Читать книгу Mémoires sur la vie publique et privée de Fouquet - Divers Auteurs - Страница 4

TOME SECOND

Оглавление

Table des matières

CHAPITRE XXV (1659)

Mort de Servien (17 février 1659).—Fouquet est nommé seul surintendant des finances (21 février).—Son frère, Louis Fouquet, est nommé évêque d'Agde (mars).—François Fouquet devient archevêque de Narbonne.—Son entrée dans cette ville (mai).—Mazarin visite Vaux (juin).—Fouquet reçoit la cour dans ce château (juillet).—Il est attaqué par Hervart, contrôleur général des finances, et par Colbert.—Fouquet arrive à Bordeaux, où se trouvait la cour, et découvre les projets de ses ennemis (octobre).—Il envoie Gourville à Saint-Jean de Luz, où se trouvait Mazarin, et s'y rend lui-même peu de temps après.—Lettre de Mazarin à Colbert (20 octobre) sur sa conversation avec le surintendant.—Réponse de Colbert (28 octobre).—Mazarin remet la décision à l'époque où il aura rejoint la cour.—Signature de la paix des Pyrénées (7 novembre).

CHAPITRE XXVI (1659)

Pendant son séjour à la cour, Fouquet cherche à s'assurer de nouveaux partisans.—Son frère, l'évêque d'Agde, est nommé aumônier du roi.—Fouquet gagne Bartet.—Origine et caractère de ce dernier.—Sa vanité.—Son aventure avec le duc de Cancale.—Erreur de Saint-Simon à son égard.—Bartet resta jusqu'à la mort de Mazarin un de ses confidents intimes; il l'avertissait de toutes les intrigues de cour.—Lettres qu'il écrivait de Bordeaux et de Toulouse au cardinal, pendant que ce dernier négociait à Saint-Jean de Luz.

CHAPITRE XXVII (novembre-décembre 1659)

Séjour de la cour à Toulouse (octobre-décembre 1659).—Le surintendant et ses quatre frères s'y trouvent réunis.—François Fouquet, archevêque de Narbonne, préside les états de Languedoc.—Arrivée de Mazarin (22 novembre).—Il défend à Fouquet de conclure aucun traité avec les fermiers des impôts sans lui en faire connaître les conditions—Inquiétude du surintendant.—Gourville persuade à Mazarin de rendre à Fouquet la plénitude de son autorité.—Réconciliation du surintendant avec le secrétaire d'État Michel le Tellier, et avec son frère l'abbé Fouquet.—Le surintendant quitte Toulouse (décembre) et se dirige vers Lyon.—Fausse couche de madame Fouquet.—Lettre de Bartet à Fouquet (26 décembre).—Arrivée de Fouquet à Paris.

CHAPITRE XXVIII (janvier-octobre 1659)

Voyage de la cour dans le midi de la France; janvier-juillet 1660.—Fouquet envoie Gourville près de Mazarin pour lui rendre compte de ses opérations financières.—Mariage de Gilles Fouquet avec la fille du marquis d'Aumont (mai).—Mariage du roi avec Marie-Thérèse 9 juin.—La cour est reçue à Vaux par le surintendant (août).—Entrée du roi et de la reine à Paris (26 août).—Pièce de vers que la Fontaine adresse à ce sujet à Fouquet.—Jeu effréné, à la cour et chez le surintendant.—Relations de Fouquet et de Hugues de Lyonne.

CHAPITRE XXIX (octobre 1660-mars 1661)

Vie agitée et inquiète du surintendant.—Embarras pécuniaires.—Lettre adressée par Fouquet à Bruant et réponse de ce dernier.—Avis donnés à Fouquet sur l'hostilité de Turenne à son égard.—Craintes du surintendant, qui communique à Gourville son projet contre Mazarin.—Conseil que lui donne Gourville; Fouquet ne le suit pas.—Maladie de Mazarin.—Détails sur les derniers temps de sa vie.—Il se fait transporter à Vincennes.—Conseils qu'il donne à Louis XIV.—Inquiétude de Fouquet.—Avis qu'il reçoit.—Mort de Mazarin (9 mars 1661).

