Читать книгу La cornue vivante et ses mystères - Auguste 1802-1890 Debay - Страница 8

L’ESTOMAC (Gaster)

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L’estomac est un viscère musculo-membraneux, situé au-dessous du diaphragme, muscle large et mince qui sépare la poitrine du ventre; la forme conoïde et allongée de ce viscère l’a fait comparer une cornemuse et sa fonction à une cornue.

— L’estomac offre deux ouvertures, l’une supérieure, appelée cardia (proche du cœur), à laquelle aboutit l’œsophage; l’autre inférieure, nommée pylore, et pourvue d’une valvule, s’ouvre dans l’intestin duodénum ou second estomac. Le mot pylore, dérivé du grec, signifie porte. Ce nom lui a été donné parce qu’il reste fermé pendant que la digestion stomacale s’opère, il ne s’ouvre qu’au moment où les aliments sont réduits en bouillie, pour les laisser passer dans le duodénum.

A l’état de vacuité, l’estomac garde une position presque transversale, mais lorsqu’il est distendu par les aliments, il prend une direction oblique; son extrémité pylorique se dirige en bas, à droite et en avant; alors, le ventre proémine.

Nous avons dit plus haut que le canal digestif était, d’un bout à l’autre, composé de trois membranes: Séreuse, — musculaire, — et muqueuse — ayant chacune leur fonction.

Les séreuses sont des espèces de toiles membraneuses repliées sur elles-mêmes, transparentes, blanchâtres, minces, extensibles, résistantes, tapissant les cavités du corps, servant d’enveloppe extérieure aux organes et facilitant leurs mouvements par l’humeur lubréfiante qu’elles sécrètent constamment.

La membrane musculaire est composée de faisceaux dont les fibres prennent les trois directions — longitudinale, oblique et circulaire. C’est au moyen des contractions combinées de ces fibres, que les aliments, descendus dans l’estomac, imparfaitement broyés, sont de nouveau triturés et poussés vers le pylore.

La membrane muqueuse, nous le répétons, est composée d’une multitude de petites glandes, les unes simples, en forme de tube, les autres composées et réunies en grappes; autour de l’ouverture cardiaque de l’estomac et au milieu de sa courbure on découvre une foule d’autres petites glandes agglomérées, nommées follicules muqueuses. — Toutes ces glandes sécrètent à la surface interne de la membrane un fluide à peuprès semblable.

Plusieurs physiologistes prétendent que le fluide gastrique proprement dit est fourni par les glandes réunies en grappes autour du pylore; les sécrétions des autres glandes ne feraient qu’aider à la dilution des aliments. — L’estomac possède, en plus, des vaisseaux absorbants et des radicules veineuses qui absorbent également les principes nutritifs pour les porter dans le torrent de la circulation; car c’est dans l’estomac que s’opère la digestion des viandes et de toutes les matières albuminoïdes. La partie amylacée du pain, les légumes, les graisses et toutes les substances sucrées, ainsi que nous le démontrerons plus loin, ne sont point digérés dans l’estomac; ils y sont simplement réduits en bouillie afin de passer dans le duodénum où leur digestion s’opère. — L’estomac reçoit aussi de nombreux vaisseaux artériels et veineux; les branches nerveuses qui président à la digestion lui sont fournies par les nerfs Pneumogastrique et le Grand sympathique. Mille expériences concluantes ont prouvé que les digestions s’opéraient sous leur influence; — ces nerfs étant coupés, sur l’animal vivant, la digestion s’arrête.

En résumé, le rôle important de l’estomac est: — 1° d’achever la trituration des aliments et de les réduire en chyme ou bouillie; — 2° de sécréter le fluide gastrique, agent essentiel de la chymification; — 3° d’extraire, au moyen des capillaires absorbants, les principes albumineux ou azotés contenus dans les aliments et de les diriger dans les canaux chylifères.

La cornue vivante et ses mystères

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