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LE CHEVAL D’ATTELAGE.

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Le cheval de voiture, dit M. Youatt, n’est rien autre chose qu’un cheval de chasse bien grand et bien fort. Cette définition est fort exacte en tant qu’elle s’applique aux chevaux auxquels on demande du fonds et de la rapidité comme ceux qui font un service réglé de la ville à une maison de plaisance.

Mais il n’en est pas ainsi du cheval de carrosse proprement dit, dont on n’exige d’ordinaire que des formes amples, gracieuses et correctes, une allure majestueuse et une vitesse très-modérée.

La race qui remplit le mieux ces dernières conditions est celle du Mecklembourg; en Angleterre, on emploie comme cheval de parade le bai Cleveland, mélange progressif d’une race commune avec les chevaux de pur sang. Cette race se trouve non-seulement dans le canton qui lui a donné son nom, mais dans tout le nord de l’Angleterre.

L’action du genou et une élévation exagérée des pieds sont considérées comme qualités chez le cheval de carrosse, destiné aux cérémonies pompeuses des cours, mais cette action cause inévitablement la détérioration prématurée des jambes et des pieds.

Le cheval de voiture doit être mieux en chair que les animaux destinés à tous les autres usages.

La même légèreté dans les mouvements ne lui est pas indispensable, le corps doit être rond, l’épaule oblique, le garrot haut, l’avant-bras long, la croupe bien fournie, l’attache de la tête et de l’encolure irréprochable. Un robuste cheval traîne sans difficulté un fardeau de cinq à six fois plus lourd que lui-même tandis qu’il ne pourrait supporter un poids égal à la moitié de celui de son corps. Le cheval ne peut être appliqué à ce service avant d’être complétement formé et il est incontestable que des travaux de traction imposés prématurément sont les plus préjudiciables de tous.

Celui qui a besoin d’un cheval d’attelage doit en choisir un qui ait de l’action, les pieds et les jambes sains, une force qui soit en rapport avec la nature du chemin qu’il doit parcourir et de l’haleine, sans laquelle toute autre qualité ne sert de rien; il faut le bien nourrir et s’il est possible ne le faire travailler qu’une heure ou deux sur les vingt-quatre. Si l’animal a chaque semaine un jour de repos complet dans une écurie confortable il se maintiendra en excellente condition et durera fort longtemps sans rien perdre de son apparence élégante qui constitue son principal mérite.

LE CHEVAL MECKLEMBOURGEOIS.

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Le magnifique animal qui porte ce nom n’est pas seulement élevé dans le Mecklembourg; les chevaux du Schleswig et du Holstein qui possèdent des qualités identiques, sont ordinairement confondus avec lui dans la dénomination générique de mecklembourgeois.

C’est le type par excellence du carrossier, car aucune race ne peut lutter avec le cheval du Mecklembourg pour la noblesse et la majesté du port, la souplesse des mouvements et cet aspect général de grâce et de vigueur réunies qui séduit tous les yeux.

Le cheval mecklembourgeois est presque toujours de la même couleur; sa robe est ordinairement bai-brune, sans balzanes ni marques en tête; son encolure est presque droite, ce qui est surprenant chez un animal aussi fort; sa tête est large et carrée, jamais busquée. La charpente osseuse est excessivement forte, les canons sont longs, forts et larges, les sabots grands et solides.

De toutes les races de l’Europe, la race mecklembourgeoise est celle à l’intégrité et au perfectionnement de laquelle sont apportés le plus d’efforts, et à ce propos, je citerai le nom d’un homme qui peut être considéré comme l’éleveur le plus consciencieux et le plus éclairé qui existe.

Le duc d’Augustenbourg habite l’île d’Alsen séparée par un détroit du duché de Schleswig. Il possède un haras qui contient une vingtaine d’étalons de pur sang qui doivent servir à l’amélioration de la race de tout le duché. En effet, chaque année, 600 juments appartenant à tous les cultivateurs de la contrée sont amenées au haras d’Augustenbourg.

Le duc préside lui-même à la monte, tient registre des saillies et choisit pour chaque jument l’étalon qui lui convient le mieux.

Une pareille sollicitude de la part d’un homme aussi parfaitement compétent que l’est le duc, devait nécessairement amener ces perfectionnement rapides que l’on remarque dans les races de ces contrées. Aussi, les chevaux mecklembourgeois atteignent-ils d’année en année des prix de plus en plus élevés.

Les paysans se montrent du reste aussi zélés que le duc lui-même, car il est presque inouï qu’une jument ayant toutes les qualités qu’on exige dans une excellente poulinière ait été livrée au commerce. Celles-là seules auxquelles on a reconnu quelque défaut sont vendues, ainsi que tous les hongres.

Les poulains mecklembourgeois sont presque tous élevés au pâturage. Cette mesure contribue beaucoup à leur vigueur future, car bien que réservés d’ordinaire aux équipages de grand luxe, ces chevaux ne sont pas du tout délicats ni prompts à s’incommoder par suite de l’inclémence des saisons.

LE BAI CLEVELAND.

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La race du Bai Cleveland est une des plus anciennes races anglaises; il y a longtemps qu’elle est célébrée comme une des meilleures pour sa poitrine profonde, son garrot haut, ses épaules obliques et sa vigoureuse charpente. Originaire du Yorkshire cette espèce produit les plus beaux chevaux d’attelage que l’on remarque dans les promenades publiques de Londres. C’est en la croisant avec le pur sang que les éleveurs anglais ont obtenu ces carrossiers si distingués, d’une action si vive.

L’ancienne race du Yorkshire a aujourd’hui presque complétement disparu, car l’on trouve un peu de sang même dans les chevaux que les cultivateurs de ce comté emploient à la charrue: c’est ce sang qui a rendu tous ces animaux plus forts, plus actifs, plus légers et plus propres à la fatigue.

On pense que la race primitive de Cleveland a sa souche dans un certain nombre de chevaux français que le roi Jean introduisit en Angleterre; il serait bizarre cependant que les croisements faits au moyen du pur sang aient pu accroître la taille primitive de ces animaux; tel devrait pourtant être le cas, car les carrossiers de Cleveland dépassent assez notablement en taille les chevaux français.

Le Yorkshire a offert il y a 80 ans une preuve bien remarquable de la valeur de ses chevaux. Old Sampson qui n’était point de pur sang a battu sur les divers hippodrômes d’Angleterre ses concurrents de toutes races.

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