Читать книгу Mémoire sur les antiquités religieuses, civiles, politiques de Manigot - Jean Veyrat-Charvillon - Страница 7
ОглавлениеDes Seigneurs. — Des Fiefs
N° 6. — Pour l’intelligence de ce qui précède et de ce qui va suivre, il importe de rappeler ici ce qu’on entendait jadis par fiefs et par seigneurs d’un pays.
Or, ces divers seigneurs étaient des marquis, ou des comtes, ou des barons, qui obtenaient du souverain régnant divers droits sur les personnes et sur les terres d’un pays. L’étendue des terres que possédait chaque seigneur, s’appelait fief. — Ainsi, depuis 1304, jusques vers la fin du XVIIIe siècle, Manigod était un fief, appartenant à divers seigneurs, auxquels la commune a été soumise pendant ce laps de temps.
N° 7. — A Manigod, comme partout, le seigneur avait droit de faire la levée militaire, de s’entourer de soldats, qu’il envoyait aux armées de l’État, sur la demande du souverain, dont il était feudataire
Sous les comtes et les ducs de Savoie, jusqu’aux rois de Sardaigne exclusivement, le prince régnant se déchargeait sur le seigneur de Manigod du soin d’y faire rendre la justice. Les seigneurs confiaient cet emploi important à des hommes du pays, qui prenaient le titre de châtelains.
Les souverains, qui conservaient le haut-domaine sur Manigod et sur ses habitants, percevaient annuellement une faible imposition: mais la plus grande partie de la taille était payée aux seigneurs. — De nombreux cottets attestent que ces droits consistaient en blé et autres denrées.