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RÉPUBLIQUE.

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Notre ennemi, c’est notre maître.

(LA FONTAINE).

Depuis le commencement de son existance l’ Humanité est divisée en deux classes, en oppresseurs et opprimés, en exploiteurs et exploités. Selon la judicieuse observation de Volney, il ny a aujourd’hui de milieu pour personne: il faut se ranger avec les uns ou les autres.

Suivant la tradition biblique les hommes se sont divisés dès le commencement en deux camps: celui des Abels ou des justes, dont l existance normale, providentielle, divine fut anéantie, ensevelie dans la mort par un fratricide; et celui des Coins ou des assassins, qui en vertu de leur force ou de leur ruse sont devenus maîtres et possesseurs de tout, même de la part des Abels.

Dieu notre PÈRE COMMUN ne pouvait ainsi abandonner ses enfans a la merci de la violence, de la vengeance et du crime. Il prit donc le parti des déshérités et des opprimés, et demanda compte aux Caïns de de leurs actions abominables.

Ceux-ci se montrèrent endurcis, incorrigibles, en prétendant qu’ils n’étaient obligés à aucune solidarité avec leurs Frères. Le Père éternel maudit ces individualistes et ces assassins, qui reconnurent dailleurs eux-mêmes avoir mérité d’être exterminés; mais il défendit de les tuer (Genèse ch. IV.); et il promit à l’Humanité qu’elle serait sauvée a jamais de la mort, que subissaient innocemment les Abels, par suite du mensonge, de la ruse et des promesses de ce vieux serpent symbolique, qui se présente encore aujourd’hui à nous sous la figure des diplomates et des jésuites.

Voilà l’origine, la raison et l’histoire de toutes les Sociétés individualistes, c’est-à-dire des monarchies, des fausses républiques, des aristocraties, des castes et des Peuples asservis.

Voilà la véritable question sociale, posée devant la République du24 février qui est venue avec la mission d’effacer toutes les iniquités, de réparer toutes les injustices, d’abolir tous les priviléges, de mettre fin à toutes les exploitations de l’homme par l’homme, de supprimer toutes les servitudes et la misère, de réduire les oppresseurs au rôle de serviteurs, et de réaliser enfin le Règne de Dieu sur la terre, en assurant la SOUVERAINETÉ pour chacun et pour tous et la FRATERNITÉ entre tous. Depuis des siècles, cette grande question a été déjà bien des fois agitée, principalement par un Communiste Galiléen, qui pour taire cesser le règne des Caïns, le règne du mensonge, de la ruse, de la corruption, de la violence et de la mort, cherchait à établir sur toute la terre la Solidarité universelle, et la Fraternité humanitaire.

Pour qu’on ne puisse se tromper sur la signification de sa Réforme et sur la portée de l’Association fraternelle qu’il provoquait entre tous les hommes de bonne volonté, il ne l’appela point Empire ni République, noms appliqués déjà à la Société des Caïns; mais il la qualifia de Règne ou Empire de Dieu, Eglise. Pour ne laisser aucun doute sur la nature de la Société qu’il voulait fonder, il enseignait que nous sommes tous Frères, et que nous ne devons former tous qu’une seule famille où il n’y a de privilège pour personne, où les premiers sont comme les derniers, et les Chefs comme des Serviteurs de tous, sans pouvoir jamais imposer par violence à personne leur volonté, leur commandement, ni même leur service.

Mais les Caïns, irrités comme une bête féroce a qui la proie échappe, pour anéantir l’Entreprise humanitaire de ce LIBÉRATEUR, lui firent expier sur le Golgotha son dévoûment pour ses Frères déshérités, exploités et opprimés^ Et quand ils s’aperçurent que sa mort ne pouvait empêcher la continuation de son OEuvre, ils se déclarèrent eux-mêmes Chrétiens, ses Apôtres, ses Continuateurs, avec toutes les démonstrations de régénération, d’abnégation, de saineté et de dévoûment à la Cause de l’Humanité souffrante. Mais ils ne le firent qu’en apparence, pour s’emparer du gouvernement dans son Eglise, afin de pouvoir tout commenter, expliquer, diriger et commander au profit de leur domination et de leur oppression.