CHAPITRE XXX (mars 1661)

Résolution que prend Louis XIV à la mort de Mazarin.—La cour ne croit pas qu'il puisse y persister.—Fouquet espère s'emparer du ministère.—Portrait du surintendant à cette époque.—Il est trompé par Louis XIV.—Caractère du jeune roi.—Ses maximes.—Son application au travail.—Ministres dont il s'entoure et secret qu'il leur impose.—Surveillance qu'il fait exercer sur Fouquet par Colbert.—Le surintendant cherche à entourer le roi d'espions et espère le dominer par ses maîtresses.—Société de madame la Comtesse.—Appuis que s'y ménage Fouquet.

CHAPITRE XXXI (mars-avril 1661)

Bénigne de Meaux du Fouilloux, une des amies de la comtesse de Soissons, reçoit une pension du surintendant.—Caractère de cette personne. Elle s'efforce de gagner des partisans à Fouquet.—Le surintendant l'emploie pour l'acquisition de la charge de capitaine général des galères.—Rôle de mademoiselle de la Motte d'Argencourt dans cette affaire; sa disgrâce.—Mademoiselle du Fouilloux avertit le surintendant de tout ce qu'elle découvre des amours du roi.—Elle est dupe de la dissimulation de Louis XIV.—Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans.—Mademoiselle de la Vallière.—Haine de mademoiselle de Fouilloux et de la comtesse de Soissons contre elle.—Ce que serait devenu Louis XIV s'il eût été subjugué par cette société.—Fermeté et discernement de Louis XIV au milieu de cette cour dissolue.

CHAPITRE XXXII (mars-mai 1661)

Fouquet s'efforce de gagner la reine mère.—Caractère d'Anne d'Autriche.—Elle reçoit les présents de Fouquet.—Son confesseur est gagné par un des agents de Fouquet.—Les femmes de chambre de la reine reçoivent des pensions du surintendant.—Madame de Beauvais; caractère de cette femme; lettres qu'elle adresse à Fouquet.—Madame d'Uxelles correspond également avec Fouquet.—Anne d'Autriche défend le surintendant jusqu'en juillet 1661.

CHAPITRE XXXIII (mars-mai 1661)

Le surintendant est chargé par Louis XIV de diriger des négociations particulières avec l'Angleterre.—Il y envoie la Bastide et réussit, à préparer le mariage de Charles II avec Catherine de Portugal.—Fouquet envoie Maucroix à Rome.—Instructions qu'il lui donne.—Pensions payées à des étrangers.—Relations de Fouquet avec l'abbé de Bonzi.—Caractère de ce dernier.—Il est chargé de conduire à Florence Marguerite-Louise d'Orléans, mariée au prince de Toscane. Cosme de Médicis (avril 1661).—Lettre qu'il écrit à Fouquet.—Détails sur les nièces de Mazarin et sur la cour de Toscane.

CHAPITRE XXXIV (avril-juillet 1661)

Parti opposé à Fouquet.—Divisions dans le ministère.—L'abbé Fouquet; cabale qu'il tente de former.—Delorme; surveillance que le surintendant organise autour de son ancien commis.—Colbert et madame de Chevreuse.—Voyage de la reine mère à Dampierre juillet 1661; elle se déclare contre Fouquet.—Le surintendant en est averti.—Il avoue ses fautes au roi et obtient son pardon.—On prétend que ses tentatives pour séduire mademoiselle de La Vallière furent une des causes de sa perte.

