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P.

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Nous prononçons un lou, et non pas un loupe.

Voltaire dit qu'on faisait autrefois sentir le p; il n'en sait rien, mais il le suppose. Voltaire se fût garanti de cette erreur, s'il eût seulement jeté les yeux sur le fabliau du Lou et de l'oue (du loup et de l'oie), publié dans Barbazan. On ne prononçait pas plus un loupe que l'on ne prononçait un coupe, un drape, un sepe de vigne, beaucoupe, etc.

Le p final ne sonnait jamais, et rarement l'écrivait-on suivi d'une autre consonne. Certains grammairiens reprochent à Voltaire d'avoir supprimé le p de tems. Qu'ils portent leur blâme plus haut, car, dans les manuscrits antérieurs à la renaissance, ce mot n'a jamais de p; il est partout figuré tens ou tans. On n'en mettait pas davantage à corps, de corpus, qui est toujours figuré cors. Les manuscrits écrivent de même dras, hanas, pour draps, hanaps (vases à boire):

Des variations du langage français depuis le XIIe siècle

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