Читать книгу La cornue vivante et ses mystères - Auguste 1802-1890 Debay - Страница 10

DES INTESTINS

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Le tube intestinal comprend six intestins, dans sa longueur. Trois grêles: — le duodénum, — l’iléon — et le jéjunum. — Trois gros: — le cœcum, — le côlon — et le rectum.

§ 8

Intestins grêles

Le duodénum ou second estomac, fait suite à celui-ci. Ce nom lui a été donné parce qu’il ne mesure que douze travers de doigt en longueur; très-large et susceptible d’une plus grande dilatation, il forme une espèce de croissant qui circonscrit la glande pancréas. — L’intérieur du duodénum est, de même que l’estomac, tapissé d’une membrane muqueuse dont les saillies ou rides circulaires ont reçu le nom de valvules conniventes, destinées à retarder la marche du chyme. On remarque, vers sa partie moyenne, une petite ouverture intérieure qui est l’orifice de deux canaux réunis, l’un partant du foie et l’autre du pancréas; c’est par cette ouverture que la bile et le suc pancréatique arrivent dans le duodénum. Ces deux humeurs sont absolument nécessaires pour émulsionner les matières grasses contenues dans le chyme ou bouillie alimentaire et les transformer en chyle.

Le jéjunum, portion de l’intestin grêle située entre le duodénum et l’iléon; son nom latin lui vient de ce qu’on le trouve toujours vide à l’autopsie des cadavres. — La bouillie chymeuse, favorisée par les mouvements péristaltiques de l’intestin, passe du second estomac dans le jéjunum, où se trouvent les vaisseaux absorbants qui extraient, de cette bouillie, le chyle pour le porter dans le canal thoracique; de ce canal le chyle passe dans le sang.

L’iléon. ILÉON (du grec illeini tourner) est la troisième et la plus longue portion de l’intestin grêle; les mêmes phénomènes d’absorption chyleuse qui ont eu lieu dans le jéjunum se continuent dans l’iléon.

§ 9

Gros Intestins

Le cœcum (du latin cœcus, aveugle), ainsi nommé parce qu’il offre un appendice terminé en cul de sac. — Le cœcum fait suite à l’iléon; d’après l’ordre anatomique il commence la série des gros intestins; une valvule appelée iléo-cœcale, placée à son origine, s’oppose au retour de la bouillie alimentaire vers l’iléon. Son calibre est plus gros que celui des intestins grêles, mais il ne mesure que dix centimètres de longueur. — A gauche et en bas existe un petit prolongement de l’intestin: l’appendice cœcale, dont l’usage n’a pas été encore bien déterminé. Chez certaines espèces d’animaux, cet appendice, beaucoup plus développé que chez l’homme, sert de réservoir au chyme.

Le côlon, mot tiré du grec Kôluô, qui signifie je retarde. En effet, la marche de la bouillie chymeuse est plus lente dans cet intestin. — Avant de décrire le côlon, nous ferons observer que les vaisseaux absorbants des intestins grêles, sont plus nombreux que ceux des gros intestins et puisent dans une bouillie demi-liquide, tandis que les absorbants du colon puisent dans une bouillie plus épaisse; c’est pourquoi le colon est moins long et plus gros que l’intestin grêle; ses fibres musculaires sont plus développées et plus courtes, dans le sens de la longueur; elles y déterminent des bosselures par leurs contractions, et rendent plus puissant le mouvement péristaltique pour chasser vers le rectum les matières s’ercorales.

Le côlon s’étend du cœcum au rectum; c’est la portion la plus longue du gros intestin. Les vaisseaux absorbants, bien que moins nombreux ici que dans l’intestin grêle, existent néanmoins sur tous les points de sa muqueuse, excepté dans l’S iliaque rapprochée du rectum. La direction multiple du colon dans l’abdomen lui a fait donner les quatre épithètes dérivées des quatre directions qu’il affecte.

1° Le côlon ascendant ou lombaire droit monte de la fosse iliaque droite jusqu’au rebord des fausses côtes du même côté ;

2° Le côlon transverse se replie et se dirige horizontalement de droite à gauche au-dessous de l’estomac. C’est dans cette portion du gros intestin que les gaz s’accumulent et donnent naissance à cette espèce de colique vulgairement désignée par ces mots: barre douloureuse;

3° Le côlon descendant ou lombaire gauche se replie de nouveau et descend verticalement sur le côté gauche du ventre jusqu’à la fosse iliaque;

4° L’S du côlon, ainsi nommé en raison de la double courbure qu’il décrit, représentant un S.

A cette légère esquisse du côlon, on s’aperçoit que la bouillie alimentaire, déjà dépouillée d’une partie de son chyle, est forcée de remonter, malgré son poids, pour entrer dans le côlon transverse et redescendre ensuite dans ses courbures en S. Enfin, la pâte alimentaire, ne possédant plus ou que fort peu de sucs assimilables, tombe et se moule dans le dernier intestin, le Rectum.

Le Rectum c’est la dernière portion du gros intestin. Sa situation presque droite lui a fait donner ce nom latin. Placé dans l’excavation de l’os sacrum, il se dirige obliquement de haut en bas jusqu’à l’anus. Chez l’homme il est situé derrière la vessie et la prostate; — chez la femme, en arrière de l’utérus et du vagin. Sa membrane intérieure est sillonnée de plis longitudinaux nommés colonnes du rectum.

Anus, mot latin spécifiant l’orifice de l’extrémité inférieure du canal digestif. L’anus est muni d’un sphincter ou anneau musculaire pour s’opposer à la sortie involontaire des matières fécales. La peau de cet orifice est brunâtre et offre des rides longitudinales qui, en se détendant, donnent plus d’ampleur à l’ouverture anale pendant sa fonction.

§ 10

Mucus des voies digestives

Les glandes mucipares de la bouche ne sont point les seules qui, conjointement avec la salive, imprègnent les aliments broyés et les préparent à la digestion gastrique. Les intestins aussi ont leurs. glandes mucipares. D’une extrémité à l’autre, le canal digestif est, nous le répétons, tapissé d’une membrane muqueuse dont la surface intérieure est baignée par le mucus que lui versent les glandes. Ce mucus diffère de composition, selon les parties du canal où il a été recueilli. Ainsi le mucus de la bouche n’est pas tout à fait le même que celui de l’estomac et des intestins, voilà pourquoi il a été difficile d’en faire une analyse exacte. Néanmoins, voici les résultats fournis par les chimistes qui l’ont analysé :

Matière animale particulière.

Hydrochlorates alcalins.

Lactate de soude.

Soude pure.

L’eau en forme les 9/10e.

Nous ne donnons point les chiffres proportionnels de chaque matière, parce qu’ils diffèrent selon les chimistes qui en ont fait l’analyse.

La cornue vivante et ses mystères

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