CHAPITRE XXXV (juillet 1661)

Colbert engage Fouquet à vendre sa charge de procureur général.—Magnificence du château de Vaux.—Fouquet y reçoit Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans.—Influence de cette princesse sur le roi.—Son caractère.—Elle est célébrée par la Fontaine.—Loret décrit dans sa gazette la fête donnée par Fouquet au duc et à la duchesse d'Orléans.—Projet de voyage en Bretagne formé dès le 15 juillet.—Lettre de madame d'Asserac à ce sujet.—Le surintendant continue d'embellir sa maison de Saint-Mandé et son château de Vaux.—Loret décrit la fête donnée par Fouquet à la reine d'Angleterre, au duc et à la duchesse d'Orléans.—Naissance d'un fils de Fouquet.—Arrivée de l'archevêque de Narbonne (François Fouquet), à la cour.—L'évêque d'Agde (Louis Fouquet) est nommé maître de l'Oratoire royal.

CHAPITRE XXXVI (1661)

Fouquet et mademoiselle de Menneville.—Beauté célèbre de cette fille de la reine.—Promesse de mariage que lui fait le duc de Damville et qu'il refuse de tenir.—Intrigue entre cette fille d'honneur de la reine et le surintendant Fouquet conduite par la femme la Loy.—Lettre de mademoiselle de Menneville au surintendant.—Il lui donne cinquante mille écus en billets sur l'Épargne pour faciliter son mariage avec Damville.—Demande de bijoux, de points de Venise, etc.—Jalousie de Fouquet contre Péguilin (plus tard Lauzun).—Obstacles aux rendez-vous.—L'entremetteuse demande que l'argent des cinquante mille écus soit déposé chez un notaire.—Avidité de Damville.—Nouvelle lettre de mademoiselle de Menneville à Fouquet.—Pertes au jeu.—Les filles de la reine font leur jubilé (mai 1661).—Ballet des Saisons dansé à la cour (juillet 1661).—Maladie de Fouquet (août 1661).—L'abbé Fouquet fait quelques tentatives auprès de mademoiselle de Menneville; elles sont repoussées.—Fouquet part pour la Bretagne.—Erreurs de Brienne dans le passage où il parle des relations du surintendant et de mademoiselle de Menneville.

CHAPITRE XXXVII (août 1661)

Avis donnés à Fouquet sur les dispositions du roi à son égard.—Il se détermine à vendre sa charge de procureur général—Elle est achetée par Achille de Harlay.—Fête donnée au roi par le surintendant le 17 août.—Description qu'en fait la Fontaine pour son ami Maucroix.—On y joue la pièce des Fâcheux de Molière.—Irritation de Louis XIV.—Fouquet s'aperçoit du déclin de sa faveur.—Sa tristesse.—Son entretien avec Brienne avant de partir pour la Bretagne.—Louis XIV a exposé lui-même dans ses Mémoires les motifs qui le déterminèrent à faire arrêter Fouquet.

CHAPITRE XXXVIII (septembre 1661)

Voyage de Nantes.—Le roi s'y rend à cheval avec un petit nombre de courtisans.—Fouquet s'embarque à Orléans, s'arrête à Angers et arrive à Nantes.—Il souffre de la fièvre tierce.—Brienne le visite de la part du roi (4 septembre).—Conversation de Fouquet et de Brienne.—Fouquet croit que Colbert doit être arrêté le lendemain.—Seconde visite de Brienne à Fouquet.—Avis menaçants reçus par ce dernier.—Louis XIV remet à d'Artagnan une lettre de cachet pour arrêter Fouquet; précaution qu'il prend pour tromper la curiosité des courtisans.—Partie de chasse commandée pour le lendemain.—Conseil tenu au château (5 septembre).—Fouquet est arrêté par d'Artagnan à la sortie du conseil.—Les papiers qu'il avait sur lui sont saisis et envoyés au roi.—Précautions prises pour intercepter les communications entre Nantes et Paris.—Fouquet est transféré immédiatement à Angers.—Craintes de Lyonne; le roi le rassure.—Boucherat fait l'inventaire des papiers de Fouquet.—Détresse de madame Fouquet, qui est exilée à Limoges.—Inquiétude de Gourville; on le laisse en liberté.—Arrestation de Pellisson.—Attitude des courtisans.—Désespoir simulé du marquis de Gesvres.—Lettre de Louis XIV à sa mère.—Il retourne à Fontainebleau (6 septembre).