Avec cette perfidie, qui les caractérise encore aujourd hui, ils se firent plus Chrétiens que tous les Chrétiens, afin de pouvoir exterminer les véritables Apôtres et Réalisateurs de la Fraternité évangélique. Ils continuent encore de jouer ce rôle ignoble, même en ce moment où le pape, l’un de leurs chefs, pousse Limpudence jusqu’à bénir le tyran sanguinaire de Naples, en le présentant comme un modèle de piété, et en maudissant toutes les populations qui cherchent à reconquérir leur dignité et qui ne demandent que la réalisation de l’Evangile.

Ce sont aussi eux qui, monarchiens dans l’âme, se font aujourd’hui passer pour de meilleurs Républicains que tous les Républicains de la veille, afin de pouvoir mieux les asservir tous ou les exterminer.

Ce sont eux qui, pharisiens, jésuites ou républicains honnêtes et modérés, sont toujours les mêmes, et qui se font tout à tous, afin de pouvoir s’emparer de tout et exploiter tout.

Ils crient: vive la République! pour pouvoir plus facilement la trahir, la vendre et l’anéantir au profit de la monarchie, qui répond le mieux à leurs vœux, et dans laquelle ils croient trouver leur salut.

Ils sont toujours disposés à accepter, même à prôner tous les programmes, toutes les constitutions, toutes les doctrines, tous les systèmes, même l’Evangile, pourvu qu’ils conservent eux seuls le pouvoir illimité avec la faculté de les expliquer, enseigner, appliquer et réaliser.

Mais quand ils s’aperçoivent que les Justes prennent une attitude ferme, et qu’ils sont bien résolus de réaliser la Fraternité évangélique, malgré eux, sans eux et même contre eux, ils cherchent par la ruse et les plus séduisantes promesses, à entortiller leurs Frères qui sont sans défiance ni arrière-pensée.

Sous le prétexte de perfectionnement, de progrès, d’ordre, de liberté ou d’autre jonglerie semblable, ils substituent adroitement leur système fratricide à celui de l’Evangile, et lorsqu’ils parviennent à le faire adopter, comme une pilule empoisonnée, sous l’enveloppe d’une constitution ou d’un code quelconque, ils proclament avec une grande solennité que la Société, la Religion, la Morale, la Propriété et la Famille sont sauvées. Et le plus souvent, le Peuple ignorant et crédule, ne s’aperçoit pas que dans toutes ces vaines parades il ne s’agit nullement de la Propriété, de la Famille, etc., instituées et sanctifiées par l’Evangile, en vue du bonheur commun de toute la Famille humaine, mais uniquement de celles des Caïns.

Au moment de leur triomphe, il se trouve malheureusement toujours des scribes, leurs valets ou compères, qui prêchent et enseignent avec emphase et une grande apparence d’autorité, que la Fraternité évangélique n’est qu’une niaiserie;–que leur doctrine est bien supérieure à toutes ces billevesées utopiques;–que la Constitution et la loi, faites par d’habiles Caïns, assurent au Peuple tout ce qu’il lui faut;–que c’est-là tout le progrès possible, toute la perfection, tout le salut social;–et que hors de là il n’y a que des illusions et des chimères.....

Ces pharisiens, pour mieux tromper le Peuple, marchent sous sa bannière, imitent même ses allures et son langage; ils poussent leur hypocrisie jusqu’à venir s’asseoir aux repas communs avec lui.

Mais heureusement le Peuple commence à apprécier ses véritables amis et à connaître ses ennemis. Quand ceux-ci, dans un baiser de Judas, répètent son cri: Vive la République! le Peuple croit s’être trompé, se défie, et se met à crier: Vive la République démocratique! Quand ceux-ci continuent à reproduire son prorgamme, le Peuple se reprend et crie: Vive la République démocratique et sociale! ou tout simplement: Vive la Sociale!...

