Читать книгу Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage - H. P. Robinson - Страница 8

Оглавление

LE CHEVAL DE COURSE.

Table des matières

Rechercher l’origine des courses de chevaux serait un travail aussi ingrat qu’inutile; du jour où l’on a attaché quelque prix aux services que peut rendre le cheval, il est clair que l’on a dû songer à s’assurer du mérite respectif de ces animaux par la lutte de vitesse ou de fond. A défaut même des documents historiques qui nous montrent les luttes entre chevaux montés ou attelés à des chars, en honneur dans l’antiquité, le bon sens seul indiquerait que les courses de chevaux doivent remonter aux époques les plus reculées.

On peut dire cependant que ce n’est que dans ces derniers temps que les courses ont été constituées de façon à produire de notables améliorations dans les races de chevaux.

Les courses seules sont le critérium de la véritable valeur du cheval; c’est d’après le résultat des courses qu’il faut choisir les étalons et les juments capables de produire des poulains supérieurs. S’il n’est pas vrai de dire que tous les bons coureurs deviennent forcément de bons reproducteurs, il est incontestable que tous les étalons qui ont été renommés pour l’excellence de leurs produits, avaient été des chevaux de course de premier ordre.

Les courses de chevaux, à notre époque, peuvent et doivent être considérées comme la véritable source de tout progrès en matière d’industrie chevaline.

L’organisation régulière des courses de chevaux remonte en Angleterre à l’année 1669, époque à laquelle le roi Charles II signa le décret de fondation des courses de Newmarket.

En France, bien qu’il y eut depuis 1776 des luttes plus ou moins régulières à la plaine des Sablons près Paris, on ne peut considérer les courses comme établies sérieusement, qu’à partir de l’arrêté du 15 mars 1842. Elles ont pris un développement énorme dès l’arrivée au pouvoir de Napoléon III.

Le cheval de course par excellence est le cheval anglais; sa supériorité n’est plus contestée de nos jours, que par ceux qui sont complètement étrangers au turf, et qui ignorent que partout il a vaincu tous les rivaux qui lui ont été opposés. Il y a déjà plusieurs années que Recruit, cheval anglais d’une réputation médiocre, a battu Pyramus, le meilleur cheval arabe de l’Inde, du côté du Bengale.

Le cheval de course est en général reconnaissable à l’élégance de sa tête, à son encolure droite, à ses épaules obliques et allongées, à ses hanches amples, à ses jambes sèches aux canons courts, et à son paturon élastique.

La structure de cet animal est de si grande importance, qu’on est allé jusqu’à établir les proportions que chaque partie du corps doit avoir: en cela encore, tous les écrivains ne sont pas d’accord, et les diverses échelles qui ont été construites, diffèrent sous plusieurs rapports.

M. Percival prend pour unité de mesure la longueur de tête, sans subdivision. D’après lui:

«La hauteur du cheval, de l’occiput au sol, en supposant, la tête dans sa position naturelle, est de trois têtes de cheval ou unité de mesure.

» La taille, du garrot au sol, est de deux et demi hauteurs de tête, ainsi que la longueur du corps de l’animal, y compris l’avant-main et l’arrière-main.

» L’encolure, du garrot à l’occiput, est égale en longueur à l’unité de mesure, aussi bien que la largeur des épaules, et celle de la croupe.

» La jambe de derrière, de la rotule au jarret, représente également la dimension de l’unité de mesure, ainsi que l’espace compris entre le jarret et le sol, et la distance du sommet du garrot au point de jonction de l’encolure et du coffre.

» L’espace qui sépare le garrot de la rotule et celui qui sépare le coude du sommet de la croupe sont égaux, l’un et l’autre, égalent deux fois l’unité de mesure.

» La distance du coude au genou est égale à celle qui sépare cette jointure du sol, et la distance de la rotule au jarret est égale à celle qui sépare le jarret de la couronne du pied.»