CHAPITRE XXXIX (septembre-novembre 1661)

La nouvelle de l'arrestation de Fouquet parvient à madame du Plessis-Bellière avant l'arrivée du courrier expédié par Louis XIV.—Elle tient conseil avec l'abbé Fouquet et Bruant des Carrières.—L'abbé Fouquet veut brûler la maison de Saint-Mandé et tous les papiers qu'elle renfermait.—Madame du Plessis-Bellière s'y oppose.—Bruant parvient à s'échapper.—Sentiments de madame Fouquet la mère à la nouvelle de l'arrestation de son fils.—Du Vouldy apporte au chancelier les ordres du roi.—Mesures prises immédiatement par Séguier: ordre de saisir à Fontainebleau, à Vaux, à Saint-Mandé et à Paris, les papiers du surintendant et de les mettre sous le scellé.—Exil de madame du Plessis-Bellière et de l'abbé Fouquet.—Lettres qu'écrivent à ce dernier de Lyonne et Villars.—L'archevêque de Narbonne et l'évêque d'Agde sont également disgraciés.—Exil de Jannart et d'Arnauld de Pomponne.—La Fontaine annonce à Maucroix l'arrestation de Fouquet (10 septembre).—Gui-Patin l'annonce aussi à Falconnet.—Fouquet est transféré de Nantes à Angers.—Maladie et abattement de Fouquet.—Lettre qu'il écrit à le Tellier pour demander un confesseur.—Il aurait préféré Claude Joly, curé de Saint-Nicolas des Champs.—Si on ne permet pas qu'il l'assiste, il prie de laisser à sa mère le choix de l'ecclésiastique auquel il ouvrira sa conscience.—Seconde lettre de Fouquet au secrétaire d'État le Tellier; il y rappelle les services qu'il a rendus au roi.—Récriminations contre Mazarin.—Fouquet invoque le pardon que le roi lui a accordé.—Il demande que sa prison soit changée en un exil au fond de la Bretagne.—Le roi le laisse au château d'Angers jusqu'au 1er décembre.—Fouquet n'en sort que pour être transféré dans une nouvelle prison.

CHAPITRE XL (septembre-novembre 1661)

Saisie des papiers de Saint-Mandé.—Lettres adressées au chancelier par l'un des commissaires, le conseiller d'État de la Fosse.—Des mousquetaires enlèvent, par ordre de Colbert (25 septembre) une partie des papiers de Saint-Mandé et les portent à Fontainebleau.—De la Fosse, signale les conséquences fâcheuses de cette mesure.—Le maître des requêtes Poucet rapporte les papiers à l'exception d'un certain nombre de lettres de femmes (27 septembre).—Des maîtres des requêtes et conseillers du parlement demandent à assister à l'inventaire comme créanciers de Fouquet.—Avis donnés au chancelier sur la nature de quelques pièces.—Détails sur un dessin trouvé à Saint-Mandé.—Médailles, bibliothèque et curiosités de Saint-Mandé.—Remarques sur les relations du premier président avec Fouquet.—Précautions prises par Fouquet pour dissimuler l'étendue et la magnificence des bâtiments de Saint-Mandé.—Les papiers inventoriés sont déposés par les commissaires au château de Vincennes.

CHAPITRE XLI

Cassette de Fouquet trouvée à Saint-Mandé; nous n'avons pas toutes les lettres qu'elle renfermait.—Analyse des papiers conservés par Baluze.—On peut les diviser en cinq catégories: 1° Intrigues d'amour; billet attribué à madame du Plessis-Bellière; 2° lettres d'intrigues et d'affaires; rapports d'espions, détails sur madame de Navailles, sur Delorme, sur madame d'Asserac, sur une personne, nommée Montigny, séquestrée par ordre de Fouquet; 4° demandes d'argent; 5° lettres d'affaires.—L'inventaire de ces papiers ne répondit pas à ce qu'attendaient la curiosité et la malignité des courtisans; ils inventent une fausse cassette de Fouquet.

