Читать книгу Kurze Formen in der Sprache / Formes brèves de la langue - Anne-Laure Daux-Combaudon - Страница 30

Introduction

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La brièveté langagière relève d’une conception intuitive et culturelle sur laquelle se fait un consensus des membres de la communauté linguistique (Balnat 2013 : 82). L’intelligibilité de la notion est donnée d’emblée, c’est une de ces intuitions premières dont Bachelard expliquait qu’elles constituent un obstacle à la pensée scientifique, pétries qu’elles sont de convictions intimes s’opposant à une saisie mentale rationnelle (1972 : 73).

Une étude de son imaginaire recherche les valeurs implicites qui lui sont associées, et renseigne sur les attitudes des locuteurs envers la langue, qui peuvent être prescriptives, quand il est question de normes et de standard, ou évaluatives (Houdebine-Gravaud 2002 : 11). Ces attitudes sont nourries de mythes sur la langue et de topoï circulants : elles représentent une pensée non scientifique, qualifiée courtoisement de linguistique populaire ou folk linguistics. L’accès à l’imaginaire de la brièveté se fait en analysant les discours épilinguistiques à son sujet, rêveries de la concision langagière qui seront examinées à trois niveaux : brièveté de la prise de parole, puis du texte, et enfin principe d’économie langagière. La première partie donnera des justifications éthiques à la brièveté, la seconde traitera de la poétique des textes brefs, et la troisième s’intéressera à ce que la discipline linguistique même dit de la brièveté. Les exemples issus des langues française et germaniques montrent des imaginaires analogues, qu’explique sans doute le fonds de culture humaniste commun à ces espaces.

Kurze Formen in der Sprache / Formes brèves de la langue

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