Ces sortes de Républiques s’usent et passent bien vite; carie Peuple, trompé par leurs apparences et leurs promesses fallacieuses, n’en veut plus. Il s’aperçoit qu’il ne cesse d’être joué et asservi, le plus souvent par ceux-là même qui lui promettaient la meilleure République possible. Il se fortifie de plus en plus dans cette conviction que, sans la réalisation de la Fraternité évangélique, il n’a rien de bon à espérer de tous les systèmes, de toutes les réformes politiques et de toutes les institutions sociales. Il veut et cherche avant tout la RÉPUBLIQUE FRATERNELLE, dont le triomphe amènera toutes les améliorations, tous les perfectionnemens, comblera de bonheur tous les Hommes, et réalisera le Règne de Dieu sur la terre.

On ne peut pas suivre à la fois deux routes opposées. On ne peut pas accepter la République fraternelle et continuer le règne des Caïns, la monarchie, l’aristocratie, l’exploitation de l’homme par l’homme. Il faut opter.

Le grand jour de la vérité envahit déjà toutes les régions naguère plongées dans des ténèbres séculaires. Les deux camps se dessinent de mieux en mieux. Le jour du GRAND JUGEMENT approche. La volonté de Dieu, qui est notre unique constitution et notre invariable loi, sera accomplie, sa Justice sera faite, son Règne sera réalisé; tous les hommes, en devenant Souverains et Frères, seront sauvés!...

Ne nous laissons donc point tromper par ces Escobards qui, au nom du Socialisme, nous promettent tout, et qui cependant, loin de poursuivre la réalisation de la Fraternité avec toutes ses conséquences, ne cherchent qu’à perpétuer l’Individualisme et la Concurrence, sans lesquels le règne des Caïns ne pourrait jamais subsister.

Pénétrons-nous bien de ce principe évangélique que nous sommes tous Frères, et que nous ne devons jamais établir ni souffrir d’autres relations avec nos semblables, que celles qui sont fraternelles. En vertu de notre dignité d’Enfans de Dieu, nous sommes au-dessus de tous les Rois et Archi prêtres, qui n’ont d’autre litre que le privilège et la force. Dans notre République fraternelle, il n’y a pas un seul maître, pas un seul exploiteur, pas un seul privilégié: tous au contraire sont Souverains, et personne ne peut être soumis à un commandement qui lui serait imposé par la violence des autres.

Tous les membres de notre Société sont Travailleurs; tous les Travailleurs sont Fonctionnaires; tous les Fonctionnaires sont nos Elus, et tous nos Chefs ne sont que nos Serviteurs.

En vertu de notre Souveraineté, nous changeons nos Fonctionnaires, nos Serviteurs, quand nous le voulons, sans aucune permission ni autorisation de personne. Et celui qui voudrait nous ravir celle Souveraineté, ou qui tenterait de s’imposer à nous, ou de nous imposer un chef, un directeur ou même un serviteur quelconque, serait regardé par tous comme un audacieux violateur de la CONSTITUTION ÉTERNELLE de l’Humanité.

Cette Souveraineté, qui n’a d’autre limite ni regle que la Fraternité entre tous, c’est le premier point de départ de notre politique, c’est notre premier droit de citoyen, c’est la première condition de l’existence de notre République, qui était inaugurée en Février par l’engagement solennel de réaliser en France la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.

Nous sommes tous Enfans do Dieu, donc nous sommes tous Souverains et Frères.

C’est de la volonté de Dieu, de la destinée de l’Humanité, de la Constitution éternelle de la Famille humaine, que tirent leur origine et leur sanction la SOUVERAINETÉ de tous et la FRATERNITÉ entre tous. Il ne peut y avoir au monde de constitution ni de lois contre elles.

Celui qui attente à cette Constitution génératrice de toute dignité et de tout droit humain, qui est antérieure et supérieure à toutes les autorités et à toutes les lois humaines, se révolte contre Dieu lui-même, commet un crime de lèse-Humanité, et se met lui-même hors la loi.