CHAPITRE XLII (octobre-décembre 1661)

Lettres apocryphes attribuées à des dames de la cour.—Indignation que cause la lecture des papiers de Fouquet—Lettre de Chapelain à ce sujet.—Plaintes de madame de Sévigné.—Autres causes de l'irritation contre Fouquet: misère des provinces attestée par les lettres de Gui-Patin, les discours du président de Lamoignon et les correspondances des intendants des provinces.—Famine et mortalité daim l'Orléanais et le Blésois.—Prix excessif des denrées en Basse-Normandie.—Augmentation du nombre des mendiants et des malades.—Lettre de l'intendant de Rouen sur l'état misérable de cette ville et des environs.—Doléances des échevins et députés de Marseille.—Pétition adressée au roi par les pauvres de Paris.—Fouquet et Pellisson sont transférés d'Angers à Amboise (1-4 décembre).—Pellisson est conduit à la Bastille (6-12 décembre).—Fouquet séjourne à Amboise jusqu'au 25 décembre.—Il est transféré à Vincennes.—Imprécations du peuple contre lui.—Il est enfermé au donjon de Vincennes.—D'Artagnan est chargé de la garde de ce château et de la personne de Fouquet.

CHAPITRE XLIII (décembre 1661)

Projet de faire juger Fouquet par une commission de maîtres des requêtes qu'aurait présidée le chancelier.—Ce projet est abandonné.—Chambre de justice instituée pour la réforme des fiances et le jugement de tous les officiers de finance accusés de prévarication.—Première séance de la Chambre de justice (3 décembre 1661).—Discours du premier président Guillaume de Lamoignon.—Membres qui composaient la Chambre de justice.—Il s'y forme deux partis: à la tête du premier étaient Pierre Séguier, Poucet, Voysin, Pussort.—Le second est dirigé par Guillaume de Lamoignon.—La conduite de ce magistrat est critiquée par Colbert.—Il a pour lui les membres du parlement de Paris et les maîtres des requêtes Besnard de Rezé et Olivier d'Ormesson.

CHAPITRE XLIV (1661-1663)

Procès de Fouquet.—Monitoires publiés par ordre de la Chambre de justice (décembre 1661).—Arrêts de prise de corps contre Boylève. Bruant, Catelan et autres financiers.—Les registres des trésoriers de l'Épargne sont saisis.—Ordre donné à tous ceux qui ont pris à ferme les impôts, depuis 1655, à leurs veuves et héritiers, de remettre leurs baux à la Chambre de justice.—Le procureur général demande à la Chambre l'autorisation de poursuivre Fouquet comme principal auteur des abus de l'administration financière (2 mars 1662).—Cette autorisation est accordée, et Fouquet subit un interrogatoire devant deux commissaires de la Chambre (juin 1662).—Fouquet après avoir protesté contre la Chambre, répond à l'interrogatoire.—La Chambre décide qu'il sera jugé sur pièces; ce qui entraînait des procédures lentes et multipliées.—Sainte-Hélène et Olivier d'Ormesson sont nommés par le roi rapporteurs du procès (octobre 1662).—Caractère d'Olivier d'Ormesson.—Le chancelier Séguier remplace Guillaume de Lamoignon comme président de la Chambre de justice décembre 1662.—Sa partialité.—Reproches qu'il adresse aux rapporteurs.—Longueur du procès inhérent à la nature de l'affaire.—Nécessité de compulser les registres de l'Épargne et d'en donner communication à l'accusé.—Requêtes de récusation présentées par Fouquet contre Talon. Pussort, Voysin et le greffier Foucault; elles sont rejetées (février 1663).—Requête de Fouquet pour obtenir communication des pièces; elle est accordée.—Les membres de la Chambre de justice sont appelés au Louvre août 1663; recommandations que leur adresse le roi.—Efforts pour gagner Olivier d'Ormesson, conseils que lui donne Claude le Pelletier.—André d'Ormesson, père d'Olivier, est choisi pour remplir les fonctions de chancelier dans la cérémonie du renouvellement de l'alliance des Suisses (novembre 1663).—Talon est renvoyé de la Chambre de justice et remplacé par Chamillart.

