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ROUTE DE BOURGES A NEVERS.

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Nevers, 15 septembre, à minuit.

A une heure et demie, le Prince monte en wagon. Le con voi s’élance, et il est déjà bien loin que les cris de la multitude, les volées du canon et les sons du bourdon de la cathédrale arrivent encore jusqu’à lui.

C’est toujours, sur toute la ligne, le même aspect et le même enthousiasme.

De Bourges à Nevers, le Prince s’est arrêté deux fois: au val d’Yèvre et à Nérondes. Au val d’Yèvre, la colonie agricole fondée par M. Charles Lucas, inspecteur général des prisons, l’attendait au passage. Tous les jeunes colons étaient rangés sur deux lignes. M. Charles Lucas était présent; le Prince s’est entretenu avec lui et lui a demandé s’il ne pouvait rien faire pour cette utile institution. M. Charles Lucas a répondu que sa présence était un honneur assez grand pour la colonie, qui, d’ailleurs, se suffisait à elle-même.

A Nérondes, le Prince s’est arrêté quelques instants pour céder au vœu de la population. La locomotive avait déjà dépassé la ville, lorsqu’il a donné ordre de la faire retourner en arrière.

Le maire, M. Hippolyte Massé, était à la tête du conseil municipal; le juge de paix, M. Lainé, ses suppléants, son greffier; M. Dupois, curé ; les maires et membres des conseils municipaux des communes d’Ourouer, de Blet, de Chalivoy, Cornusse, Menetou-Couture et autres; les desservants de toutes les paroisses du canton, attendaient le convoi présidentiel. Les populations de toutes ces communes étaient accourues pour acclamer celui qui a rendu à la France le repos et la prospérité.

C’est là que M. le préfet du Cher, son secrétaire général, M. Bourdaloue, les députés, MM. Bidault et de Duranti, le général de Noue, prennent congé du Prince. M. le général duc de Mortemart et M. le premier président Corbin continuent à l’accompagner dans la Nièvre.

La Guerche salue au passage le convoi présidentiel. On aperçoit bientôt le pont du Guétin, jeté si hardiment sur l’Allier par l’éminent ingénieur M. Julien, aujourd’hui directeur du chemin de fer de Lyon et inspecteur divisionnaire des ponts et chaussées. L’œil s’arrête avec étonnement sur ces arches robustes qui portent fièrement à treize mètres au-dessus du lit du fleuve les eaux du canal du Centre. Ce pont, l’un des plus beaux de France, est composé de dix-huit arches et de trois écluses à la suite. Il a une longueur approximative de trois cent trente mètres, — ses trois écluses cent mètres, — et sa largeur entre les cubes de dix mètres, dont six mètres pour la cuvette destinée au passage des bateaux, et quatre mètres pour les trottoirs de chaque côté de cette cuvette.

Au loin se dessinent, en pittoresque amphithéâtre, les maisons et les clochers de Nevers, qui se réfléchissent dans la Loire. Le convoi franchit les deux fleuves, l’Allier et la Loire, et s’arrête dans la gare.

Avant de descendre du wagon, S. A. I. a adressé ses remercîments à MM. les administrateurs du chemin de fer délégués pour l’accompagner pendant son voyage de Paris à Nevers. Ce sont MM. le baron Paul de Richemond, Bourlon, Ed. Caillard, Dufeu et Cochin; M. Didion, directeur de la Compagnie, inspecteur divisionnaire des ponts et chaussées; M. Foulon, ingénieur en chef, inspecteur, commissaire du gouvernement, et M. Solacrous, ingénieur ordinaire.

Voyage de Sa Majesté Napoléon III, empereur des Français

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