Читать книгу Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage - H. P. Robinson - Страница 6

LE CHEVAL LIMOUSIN.

Оглавление

Table des matières

Bien avant que la race anglaise ne commençât à se former, les chevaux du Limousin et de la Normandie avaient acquis une réputation méritée et due surtout aux bons pâturages qui font de ces provinces des contrées d’élevage par excellence.

Le Limousin a conservé un grand nombre des traits caractéristiques des chevaux orientaux: cette race, consacrée surtout à la selle et que l’on trouve non-seulement dans le Limousin, mais encore dans l’Auvergne et le Périgord, a la tête très-fine, sèche et élégante, l’encolure gracieuse, le corps un peu arrondi quoique svelte, les hanches saillantes, le paturon très-long, les canons un peu trop grêles. Les jarrets larges, bien évidés; les os, les muscles et les tendons des membres très-vigoureux. Sa taille moyenne est de 1 mètre 49 centimètres à 1 mètre 52 centimètres.

Turenne et Napoléon Ier ont contribué à la réputation qu’a toujours méritée cette race pour la guerre. L’Embelle que l’empereur monta de 1806 à 1814 était une jument limousine, ainsi que l’illustre Pie qui porta Turenne dans vingt batailles.

Le paturon long que nous avons signalé comme caractérisant le cheval limousin lui donne une douceur d’allures qui le rend éminemment propre à la selle; il joint à la force, la vitesse et le fond et est capable la plupart du temps de rendre de grands services à un âge où l’immense majorité des chevaux sont communément usés. Par contre, il ne se forme que tard et souffre plus de préjudices que toute autre race des travaux prématurés. L’antique race Limousine, améliorée jadis au moyen du sang arabe, se retrempe actuellement par l’emploi de l’étalon anglais.

Le cheval normand était considéré au moyen-âge comme supérieur à toutes les autres races de l’Europe: Guillaume le Conquérant l’introduisit en Angleterre, et il n’est pas certain que le sang normand n’ait pas été pour une part dans la formation de la race anglaise.

Les chevaux normands se partagent aujourd’hui en deux subdivisions portant les noms de race Cotentine et race du Merlerault.

Ces derniers, nourris dans des pâturages moins abondants, sont d’une taille inférieure à celle des Cotentins; ils ont la tête plus carrée, l’encolure plus droite, le garrot plus haut. Leur caractère est souvent difficile, et ils ne sont guère agréables à monter.

Le Cotentin et le Merlerault fournissent un grand nombre de chevaux à l’armée française.

Une nouvelle race s’est formée depuis quelques années dans les mêmes contrées; elle porte le nom d’anglo-normande et est due au croisement des juments du Merlerault avec les étalons anglais.

Ces croisements ont fourni quelques animaux remarquables, parmi lesquels nous nous contenterons de citer Merlerault, étalon classé parmi les meilleurs reproducteurs de demi-sang du haras du Pin.

A la fin de 1856, le haras de l’État en Belgique appréciant les qualités des animaux de cette race, a fait l’acquisition en Normandie de deux reproducteurs, Tancrède et Toutain, destinés à la monte dans cette contrée.

Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage

Подняться наверх