CHAPITRE XLV (1664)

Suite du procès de Fouquet.—Olivier d'Ormesson repousse les avances de Chamillart.—Requêtes présentées par Fouquet contre le chancelier et contre l'inventaire fait après la saisie de ses papiers (janvier 1664).—Olivier d'Ormesson fait la vérification des procès-verbaux de l'Épargne à la Bastille, où avait été transféré Fouquet.—Travail assidu de l'accusé.—Presses clandestines qui reproduisent ses Défenses.—Lenteur de la procédure.—Plaintes du chancelier contre Olivier d'Ormesson.—Réponse de ce dernier.—Impatience de Pussort.—L'opinion publique commence à se prononcer en faveur de Fouquet—Turenne déclare que l'on a fait la corde trop grosse pour pouvoir l'étrangler.—Assiduité et exactitude d'Olivier d'Ormesson dans l'accomplissement de ses devoirs (janvier-juillet 1664).—Il est privé de l'intendance du Soissonnais et de la Picardie.—Violence de Colbert.—Modération de le Tellier.—Colbert vient se plaindre au père d'Olivier d'Ormesson de la conduite de son fils; réponse d'André d'Ormesson.—On blâme généralement cette démarche de Colbert.—La Chambre de justice est transférée à Fontainebleau (juin 1604), et Fouquet enfermé à Moral.—On restreint ses relations avec ses avocats à deux communications par semaine.—Fouquet présente à ce sujet une requête à la Chambre.—Elle est renvoyée au roi.—Paroles adressées par Louis XIV aux rapporteurs.—La requête de Fouquet est rejetée.—Il en présente une nouvelle pour récuser Pussort et Voysin.—Colbert s'en plaint vivement—Le Tellier sollicite, par ordre du roi, plusieurs membres de la Chambre de justice.—La requête est rejetée.—Fermeté d'Olivier d'Ormesson.—L'instruction du procès est terminée (novembre 1664).

CHAPITRE XLVI (1664)

L'opinion publique se prononce en faveur de Fouquet.—Causes de ce changement: longueur et étendue du procès; nombreuses familles qui y sont impliqués.—Relations des financiers avec la magistrature et la noblesse.—Madame Duplessis-Guénégaud.—Caractère de Colbert.—Une partie du clergé est favorable à Fouquet.—Remboursement des rentes (mai 1664); mécontentement qui en résulte.—Sonnet du poëte Hesnault contre Colbert.—Loret ne veut pas croire aux crimes imputés à Fouquet.—Pierre Corneille reste fidèle au surintendant malheureux et célèbre le courage de ses défenseurs.—Élégie de la Fontaine aux Nymphes de Vaux.—Ode adressée par ce poëte à Louis XIV pour solliciter la grâce de Fouquet.—La Fontaine s'éloigne de Paris, probablement d'après un ordre du roi.—Sympathie qu'excite le sort de Pellisson.—Lettre de Racine à son sujet.—Légendes sur la captivité de Pellisson.—Mémoires et vers qu'il compose en faveur de Fouquet.—Il est soumis à une surveillance plus sévère—Requête de Pellisson à la Postérité.

