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IV. — Isère.
ОглавлениеSi le département de l’Isère ne s’avance pas jusqu’à la zone de l’olivier, il s’élève jusque dans la glace éternelle. Si le climat y est doux et tempéré à Vienne, il est rigoureux sur les cimes supérieures. La partie la plus chaude du département est, en effet, la plaine du Rhône; à Vienne la température moyenne de l’été est de + 22°,1, celle de l’hiver de + 3°,8.
A la place de la Gratianopolis des Allobroges, Grenoble découvre un vaste horizon de montagnes et contemple à ses pieds deux stations thermales très fréquentées: Allevard et Uriage.
Dans une vallée qu’arrose la Bréda et qu’encadrent de hautes montagnes, sous un ciel pur où la pluie et les vents sont rares, Allevard a une source qui verse une eau hydrosulfurée calcique froide, claire, alcaline, avant l’odeur et la saveur des œufs pourris. On l’emploie principalement en inhalations contre les catarrhes du larynx et du pharynx, et aussi en bains contre certaines dermatoses (eczéma, lichen, psoriasis).
Uriage qu’un tramway à vapeur réunit à Grenoble, a en été de délicieuses et fraîches soirées. Ses eaux hydrosulfurées, chlorurées, sont utilisées contre les affections cutanées, les paraplégies essentielles, les affections lymphatiques et scrofuleuses et contre certaines affections des yeux.
Sur la ligne de Grenoble à la Mure, dans une vallée entourée de hautes montagnes et ouverte seulement à l’ouest, Lamotte-les-Bains a des sources chlorurées sodiques, sources qu’on conseille principalement contre le rhumatisme et la scrofule, les engorgements de l’utérus et de ses annexes. On y respire un air de montagne pur et tonique, pas trop chargé d’humidité.
Enfin Grenoble a encore à ses portes la grande Chartreuse où l’on fabrique une liqueur, d’or meilleure que toutes les eaux minérales du monde.