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CHAPITRE XIV

Table des matières

LES HIPPOPOTAMES

A leur rentrée au camp, les chasseurs apprirent qu’Hendrick et Arend avaient été heureux dans leur chasse aux antilopes; déjà plusieurs de ces animaux rôtissaient devant un grand feu.

Une grande quantité de bois sec avait été rassemblé pour la construction du camp, et déjà on avait commencé à l’établir.

Macara ne voulut accepter pour ses hommes qu’une petite quantité de café, une bouteille de shiedam et un peu de tabac. Dans la soirée, il prit congé de ses amis, les laissant bien en sûreté dans leur camp.

Trois de ses gens restèrent avec les chasseurs, avec l’ordre de leur être dévoués. Cette gracieuseté du chef indien ne laissa point que d’ennuyer beaucoup le bushman. Pour communiquer avec eux, il fallait nécessairement l’aide de Congo. Congo avait donc une supériorité. Aussi l’ombrageux Swartboy était-il fort maussade.

«Il faut que vous et moi nous fassions une action d’éclat aujourd’hui, dit Arend à Hendrick, pendant qu’ils mangeaient leur premier déjeuner.

— Oui, répliqua Hendrick, Willem a eu le pas sur nous au début de nos aventures, mais j’espère que la fortune nous favorisera à notre tour avant peu.

— Elle nous a été propice à tous, ce me semble, repartit Willem. N’avons-nous pas trouvé du gibier et des gens disposés à nous laisser tout le bénéfice de la chasse?»

Cela était bon en soi, assurément, mais l’amour-propre de Willem seul y avait trouvé son compte, et cela n’arrangeait pas tout à fait ses amis.

Les chasseurs ayant donc laissé Swartboy et le Cafre à la garde du camp, ils firent une visite à la lagune, où ils espéraient trouver des hippopotames.

Ils passèrent devant l’endroit où Groot Willem avait tué le léopard et remarquèrent que les os de cet animal, ainsi que ceux de l’infortuné chien, avaient déjà été complètement nettoyés de leur chair par les chacals et les hyènes.

A un demi-mille plus loin ils atteignirent la lagune, et, tandis qu’ils longeaient ses rives, ils furent surpris par un bruit étrange qui semblait provenir de deux sombres objets visibles à fleur d’eau.

C’étaient les têtes de deux vaches marines. Ces animaux se dirigeaient vers eux en poussant de grands cris. Toute tentative pour les tuer n’aurait eu pour résultat qu’une perte de munitions, car tant que les nez et les yeux seulement s’élevaient à la surface de l’eau, il n’y avait aucune chance pour qu’une balle les atteignît mortellement.

Nos jeunes héros n’avaient pas encore fait plusieurs yards qu’ils aperçurent d’autres hippopotames, non dans l’eau, cette fois, mais sur la plaine; ils broutaient insoucieux de l’ennemi qui s’approchait.

«Mettons-nous entre eux et l’eau, suggéra Willem, de cette façon nous serons sûrs de ne pas les manquer.»

Ce conseil fut suivi avec l’approbation générale, et, pendant quelque temps, la retraite des animaux parut impossible, leur instinct ne les portant pas à fuir l’ennemi. Aussi se dirigèrent-ils, comme l’avaient prévu les chasseurs, vers la lagune.

A la première alarme, cependant, les trois hippopotames prirent une allure très-vive pour leur gros corps; comme ils couraient en ligne directe, les chasseurs furent même obligés de s’écarter de leur chemin sous peine d’être renversés.

Hans et Groot Willem étaient ensemble, et, dès que le train de derrière de l’un des hippopotames se trouva bien devant eux, ils tirèrent en même temps, visant derrière l’épaule.

Hendrick et Arend firent feu à leur tour.

Les énormes masses continuèrent au pas accéléré leur course vers la rivière; mais avant de l’avoir atteinte, la bête sur laquelle l’attention de Hans et de Willem avait été plus particulièrement dirigée, ralentit sa marche; arrivée sur le bord de l’eau, elle vacilla violemment et tomba immobile sur le côté.

Les deux autres animaux se jetèrent à l’eau et disparurent, laissant Hendrick et Arend fort chagrinés de n’avoir pu se signaler dans leur première entreprise contre les hippopotames.

Hans et Groot Willem n’avaient aucune prétention aux prouesses militaires; le premier était tout dévoué à ses recherches botaniques, mais il pouvait cependant faire avantageusement sa partie dans une partie de chasse difficile et dangereuse, même à côté de l’habile Willem.

Les chasseurs de girafes

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