Читать книгу Mémoire sur les antiquités religieuses, civiles, politiques de Manigot - Jean Veyrat-Charvillon - Страница 6
ОглавлениеManigod acquis par les comtes de Savoie et abandonne, en qualité de fief, aux barons de Villette.
De 1300 à 1447. — 16 juin.
N° 3. — La souveraineté sur Manigod n’appartenant pas aux rois de Bourgogne, il est évident qu’ils ne purent la transmettre à la Maison de Savoie. Aussi l’histoire de Savoie nous apprend que, vers l’an 1300, Amé V, comte de Savoie, prince alors régnant, voulant régner seul dans ses Etats, acheta, entr’autres des seigneurs de Villette, les terres qu’ils possédaient en Savoie.
Or, ce point de l’histoire coïncide parfaitement avec un titre trouvé dans les archives de Manigod. — C’est par un acte du 5 septembre 1304 qu’Amé V, comte de Genevois, acheta des frères Mermet et Aymonet de Villette tout ce qu’ils possédaient et avaient possédé leurs ancêtres rière la paroisse de Manigod .
L’histoire ajoute que, quelques années plus tard, les comtes de Savoie, tout en conservant le haut-domaine sur les terres qu’ils avaient achetées des barons de Villette, les leur cédèrent en qualité de fief. — Sur ce point encore, on voit un accord parfait entre l’histoire de Savoie et les archives de Manigod.
N° 4. — Ce fut par un acte, en date du lundi après le dimanche Lætare 1319, que Guillaume, comte de Genevois, investit le baron Henri de Villette et ses successeurs de la juridiction sur les habitants de Manigod et de la possession des terres de la dite commune. — Ce baron Henry était de la branche de la famille de Villette, qui existe aujourd’hui à Giez, près de Faverges .
N° 5. — Manigod était soumis aux barons de Villette, lorsque Madame Bonaventure de Villette, baronne de Menthon, devint marraine du grand saint François de Sales, en l’église de Saint-Maurice de Thorens, le parrain étant Rd François de la Fléchère, prieur de Sillingy .
Dans le procès de la canonisation de saint François de Sales , on voit que, pour essayer de le détourner de l’état ecclésiastique, le comte, son père, employa les conseils, les sollicitations d’un jeune baron de Villette, qui était seigneur de Manigod. — Or, ce jeune seigneur de Villettte avait l’honneur d’être l’un des amis de notre saint patron: ce qui prouve qu’il était vertueux.