La première conséquence d’une proclamation-sincère de la République, c’est la Souveraineté de tous et la Fraternité entre tous. C’est donc l’abolition complète de tous les priviléges, de toute domination de de l’homme sur l’homme et de toute exploitation de l’homme par l’homme. Entre de véritables Frères il ne peut y avoir de maîtres ni d’exploiteurs.

Un maître quel qu’il soit dans une vraie République, c est une anomalie; c’est une monstruosité qui doit disparaître; c’est un ennemi de la République qui doit être vaincu et désarmé. C’est un ennemi dautant plus dangereux qu’il se trouve dans l’intérieur de la Famille nationale; il faut donc s’en atfranchir avant tout et à tout prix.

En effet, tous les ennemis extérieurs, et toutes les coalitions du monde, fussent-elles mille fois mieux armées qu’elles ne le sont, seraient complétement impuissantes contre nous, si nous n’étions point divisés par ces arrogans exploiteurs du Peuple, qui veulent rester à tout prix nos maîtres.

Supposons un instant que notre Gouvernement provisoire eût provoqué et protégé une organisation sociale vraiment fraternelle, sans exploiteurs sans maîtres; eût-il jamais été possible que nous ayons éprouvé tant de malheurs, attiré tant de calamités sur tous les Peuples de l’Europe, sans aucun autre résultat que l’affreuse misère, des haines implacables, et une guerre civile d’extermination en perspective?...

A l’œuvre donc Frères! Il est toujours temps de faire le bien. Ne craignons plus de nous compromettre par la Vérité, la Justice et la Perfection. Ne laissons plus de place à cette sauvagerie et à cette lâche barbarie qui ravagent les plus belles villes de l’Europe, et exterminent les populations les plus généreuses! Réalisons l’Evangile avec toutes ses conséquences, ou cessons de jouer le rôle d’hypocrites et abjurons à jamais le litre de Chrétiens!...

Les vrais Chrétiens savent très bien qu’ils sont tous appelés dans le Royaume éternel des BIENHEUREUX, oû il n’y a de place que pour des ELUS. Ce Royaume c’est notre RÉPUBLIQUE FRATERNELLE. N’admettons donc dans notre Société républicaine, et même dans nos relations fraternelles, que ceux qui sont nos élus.

Ne nous laissons imposer à aucun titre, par aucune raison, ni sous aucun prétexte nos chefs, nos commandans, nos administrateurs, nos serviteurs, ni même nos compagnons et camarades! Nous sommes tous SOUVERAINS et nous ne devons nous laisser autrement traiter par personne qu’en FRÈRES.

Si on nous fait la guerre, parce que nous voulons sincèrement et loyalement la réalisation de la Fraternité avec toutes ses conséquences, même au profit de nos éternels ennemis; acceptons la guerre, même la guerre à mort; car il vaut mieux en subir tous les malheurs, que de consentir encore à la prolongation du règne de l’injustice et de l’iniquité.

Arrière donc toute violence, toute astuce, tout mensonge, toute corruption, et tous privilèges de quelque nature qu’ils soient!... Arrière tout pouvoir, tout commandement et toute direction, dont les organes ne sont pas élus par le Peuple, ou ne peuvent être, au besoin à tout moment, changés par le Peuple!

Arrière toute exploitation de l’homme par l’homme, et toute domination de l’homme sur l’homme.

Le moment solennel pour toute l’Humanité est déjà venu, où tous les obstacles doivent céder et toutes les barrières disparaître devant l’action toute puissante de la Vérité, de la Justice et de la Fraternité!

