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CHAPITRE XII

Table des matières

EXPLORATION

De bonne heure, le lendemain matin, après que les chasseurs eurent rendu à Macara son hospitalité, en lui offrant le meilleur dîner que leurs notions culinaires leur permirent de confectionner, tous partirent à la recherche des vaches marines.

Macara, accompagné de quatre des siens, prit le rôle de guide, tandis que cinquante hommes de sa tribu suivaient, pour aider à la chasse.

Ses chevaux de bagage, chargés de tout ce qui appartenait à nos héros, furent emmenés; car ces derniers n’avaient point l’intention de retourner au kraal, malgré les vives instances de leur nouvel ami.

Pendant plus d’un mille, leur chemin les conduisit à travers des plantations de maïs, appartenant aux sujets de Macara, et cultivées par les femmes et les enfants de la tribu.

Nos aventuriers, qui avaient déjà vu plusieurs kraals de Buchanans et aussi des tribus de Bushuanas et de Cafres, furent surpris de trouver là tant de civilisation.

En descendant la rivière, on observa des troupeaux de buffles et aussi de koodoos et de zèbres.

A environ cinq milles du village, on déboucha sur une plaine découverte où croissait un gazon épais. Ce fut là que Macara proposa d’établir le campement, cet endroit, près d’un taillis, étant, selon lui, le rendez-vous de toute espèce de gibier.

L’avis de Macara fut adopté, et aussitôt ses hommes se mirent à l’œuvre. Une palissade fut construite pour protéger le camp.

Pendant que les indigènes travaillaient, les jeunes chasseurs ne restaient pas oisifs. Ayant aperçu quelques antilopes paissant à l’horizon, Arend et Hendrick se dirigèrent de leur côté, dans le but de faire provision de vivres.

Groot Willem, au contraire, préféra marcher tout droit vers le taillis où Macara lui avait dit que le gibier se trouvait en abondance. Il partit, accompagné de Macara et de quatre de ses sujets, laissant Hans, Swartboy et Congo pour prendre soin des chevaux chargés des bagages.

Macara et ses compagnons arrivèrent bientôt en vue d’un troupeau de daims rouges (antilope eleotragus). Ces animaux n’étaient pas à plus de trois cents pas; et à la manière insoucieuse dont ils continuaient de brouter, Groot Willem comprit qu’ils n’avaient jamais été chassés par des Européens. Mais jugeant un tel gibier indigne d’un coup de son fusil, il passa outre, sans les inquiéter.

On arriva bientôt sur une voie où de larges traces témoignaient du passage de gros animaux en route vers la rivière. Willem observa avec plaisir des empreintes d’hippopotames.

Plusieurs de ces énormes animaux avaient évidemment quitté la rivière, deux ou trois heures auparavant, et devaient se trouver dans le voisinage.

Laissant à Macara et à ses hommes le soin de son cheval et de ses trois chiens, le hardi chasseur alla d’abord tout droit vers des buffles qui broutaient tranquillement près de là, puis il essaya de se placer entre eux et la forêt, pour leur intercepter le passage et les tourner, au cas où ils voudraient se mettre à couvert dans le taillis.

Après avoir atteint un poste qui lui parut favorable, il siffla ses chiens, afin d’éveiller l’attention des buffles, de les mettre en fuite, et de pouvoir ainsi les tirer dans leur course. Son signal était à peine lancé qu’il entendit de grands cris poussés par les hommes de Macara, et la détonation du fusil du chef.

Quelque chose de fâcheux avait dû arriver, car il aperçut son propre cheval qui galopait vers la plaine, tandis que les hommes couraient dans toutes les directions, sous l’empire d’une évidente panique.

La vache montée par Macara semblait prise du désir de lutter de vitesse avec le cheval.

Les trois chiens avaient répondu à son appel et arrivaient vers lui.

Ils étaient poursuivis par une masse sombre qui accomplissait sa course au moyen de sauts longs et bas; grâce au temps qu’il lui fallait pour recueillir sa force, après chaque saut, la distance entre elle et les chiens ne diminuait pas beaucoup.

Les buffles étaient partis au grand galop vers le bois, à moins de cinquante pas de Willem. Celui-ci les laissa passer, car un animal méritant enfin toute son attention approchait de l’autre côté.

Les chasseurs de girafes

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