Читать книгу An der Front und Hinter der Front - Au front et à l'arrière - Группа авторов - Страница 11

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La guerre devait être très rapide : une guerre de mouvement visant la destruction des forces de l’adversaire ; ce serait l’aboutissement d’un siècle de réflexions sur les guerres napoléoniennes, ce serait le sommet de l’art opératif européen. Mais l’échec des trois offensives initiales (française, russe, allemande) conduisit à la guerre de tranchée, version moderne de la guerre de siège. En fait, la technique militaire de 1914 pouvait nourrir une guerre de tranchée longue, elle ne permettait pas d’équiper une armée opérationnelle capable de réaliser et d’exploiter la « percée ».

En conséquence, on vit l’essai de trois stratégies alternatives : périphérique (Gallipoli-Salonique), d’attrition (Verdun et le blocus), de guerre totale (Ludendorff). Mais le plus décisif fut l’apparition de deux innovations opératives destinées à rétablir le mouvement : la méthode de pénétration tactique allemande (inaugurée à Riga et à Caporetto à l’automne 1917) et la méthode moto-mécanique (par la combinaison chars-camions-avions) des Alliés. La fusion de ces deux innovations déboucherait sur le Blitzkrieg de 1939 à 1940, tandis que s’affirmait de plus en plus tout au long du conflit un nouveau niveau, le niveau opératif, intermédiaire entre la stratégie et la tactique.

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