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ANNÉE 1814.
ОглавлениеLe 11 janvier 1814, un décret porte création des quatorzième, quinzième et seizième régimens de voltigeurs et tirailleurs. Les cadres des régimens de grenadiers et voltigeurs de la garde royale d’Espagne entreront dans la composition des cadres des régimens de la garde impériale.
Le 13 du même mois, création d’un bataillon de sapeurs.
Le 15, il sera formé des régimens de volontaires, composés des ouvriers des manufacfactures de Paris, Rouen, Amiens, et des villes et fabriques des première, deuxième, quatorzième quinzième et seizième divisions militaires qui se trouvent sans ouvrage, ils seront à la suite de la jeune garde.
Le 20 janvier, le nombre des commissaires des guerres à douze, et huit adjoints; et en outre, huit commissaires des guerres et quatre adjoints de la ligne seront détachés pour faire le service près de la garde.
Le 21 janvier, il sera formé six régimens de voltigeurs et six régimens de tirailleurs, sous les Nos. 14, 15, 16, 17, 18 et 19 de voltigeurs, et 14, 15, 16, 17, 18 et 19 de tirailleurs de la jeune garde.
Ces douze régimens seront composés de volontaires, âgés de plus de vingt ans, et de moins de cinquante. On y admettra des jeunes gens de seize à vingt ans, s’ils ont la taille de cinq pieds, et une forte constitution.
Ces volontaires contracteront l’engagement de servir jusqu’à ce que l’ennemi ait été chassé du territoire français.
Les chefs de manufacture et d’atelier qui auraient des ouvriers sans travail, par suite des circonstances, pourront dresser l’état de ceux de leurs ouvriers qui veulent entrer dans les corps, certifier leur bonne conduite, et les adressser au maire de leur commune, au sous-préfet ou au préfet, qui en feront passer la revue par des officiers, pour constater qu’ils ont les qualités requises, et les mettront sur-le-champ en route pour Paris.
Les volontaires pourront aussi s’adresser directement à leur maire, au sous-préfet et aux états-majors des divisions, aux états-majors des départemens, au commandant de la gendarmerie, au commandant de place; lesquels, après avoir constaté qu’ils ont les qualités requises, leur feront donner des ordres de route pour se rendre à Paris.
Il sera établi à Paris, au quartier Napoléon, un bureau d’enrôlement et de réception des volontaires; il en sera également établi un en permanence auprès de chaque mairie de Paris. Les bureaux composés d’officiers de la garde recevront les hommes qui se présenteront, et constateront leurs qualités et les enverront pour être incorporés dans un des régimens de la jeune garde.
Les femmes et enfans des volontaires admis dans les régimens de la jeune garde, recevront les secours fixés par le décret du 9 décembre dernier.
Tous les militaires qui, ayant déjà servi, auraient des pensions de réforme ou de retraite, et reprendraient du service dans ces bataillons, conserveront la jouissance de leur pension; les autorités les admettront et auront soin de constater que l’état de leurs blessures et de leur santé leur permettent de reprendre du service actif.
Le 24 janvier, vingt-deux bataillons de jeune garde formeront une division provisoire. Il sera créé deux nouvelles compagnies d’artillerie.
La compagnie de canonniers-vétérans sera portée à 120 hommes.
Il sera formé une compagnie du train d’artillerie.
— D’après l’ordonnance du 12 mai 1814, la garde fut ainsi organisée:
Corps royal des grenadiers de France, composé des deux régimens de grenadiers, et du régiment de fusiliers-grenadiers.
Corps royal de chasseurs de France, composé des deux régimens de chasseurs, et du régiment de fusiliers-chasseurs.
Les régimens de fusiliers prirent l’uniforme de leur corps.
Les lanciers polonais furent licenciés; les lanciers rouges prirent la dénomination de corps royal de lanciers de France; les chasseurs à cheval, chasseurs de France; les dragons, dragons de France; les grenadiers à cheval furent nommés corps royal de cuirassiers de France; l’artillerie fut incorporée dans les corps de l’armée.
La jeune garde fut incorporée dans les régimens de la ligne.
Les premier et deuxième régimens d’éclaireurs furent incorporés dans les régimens de ligne.
Le troisième fut licencié et renvoyé en Pologne.
État général de la Garde en 1814.
État-major général, 100 Hommes.
Administration générale, et 4 compagnies, 500 hommes.
Grenadiers à pied, 2 régimens, 3200 hommes. — Friant, Roguet, Boyeldieu, Rossembourg, Barthezène, Michel, Christiani.
Vétérans, 1 compagnie, 200 hommes. — Charpentier.
Fusiliers-grenadiers, 1 régiment, 1600 hommes. — Flamand.
Bataillon d’instruction, 2000 hommes. — Delavigne.
Tirailleurs-grenadiers, 19 régimens, 30,400 hommes. — 1er. Darriule; 2e. Vionet; 3e. Poret de Morvau; 4e. Carré ; 5e. Hennequin; 6e. Trappier; 7e. Pailhes; 8e. Dorsenne; 9e. Bardin; 10e. Vézu; 11e. Vautrin; 12e. Mosnice; 13e. Laurède.
Flanqueurs-grenadiers, 1 régiment, 1600 hommes. — Desalons.
Compagnie de dépôt, 1 compagnie, 250 hommes. — Robert.
Chasseurs à pied, 2 régimens, 3200 hommes. — Curial, Dumoustier, Duvernet, Reberval, Lanurre, Tindal, Gros, Decouz, Deshayes.
Fusiliers-chasseurs, 1 régiment, 1600 hommes. — Rousse u.
Voltigeurs, 19 régimens, 30,400 hommes. — 1er. Jamin; 2e. Schramm; 3e. Cambronne; 4e. Estève; 5e. Delcambe; 6e. Castanié ; 7e. Coulouiny; 8e. Secrétan; 9e. Jacquemard; 10e. Suisse; 11e. Penguern; 12e. Gromely; 13e. Bignon.
Flanqueurs-chasseurs, 1 régiment, 1600 hommes. — Pompejac.
Compagnie de dépôt, 1 compagnie, 250 hommes. — Malet.
Pupilles, 1 régiment, 1600 hommes. — Dibbets.
Grenadiers à cheval, 1 régiment, 1250 hommes. — Walther; Laferrière, Castex.
Dragons, 1 régiment 1250 hommes. — Ornano, Letort, Pinteville.
Chasseurs à cheval, 1 régiment, 2500 hommes. — Lefebvre-Desnouettes, Guyot, Lion.
Mameloucks, 1 escadron, 250 hommes. — Kirmann.
Chevau-légers-lanciers, 2 régimens, 6500 hommes. — Krasinski, Dautencourt ( Pol. ); Colbert, Dubois 2e.
Éclaireurs à cheval, 3 régimens, 6000 hommes.
Artillerie, 3500 hommes. — Sorbier, d’Aboville, Boulard, Lallemand, Devaux, Gruois, Henrion, Bosquettes.
Canonniers-vétérans, 1 compagnie, 120 hommes. — Defrennes.
Train, 800 hommes. — Legnint, Bailloud.
Sapeurs du génie, 1 bataillon, 400 hommes. Kirgener, Boissonnet.
Marins, 1 bataillon, 1136 hommes. — Gantheaume, Motard.
Train des équipages, 1 bataillon, 500 hommes. — Hubert.
Total, 102,706 hommes.