Читать книгу Histoire naturelle racontée à la jeunesse - Aglaé de Bouconville - Страница 6
FONCTIONS DE RELATION.
ОглавлениеSentir et se mouvoir sont les fonctions qui mettent l’animal en rapport avec les objets extérieurs. Les organes par lesquels il éprouve des sensations se nomment organes sentants ou sens. Ils sont au nombre de cinq, savoir: l’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher, le goût. Ces cinq sens donnent à l’animal la faculté d’entendre, de voir, de percevoir les odeurs, de toucher les objets qui sont à sa portée, et de juger de la saveur des aliments.
Les organes de translation lui permettent de se mouvoir, de se transporter d’un lieu dans un autre. Ces organes sont les muscles ou chair qui recouvrent la charpente osseuse; la chair est nourrie par une quantité innombrable de petits vaisseaux sanguins. Chaque muscle, comme nous l’avons fait observer, a sa fonction particulière: le corps peut se pencher en avant, en arrière, de côté et d’autre, changer de place, se lever, s’asseoir, se coucher, et les membres, agir sans embarras, sans confusion, avec ordre et méthode.
Le corps des animaux est comme une machine destinée à différents usages, dont les rouages ne marchent que d’après la volonté du maître. Ce maître, chez l’animal, c’est son instinct. Cet instinct lui inspire tous les moyens propres à assurer sa conservation; mais il fallait que les membres pussent agir selon la volonté de l’animal, et il y a encore un appareil d’organes qui concourent à produire ce phénomène.
Dans toutes les parties du corps sont répandues à l’infini de frêles cordons blancs, appelés nerfs, qui vont se réunir au cerveau. Ces organes ont pour fonction de percevoir les sensations provoquées par les sens, d’être en quelque sorte réveillés par elles, et de les transporter au cerveau. Le cerveau, frappé par le coup électrique qu’il reçoit des nerfs, lesquels ont été avertis par les sens, porte aux muscles les ordres de la volonté : c’est ainsi que s’opère le prodige du mouvement uni à la volonté. Le cerveau semble une souche féconde de laquelle partent des milliers de branches délicates, ingénieusement répandues sur tout le corps, afin d’en rendre toutes les parties sensibles. Ce phénomène dépend tellement des nerfs que, pour paralyser un organe, il suffit de couper les troncs nerveux qui vont se ramifier dans sa structure.
On distingue dans le système nerveux le nerf grand sympathique, sous l’influence duquel s’exécutent les fonctions de nutrition, et le système encéphalique, qui préside aux fonctions de relation.
Nous allons passer à la description des cinq sens.