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LE CHEVAL DE SELLE.

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Parmi les nombreux animaux que la nature a affectés au service de l’homme il en est deux dont il a tiré parti plus que de tous les autres, et qu’il a modifiés de mille façons selon ses besoins. Le cheval et le chien ont été soumis à des transformations répétées à l’infini et il est curieux d’observer jusqu’à quel point le chien, dont la souche primitive a été perdue de vue depuis des siècles, s’est montré infiniment plus apte que le cheval à subir les changements de toute espèce. Tout en se prêtant aux modifications nécessitées par ses divers et nombreux genres d’emplois, le cheval est resté fidèle à un type unique que l’on peut affirmer être peu dissemblable de l’animal primitivement sorti des mains de la nature.

Cette remarque suffit à donner la clef de toute l’histoire du cheval depuis les temps les plus reculés jusqu’aujourd’hui; on comprendra en réfléchissant sur cette matière que le cheval se prêtant mal à des transformations ou trop rapides ou trop considérables, les seules races vraiment éminentes sont celles qui se sont formées lentement et progressivement, avec l’aide combinée des hommes et de la nature elle-même.

On peut imaginer que dans les temps les plus reculés les hommes se soient demandé à quel usage le cheval était le plus propre, à la selle ou à l’attelage, et comme nous savons que le premier emploi qui en a été fait a été de l’atteler à des chariots nous pouvons conjecturer que l’animal primitif se rapprochait beaucoup plus de nos races de gros trait que de nos chevaux de sang. Il a donc fallu un assez long espace de temps pour former le cheval de selle; et, en effet, les écrits de l’antiquité nous apprennent que la science de l’équitation est de longtemps postérieure à l’emploi du cheval comme simple bête de somme; ce sont, paraît-il, les Egyptiens qui sont inventeurs de cette noble science. Les bas-reliefs antiques, découverts dans le pays des anciens Pharaons, nous font connaître de quelle façon étaient équipés les chevaux qui servaient de monture dans les temps primitifs: ils y sont représentés sans selle ni bride et dirigés au moyen d’une simple baguette. Les Parthes, les Perses, les Scythes et les Mèdes, se signalèrent successivement sous le rapport de l’équitation; les chevaux de ces derniers peuples servirent probablement de souche à l’illustre race arabe qui, à son tour, donna naissance à toutes les races de sang employées aujourd’hui.

On comprend sous le terme générique de cheval de selle: le cheval de course, de chasse, de guerre, de manège, de promenade, de piqueur, etc. La vitesse, qui tient plutôt à la puissance des organes respiratoires qu’à l’énergie des muscles, est sa qualité principale: aussi voyons-nous rechercher dans toutes les races qui servent à la selle, la poitrine profonde, c’est-à-dire mesurant un long espace depuis la pointe du garrot jusqu’au sternum placé entre les membres antérieurs, parce que c’est la construction la plus favorable au développement libre du système pulmonaire.

Le cheval, dans l’état de nature, n’avait que deux allures: le pas et le galop; ce sont les procédés de dressage qui lui ont donné la troisième allure: le trot, qui a varié avec les divers systèmes d’éducation. Ainsi la haquenée du moyen-âge et plus tard l’Andalou à la fière attitude, avaient un genre de trot tout différent de celui des trotteurs que l’on voit aujourd’hui.

Des expériences ont été faites pour mesurer, terme moyen, le terrain que parcourt le cheval aux diverses allures. On a obtenu pour résultat, par minute, au bon pas, une distance de 100 mètres; au petit trot 200 mètres; au petit galop 320 m. Le maximum de poids imposé au cheval de selle sera du tiers du poids de son propre corps; il est curieux à remarquer que s’il porte un fardeau inanimé au lieu d’un cavalier, il pourra soutenir une charge plus forte d’un tiers, sans en être autrement incommodé.

Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage

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