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VII

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Table des matières

Parmi les archevêques et les évêques savoyards, nous trouvons en première ligne, par ordre de date, saint ANTHELME DE CHIGNIN, évêque de Belley. Il fut d’abord pourvu des hautes dignités des chapitres de Genève et de Belley, et ensuite, étant entré dans l’ordre des Chartreux, il fut élu prieur de la Grande-Chartreuse en 1141. Pendant le schisme de Victor IV, Anthelme de Chignin prit le parti du pape Alexandre III, et entraîna à sa suite l’ordre entier des Chartreux; il fut nommé évêque de Belley en 1163, et, deux ans après, le pape l’envoya en Angleterre en qualité de légat.

L’histoire rapporte que saint Anthelme, qui était un zélé défenseur des prérogatives de l’Eglise, excommunia le comte de Savoie, Humbert III, par suite d’une contestation de droits; et, bien qu’il voulût maintenir cette excommunication tant qu’Humbert III n’aurait pas fait amende honorable, le pape donna quand même l’absolution au comte de Savoie. Contrarié de cette conduite d’Alexandre III, saint Anthelme se retira à la Grande-Chartreuse, d’où on l’enleva de force pour le ramener à Belley. Il mourut en 1178, après avoir absout Humbert III, qui vint se jeter à genoux près de son lit de mort. Cet évêque passa pour très érudit.

Dans les siècles postérieurs, je distingue les prélats suivants:

PIERRE D’AIGUEBLANCHE, évêque d’Herfort, en Angleterre, mourut à Aiguebelle en 1269.

JEAN DE CHISSÉ, de Sallanches, évêque de Grenoble en 1338, mourut en 1350.

RODOLPHE DE CHISSÉ, frère du précédent, lui succéda sur le siège épiscopal de Grenoble. Nommé archevêque de Tarentaise en 1380, il fut assassiné avec tous ses domestiques en 1385, parce qu’il avait voulu mettre fin à la vie de pillards que menaient quelques nobles de la Tarentaise, vie du reste fort à la mode à cette époque chez les petits seigneurs, qui trouvaient ainsi le moyen de se faire des rentes à bon marché.

AIMON Ier DE CHISSÉ, neveu du précédent, fut aussi évêque de Grenoble, après le transfèrement de son oncle en Tarentaise. Il échangea son siége de Grenoble contre celui de Nice, avec son neveu, Aimon II de Chissé.

AIMON II DE CHISSÉ, de simple religieux bénédictin, devint évêque de Nice, et mourut sur le siège de Grenoble en 1450. Il assista au concile de Constance, où il fut chargé de l’instruction dirigée contre Eugène IV .

FRANÇOIS DE CONZIÉ, né au château de Conzié, près de Rumilly, devint d’abord évêque de Grenoble, et ensuite archevêque d’Arles, de Toulouse et de Narbonne.

Pendant le schisme qui divisa l’Eglise catholique au commencement du XVIme siècle, il reçut des marques de faveur de la part de plusieurs papes; ainsi Benoît XIII le députa à l’empereur Sigismond en 1413, pour demander la convocation du concile de Constance; Martin V le nomma légat dans le comté d’Avignon; Eugène IV l’éleva à la dignité de vice-chancelier de l’Eglise et le fit patriarche de Constantinople. François de Conzié mourut le 31 décembre 1432 .

De la famille des Conzié sortirent les Conzié-Poncin du Bugey, qui ont fourni un évêque d’Arras, Hilaire de Conzié ; ce prélat, suivant quelques biographes, fut le protecteur de Robespierre, qu’il envoya à ses frais dans un collége de Paris en 1768.

PIERRE PERRIN, de Chambéry, mourut évêque d’Embrun, en 1518.

PIERRE DE LAMBERT, de Chambéry, frère des évêques de Saint-Jean-de-Maurienne et de Nice, devint évêque de Caserte et préfet de la Rote. Il mourut à Rome en 1541.

ANTOINE DE LA CHAMBRE succéda à son frère le cardinal sur le siège épiscopal de Belley, en 1552. Il assista au Concile de Trente et laissa la réputation d’un homme érudit.

GALLOIS REGARD, de Clermont près de Rumilly, fut camérier d’honneur du pape Paul IV, qui le nomma à un évêché du royaume de Naples. Il mourut à Annecy en 1582, considéré comme un des canonistes les plus profonds de son temps.

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