M. Sainbell publia, en regard avec le travail qu’on vient de lire, une échelle des proportions d’Éclipsé. Voici les principales divergences que l’on remarque entre ces deux tableaux:

Au lieu de trois têtes de hauteur, Éclipse en mesurait trois et demie du sommet de l’occiput au sol; son encolure avait une fois et demie la longueur indiquée par ce tableau; la hauteur d’Éclipse qui aurait dû être égale à sa longueur, excédait celle-ci d’un dixième.

La distance du coude au genou excédait de beaucoup celle du genou au sol.

Voici maintenant une échelle de proportion beaucoup plus complète, que j’emprunte aux remarquables travaux de M. W. Youatt.

ÉCHELLE DES PROPORTIONS

Table des matières

DU CHEVAL DE COURSE.

On suppose la longueur de la tête du cheval partagée en vingt-deux parties égales, qui forment la commune mesure pour chaque partie du corps.

La hauteur du cheval, de la naissance de la crinière jusqu’à terre, est de trois têtes treize parties.

Depuis la selle jusqu’à terre, trois têtes.

Du croupion jusqu’à terre, trois têtes.

La longueur du corps, depuis la partie saillante du poitrail jusqu’à l’extrémité des fesses, trois têtes trois parties.

La hauteur du corps par le milieu du centre de gravité, deux têtes vingt parties.

Depuis la partie la plus élevée du poitrail jusqu’à terre, deux têtes sept parties.

Hauteur de la ligne perpendiculaire depuis l’articulation du bras avec l’épaule jusqu’au sabot, une tête cinq parties.

La hauteur de la perpendiculaire depuis le haut de la jambe de devant, la partageant également en toutes ses parties jusqu’au fanon, une tête vingt parties.

Hauteur de la perpendiculaire depuis le coude jusqu’à terre, une tête dix-neuf parties.

Distance de la selle au grasset, une tête dix-neuf parties.

Même mesure pour la distance du haut du croupion au coude.

Longueur du cou depuis la selle jusqu’au haut de la tête, une tête et demie.

Longueur du cou, du haut de la tête à son insertion avec le poitrail, même mesure.

Largeur du cou à son union avec le poitrail, une tête.

Largeur du cou à sa partie la plus étroite, deux parties d’une tête.

Largeur de la tête au-dessous des yeux, même mesure.

Grosseur du corps du milieu du dos au milieu du ventre, une tête quatre parties.

Largeur du corps, même mesure.

Du sommet de la croupe à l’extrémité des fesses, même mesure.

Distance de la racine de la queue au grasset, même mesure.

Distance du grasset au jarret, même mesure.

Hauteur de l’extrémité du sabot au jarret, même mesure.

Distance de l’extrémité des fesses au grasset, vingt parties d’une tête.

Largeur de la croupe, même mesure.

Largeur des jambes de devant depuis leur partie antérieure jusqu’au coude, dix parties d’une tête.

Largeur d’une des jambes de derrière prise au-dessous du pli des fesses, dix parties d’une tête.

Largeur du jarret prise à sa courbe, huit parties de tête.

Largeur de la tête au-dessus des narines, même mesure.

Distance des yeux d’un grand angle à l’autre, sept parties d’une tête.

Distance entre les jambes de devant, même mesure.

Grosseur des genoux, cinq parties d’une tête.

Largeur des jambes de devant au-dessus du genou, même mesure.

Grosseur du jarret, même mesure.

Largeur du paturon au boulet, quatre parties d’une tête.

Grosseur de l’os de la couronne, même mesure.

Largeur de l’os de la couronne, quatre parties et demie de la tête.

Grosseur des jambes à l’endroit le plus étroit, trois parties d’une tête.

Largeur des jambes de derrière, même mesure.

Grosseur des paturons de derrière, deux parties trois quarts d’une tête.

Largeur des canons de devant, même mesure.

Grosseur des paturons de devant, deux parties de têtes un quart.

Largeur des paturons de derrière, même mesure.

Grosseur des canons de devant et de derrière, une tête trois quarts.

Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage

Подняться наверх