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DES RACES HUMAINES.

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L’homme, nous l’avons dit au commencement de cette introduction, occupe à une grande distance le premier degré de l’échelle des êtres. Disons mieux: l’homme a été créé par Dieu pour apprécier son œuvre. Il a reçu de son Créateur une organisation physique qui le rapproche des animaux pour ses besoins matériels; mais il possède seul cette faculté pensante qui le met en rapport avec les grandeurs de la nature, l’en fait en quelque sorte le juge, lui inspire l’idée d’un Créateur de toutes choses et d’une âme immortelle née de sa divine essence. C’est là le sceau de la distinction humaine, c’est la preuve de sa noble origine. Ainsi, pour être équitable, séparons l’homme de toute analogie avec les êtres animés. Ceux-ci n’ont reçu d’instinct que pour maintenir et propager leur espèce, Dieu ne leur a donné que les facultés nécessaires à leurs appétits brutaux; ils naissent et vivent sans rien changer à leur destin; ils transportent partout leurs habitudes et leur travail, qui n’ont jamais pour but que de satisfaire leur faim ou s’assurer une demeure pour eux et leur progéniture. Les animaux meurent sans laisser aucune trace de leur passage sur la terre; les générations se succèdent sans qu’un seul être se soit distingué par aucune singularité ; ils sont tous réguliers comme des mécaniques industrielles, montées pour tels produits, et ne donnant jamais que ce qu’on veut qu’elles donnent. Seulement la machine animale est instinctive, et n’a besoin pour marcher que du moteur de toutes choses, la nature, qui reste immuable dans les decrets de la Providence. Mais, en animant l’homme de son souffle, en lui créant une âme, Dieu a voulu que l’homme se distiguât des animaux par une force qui suppléerait à sa faiblesse et le rendrait vainqueur du plus puissant des être animés de la création; il lui a donné l’intelligence, et c’est à cause de cette intelligence que l’espèce humaine a été de tout temps l’objet des recherches les plus approfondies des savants, des philosophes, des penseurs, etc.

«Je puis bien concevoir un homme sans pieds, sans mains, dit Pascal, mais je ne le vois pas sans pensée.» C’est donc la pensée qui fait l’homme. «L’homme est si grand, ajoute-t-il, qu’il se connaît misérable.» En effet quelle grandeur que de se juger misérable! et quel amour il porte à son âme, puisqu’il a du remords quand son âme lui semble tombée dans l’avilissement, et qu’elle est triste lorsqu’elle se croit méprisée par l’âme de son semblable!

Toute notre dignité consiste donc dans la pensée: la pensée c’est notre âme, notre âme c’est notre nature; sans l’âme l’homme serait dépourvu de tout, et par elle il devient le roi de la création. Essayons donc de juger les hommes de toutes les nations, et nous trouverons chez tous les peuples et toutes les races la preuve que l’homme porte sur son front, qu’il soit blanc, rouge, jaune ou noir, le sceau de la pensée humaine modifiée selon les climats, les habitudes, les travaux et les mœurs.

Entre les suppositions des savants sur les différentes races de l’espèce humaine et sur leur origine, nons admettrons la plus répandue, la plus simple et certainement la seule véritable. Nous ferons descendre toute les races de la souche de nos premiers pères, d’Adam et d’Ève.

En faisant servir à une classification de l’espèce humaine tous les traits du corps à la fois, on reconnaît cinq races assez tranchées, qui se partagent en rameaux que l’on subdivise à leur tour en familles ou en groupes.

Ces cinq races sont: la Race blanche ou caucasique; la Race jaune ou mongolique; la Race rouge ou américaine; la Race brune ou malaise; la Race noire ou éthiopique.

Histoire naturelle racontée à la jeunesse

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