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PRÉFACE

Table des matières

En publiant ce volume, nous n’avons pas eu la prétention d’apporter de nouveaux éléments à l’histoire si captivante de cette petite république: la commune Rochelaise.

Après les impérissables monuments que nous ont laissés les historiens, aprés Amos Barbot, Mervault, Arcère, après les travaux, pleins d’érudition, des écrivains distingués qui, de nos jours, se sont occupés d’histoire locale, il eut été téméraire à nous de prétendre apporter un complément à leur œuvre.

Nous avons simplement pensé qu’il pouvait être intéressant de tirer de l’oubli et porter à la connaissance de tous une quantité de dessins, de plans, de graphiques de toutes sortes, conservés, soit dans des collections particulières, soit surtout aux archives de la Bibliothèque et de l’Hôtel de Ville; de leur donner une forme nouvelle, tangible, facile à vulgariser, grâce aux procédés dont la gravure dispose aujourd’hui.

Ces images, souvent incorrectes, mais sincéres dans leur naïveté, nous ont aidé à faire revivre ces vieux monuments, à jamais disparus, autour desquels nos pères ont lutté pour leur indépendance et leur foi religieuse.

Mais il ne suffisait pas de mettre à la portée de tous ces précieux documents, restés jusqu’alors à la disposition exclusive de quelques privilégiés. Pour rendre plus saisissante l’image que nous mettons sous les yeux du lecteur, il nous a semblé qu’il était indispensable de l’accompagner d’un texte explicatif.

C’est donc, en un mot, un recueil de gravures, une sorte d’album, que nous livrons à la publicité, et, contrairement aux usages en pareille matière, le texte n’est qu’un accessoire des illustrations.

Voilà dans quelles conditions nous avons été amené à assumer toute la responsabilité d’un travail, peut-être au-dessus de nos forces, mais dont l’attrait nous a soutenu, pour mener notre tâche jusqu’au bout.

Les sources auxquelles nous avons puisé, pour la reproduction de ces anciens dessins, sont les vieux plans de la Ville, les livres de l’ingénieur militaire Masse, les curieuses aquarelles de Bournaud, un rochelais de la paroisse Saint-Sauveur, qui aimait sa ville, mais dont les connaissances en dessin étaient fort limitées.

Tous ces éléments nous ont permis de reconstituer à peu près le passé. Nous avons cru devoir faire entrer également dans le cadre de cet ouvrage, la reproduction de différents motifs, curieux à rappeler, qui, à notre époque, ont subi une notable transformation.

Chaque jour, en effet, les nécessités de la vie, les besoins d’extension d’une ville en pleine prospérité, les rigueurs administratives de toutes sortes, justifient la création d’établissements nouveaux, réédifiés sur ceux d’un autre âge.

Ce que nous avions naguère sous les yeux disparaît, remplacé par des édifices plus commodes et mieux aménagés. Une vieille rue, dont l’élargissement est devenu nécessaire pour les facilités de la circulation, voit substituer à ses pittoresques maisons de bois, la banalité de nos constructions modernes.

Une fois démoli, ce que nous voyions hier, s’oublie vite, s’il ne reste rien pour en perpétuer le souvenir. Il n’est pourtant point sans intérêt, pour nos contemporains, de leur rappeler, par l’image, les choses qu’ils ont connues, et, pour ceux qui nous suivront, de leur laisser le témoignage de ce qui a été et qui n’est plus.

En nous mettant à l’œuvre, pour la publication de ce volume, nous ne nous sommes point illusionné sur les difficultés sans nombre avec lesquelles nous allions être aux prises, sur l’insuffisance des moyens dont nous disposions pour une entreprise aussi complexe.

Nous n’avons voulu faire, ni œuvre d’artiste, ni œuvre d’écrivain; aussi espérons-nous que le lecteur nous pardonnera celle tentative, que d’autres, après nous, pourront reprendre avec plus d’habileté et d’érudition.

Nous considérerons notre tâche comme suffisamment remplie, si nos concitoyens trouvent quelque intérêt à la lecture de cet ouvrage; si les simples images qui accompagnent le texte leur permettent de reconstituer, comme dans le rayonnement d’une lointaine vision, l’attachante physionomie de notre vieille ville, dont les glorieux vestiges évoquent encore en nous le souvenir de luttes douloureuses et de résistances héroïques.


La Rochelle disparue

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