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LE CHEVAL ARABE.

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Le cheval arabe est, de tous, le plus illustre par son origine et son histoire; il est placé à la tête du premier et du plus noble groupe d’espèces chevalines, savoir, celui des races d’Orient, qui comprend à sa suite le cheval syrien, du Dongolah, le cheval persan, barbe, tartare, turc, hongrois, moldave et polonais. Son aspect et ses qualités rendent encore aujourd’hui le cheval arabe l’un des plus recommandables de tous.

Sa tête est infiniment plus belle que celle de toute autre race; l’œil saillant, le chanfrein plutôt concave que convexe, les oreilles petites, les naseaux larges et mobiles, lui donnent un air de suprême intelligence.

Les chevaux arabes se divisent en deux catégories; — M. W. Youatt en désigne trois, — ce sont les Kadischi ou chevaux de sang-mêlé et les Kochlani ou chevaux de pur sang: ces derniers, à ce que dit la tradition, possèdent une généalogie qui remonte aux haras du roi Salomon.

Les Arabes assurent que leurs chevaux sont capables de supporter les plus grandes fatigues, unies à la privation de nourriture; leur courage à la guerre, leur intelligence, leur fidélité à leurs maîtres sont établis par une foule d’histoires merveilleuses, dont plusieurs remontent aux temps les plus reculés.

Tous les écrivains qui ont traité du cheval arabe se plaisent à rendre hommage à sa douceur et à son excessive docilité, ce qui n’est pas surprenant quand on songe que, nourri sous la tente de son maître, il se trouve en rapports continuels avec lui, avec les femmes et les enfants; cette co-habitation n’a jamais fait redouter d’accidents.

M. Heber, dans son intéressant ouvrage intitulé : Indian Tour, parle en ces termes du caractère du cheval arabe.

«Mon cheval est un petit arabe doux et familier, du meilleur

»caractère; il est si courageux qu’il s’approche de l’éléphant

»sans manifester la moindre crainte. Il est aussi gracieux

»et aussi caressant qu’un chien. D’après ce que j’ai pu

»voir, ajoute M. Heber, ce caractère est celui de l’immense

» majorité des chevaux arabes: ils ne sont pas impétueux et

» rebelles comme je le supposais autrefois; au contraire, ils

» montrent plus de sagacité et de confiance dans leur cavalier

»que la majorité des chevaux anglais.»

Cette description est de la plus grande exactitude en ce qui concerne les juments. quant aux étalons, on en rencontre qui se montrent impatients, sauvages et parfois même d’un naturel dangereux.

La façon dont les propriétaires de chevaux arabes agissent avec leurs coursiers est un singulier mélange de caresses et de cruautés. Un usage absurde et hideux veut qu’un cheval, avant d’être reçu comme appartenant à la race des chevaux du prophète, ait accompli une série d’exercices dont le meilleur hunter anglais reviendrait fourbu. Sans aucun doute, les élèves qui auront pu résister à de pareils traitements seront aptes à tout usage, mais les entraîneurs de tous les pays reconnaissent qu’il est inutile, pour s’assurer des moyens d’un cheval, de dépasser la mesure de ce qu’on peut lui demander raisonnablement.

Le barbe qu’on a souvent confondu avec l’arabe est de moindre taille que lui; son encolure, sa tête sont inférieures, mais les formes générales sont plus parfaites pour le reste du corps.

L’encolure est longue et grêle, la tête petite et sèche, le chanfrein presque busqué, la poitrine profonde, le dos court, les paturons longs et le sabot petit.

Vers 1735 un anglais, M. Coke, rencontra à Paris un cheval de formes parfaites honteusement attelé à une charrette.

Ce cheval, qui n’était autre que l’illustre Godolphin Arabian appartenait, en dépit de son nom, à la race barbe. Il fut la souche d’une foule de célébrités chevalines de la Grande-Bretagne. On a cherché vainement la cause de la singulière décadence qu’avait subie en France le noble animal; on présume que Godolphin était l’un des chevaux dont le bey de Tunis fit hommage à Louis XV en 1731.

Le barbe qui, comme nous venons de le voir, a eu une grande influence sur l’amélioration chevaline de l’Angleterre, a également contribué puissamment à la formation de la race espagnole.

Quant au cheval tartare, petit de taille et d’apparence chétive, il est capable néanmoins de supporter les plus grandes fatigues et les plus longues traites. Il est courageux et rempli d’ardeur.

La tête est petite, l’encolure longue, la crinière abondante, le garrot tranchant, les hanches fortes, la croupe très-anguleuse, la queue mal placée.

Ces animaux, que l’on n’enferme jamais, sont peu éloignés de l’état sauvage; les Tartares se nourrissent de leur chair, ce qui explique la vigueur de la race, les chevaux qui possèdent des qualités exceptionnelles étant seuls conservés.

Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage

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