Arrière tous les Caïns; vous ne savez que tuer pour pouvoir plus facilement vous approprier tout le pouvoir et toutes les richesses! Si vous ne voulez que de l’or, prenez-le tout. Nous vous l’abandonnons de très bon cœur, avec tous les trésors de la France. Nous nous obligeons même, au besoin, à vous envoyer à nos frais dans la riche Californie, afin que vous puissiez en recueillir davantage et vous y enrichir à satiété. Mais quant au sol de la France, à tous les instrumens de travail et à la direction de nos affaires, vous ne les aurez plus jamais!.... Devant Dieu et dans notre conscience, votre règne est fini sans retour, à tout jamais! Car il ne reste plus le moindre doute, pour le Peuple, que la Francene sera jamais grande, glorieuse, puissante ni heureuse, tant que vous serez à la tête des affaires publiques et tant que vous ne serez réduits à la position évangélique, où vous ne pourrez plus disposer d’aucun instrument de travail sans travailler vous-mêmes, d’aucune faveur, d’aucune place, d’aucun pouvoir, pas même de celui de garde-champêtre ou de simple caporal!...

Tant que vous pourrez arbitrairement disposer en maître de ces choses-là, vous serez toujours nos ennemis, et des ennemis beaucoup plus dangereux pour nous que les Russes vos amis; car ceux-ci ne peuvent au moins, comme vous, disposer de nos personnes ni des fruits de notre travail. ?

Et sachez le bien, nous vous condamnons et vous repoussons non point comme propriétaires, riches ou capitalistes; mais uniquement comme nos oppresseurs, exploiteurs, maîtres ou dominatéurô. Nous ne vous envions nullement vos propriétés et vos richesses. A l’exemple des Chrétiens primitifs, nous ne recherchons que vos personne s, pour fraterniser et nous associer librement avec vous.

Si vous nous repoussez et que vous préfériez vivre dans l’isolement et dans votre individualisme, nous vous laissons et garantissons la disposition complète de toute la valeur de vos propriétés et de vos richesses, mobilières et immobilières, bien ou mal acquises. Si vous êtes assez fous d’y chercher votre bonheur, nous sommes disposés, par compassion pour vous, à vous assister au besoin et à vous secourir. Nous pouvons même nous engager à vous donner tout notre argent, jusqu’au dernier centime, et à nous en passer complètement. Mais nous voulons à tout prix conserver vis-à-vis de vous notre position de SOUVERAINS et de FRÈRES; de manière que personne de vous, même pour tous le s trésors du monde, ne puisse jamais asservir, corrompre, louer, engager ni même obliger aucun de nos Frères, à vous prostituer ses services ou ses complaisances à quelque titre que ce soit.

Qu’avons-nous besoin de vos trésors et de vos richesses, nous qui produisons tout? Puisque dans notre République fraternelle chacun reçoit de tout suivant ses besoins, que pourriez vous nous donner ou nous assurer au-delà de ce que la Société nous donne et assure? Fussiez-vous même les plus riches au monde, n’êtes-vous pas toujours plus pauvres que tous nos Frères associés solidairement, qui, selon la promesse évangélique, sont Rois de l’Avenir et à qui toute la terre appartient?... A quel titre oseriez-vous prendre envers nous, SOUVERAINS comme vous et vos FRÈRES, le titre, l’autorité ou les airs arrogans de magnanimes protecteurs, ou de généreux bienfaiteurs? Ne sommes nous pas, devant Dieu et dans notre conscience, membres d’une Société qui nous protége mieux que les meilleurs pères, mères, frères, sœurs, amis et bienfaiteurs?...

Réfléchissez donc, ô Frères égarés! Ne poussez pas plus loin votre aveuglement! Ne vous endurcissez pas plus longtemps dans votre iniquité, qui a couvert déjà toute l’Europe de ruines, de deuil et de misère! Revenez à nous avec cette confiance que donnent l’Amour, la Justice et la Vertu! Nous vous tendons affectueusement nos bras! Nous invoquons encore, malgré vos cris de colère et de menace, vos sentimens d’humanité, que nous supposons ne pas être tout à fait éteints dans vos cœurs! Cessez donc à jamais d’être nos oppresseurs, nos exploiteurs et nos maîtres!.... Ne formons tous désormais qu’une seule Famille de Frères!...

Paris, le13mai1849.

Système de fraternité

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