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CHAPITRE V

Table des matières

AREND PERDU

Dans l’après-midi, quand Groot Willem, Hans et Hendrick revinrent au camp, ils le trouvèrent désert.

Plusieurs chacals s’éloignèrent à leur approche, et en arrivant à l’endroit que ces créatures venaient de quitter, ils aperçurent les os bien nettoyés d’un quartier d’antilope.

Le camp devait donc être abandonné depuis plusieurs heures.

«Qu’est-ce que cela veut dire? s’écria Groot Willem. Qu’est devenu Arend?

— Je ne sais pas, répondit Hendrick; il est étrange que Swartboy et Congo ne soient pas ici pour nous le dire.

— Qu’allons-nous faire? demanda Willem d’un ton qui témoignait de quelque inquiétude.

— Attendre,» répondit Hans.

A ce moment deux ou trois objets fixèrent leur attention. C’étaient leurs propres chevaux, au loin, dans la plaine; Hendrick et Groot Willem partirent pour aller les chercher et les ramener au camp.

Environ une heure se passa avant qu’ils eussent réussi à reprendre les chevaux.

En passant près. du gué, sur leur retour, ils galopèrent vers la rivière pour faire boire leurs montures.

Arrivés plus près de la rive, ils aperçurent plusieurs chiens sauvages qui s’enfuyaient.

Les cavaliers continuèrent leur chemin vers la rivière. Pendant que leurs chevaux buvaient, il leur sembla entendre des sons étranges.

«Écoutez, dit Hendrick, ce bruit singulier; qu’est-ce que ce peut être?

— Un des chiens sauvages, sans doute, répondit Willem.

— Où ?»

Cette question resta sans réponse jusqu’à ce que Groot Willem eût aperçu une des fosses.

«Là-bas! s’écria-t-il, une trappe, et il y a un chien qui y est tombé, c’est lui qui aboie. Tirerai-je sur la bête?

— Oui, répliqua Hendrick; je déteste ces animaux, mais il serait cruel de laisser périr de faim un être quelconque.»

Willem trotta vers la trappe et mit pied à terre. Ni lui, ni son compagnon n’avaient encore parlé assez haut pour se faire entendre de ceux qui étaient enfermés dans les fosses.

En se penchant sur le trou, Willem n’aperçut que le malheureux chien pendu sur la pique et aboyant toujours; il le vis à l’œil et fit feu.

L’animal tomba mort; mais le coup de fusil fut suivi de deux cris terribles, poussés par les deux Africains.

«Arend! s’écria Willem inquiet de son frère et ne songeant qu’à lui; Arend, est-ce vous?

— Non, baas Willem, répondit le Cafre, c’est Congo.

— Que diable faites-vous là ? dit Willem.

— Je vous le dirai quand vous m’aurez aidé à en sortir,» repartit Congo.

Willem introduisit par l’ouverture de la trappe le bout de son long rifle, tandis qu’il le tenait fortement serré par la crosse.

Le Cafre prit à deux mains le canon du fusil que Groot Willem tira à lui de toutes ses forces, et le prisonnier se trouva ainsi délivré.

Swartboy, qui avait crié à son tour, sortit de sa fosse de la même manière, et les deux pauvres diables purent se contempler en face l’un de l’autre, chacun fort heureux de revoir son rival. La colère qui avait animé les yeux du Cafre s’était évanouie, et un large sourire éclairait son visage.

«Mais où est Arend? demanda Willem inquiet de l’absence de son frère.

— Je ne sais pas, baas Willem, répondit Congo; je suis ici depuis longtemps.

— Mais quand l’avez-vous vu en dernier lieu?» demanda Hendrick.

Congo se trouva dans l’impossibilité de répondre à cette question; il semblait croire qu’il avait été plusieurs jours enfermé dans le sein de la terre.

Willem et Hendrick apprirent de Swartboy qu’aussitôt après leur départ Arend s’était mis à la poursuite d’un des chevaux égaré dans la plaine.

Le soleil était déjà vers son déclin, et, sans perdre de temps en paroles inutiles, les deux chasseurs remontèrent à cheval et galopèrent vers l’endroit où Arend avait disparu.

Ils atteignirent la lisière du bois, presque à un mille du camp; alors, ne sachant plus que faire, Willem tira un coup de fusil.

Le bruit éveilla les échos de la forêt, et anxieusement ils attendirent une réponse, mais les gémissements des vautours, les caquetages des singes et les rugissements des lions, furent tout ce qu’ils entendirent.

«Que faire, Willem? demanda Hendrick.

— Allons au camp,» répondit Willem en faisant retourner sa monture.

Les chasseurs de girafes

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