CHAPITRE XLVII (novembre-décembre 1664)

Suite et fin du procès de Fouquet.—La Chambre de justice se rend à l'Arsenal (14 novembre 1661) pour entendre et juger l'accusé.—On donne lecture des conclusions du procureur général requérant la peine de mort.—Déclaration du chancelier à l'occasion de lettres de femmes publiées à l'époque de l'arrestation de Fouquet.—Fouquet sur la sellette.—Il proteste contre la compétence de la Chambre à son égard.—Principaux chefs d'accusation.—Premier interrogatoire de Fouquet sur les pensions.—Second interrogatoire (17 novembre) discussion entre le chancelier et Fouquet.—Troisième interrogatoire (18 novembre).—Intérêt qu'inspire le procès de Fouquet.—Maladie de la reine Marie-Thérèse.—Emplâtre que lui envoie madame Fouquet la mère.—Quatrième interrogatoire relatif au marc d'or (20 novembre).—Cinquième interrogatoire (21 novembre).—Impatience que témoigne Fouquet.—Sixième interrogatoire (22 novembre).—Septième et huitième interrogatoires (26 et 27 novembre).—Influences que l'on fait agir sur le chancelier.—Parti nombreux et actif qui s'intéresse au salut de Fouquet.—Neuvième interrogatoire (28 novembre).—Mort du président de Nesmond (30 novembre).—Séances des 1, 2 et 3 décembre, où Fouquet est interrogé sur les avances qu'il avait faites au trésor public et sur ses dépenses excessives.—Dernier interrogatoire sur le crime d'État (4 décembre); récriminations de Fouquet contre le chancelier, auquel il reproche sa conduite pendant la Fronde; il y oppose les services qu'il avait rendus à la même époque.—Olivier d'Ormesson opine le premier et parle pendant quatre jours du (9 au 15 décembre).—Sainte-Hélène prend ensuite la parole (15-16 décembre).—Courage de M. de Massenau.—Folie de Berryer.—Pussort opine avec beaucoup de force (17 décembre).—Suite de la délibération (18, 19 et 20 décembre).—L'avis d'Olivier d'Ormesson est adopté par treize voix contre neuf.—Joie générale.—L'arrêt est signifié à Fouquet (22 décembre) et commué par le roi en un emprisonnement perpétuel dans la forteresse de Pignerol.—On sépare de Fouquet son médecin Pecquet et son valet de chambre la Vallée.—Exil des parents de Fouquet.—Persécutions dirigées contre les juges qui avaient sauvé Fouquet: exil de Roquesante, disgrâces de Pontchartrain et d'Olivier d'Ormesson.—La haine publique poursuit les juges qui avaient opiné pour la mort de Fouquet; trois d'entre eux (Hérault, Sainte-Hélène et Ferriol) ne tardent pas à succomber; on attribue leur mort à la vengeance céleste.

CHAPITRE XLVIII (1661-1680)

Fouquet est transféré, à Pignerol et enfermé dans le donjon de cette forteresse (décembre 1664—janvier 1605).—Vigilance et humanité de d'Artagnan, chargé de la garde de Fouquet pendant le voyage.—Arrivé à Pignerol (janvier 1665), il remet Fouquet à Saint-Mars.—Instructions données à Saint-Mars.—Danger que court Fouquet au donjon de Pignerol (juin 1665) par suite de l'explosion des poudres.—Fouquet est transféré au château de la Pérouze où il passe un an juin 1665—(août 1666).—Efforts de Fouquet pour entretenir des correspondances avec ses amis.—Ils sont déjoués par la vigilance de Saint-Mars.—Occupations de Fouquet dans sa prison (1667-1668).—Il tombe malade.—Tentative de la Forest pour gagner quelques-uns des soldats de la citadelle de Pignerol (1669); elle est découverte, et la Forest exécuté (1670)—Lauzun emprisonné à Pignerol (1671).—Ses relations avec Fouquet, auquel il raconte ses aventures (1672).—Fouquet le croit fou.—Causes qui contribuèrent à adoucir la captivité de Fouquet: influence d'Arnauld de Pomponne et de madame de Maintenon.—Fouquet obtient la permission de recevoir une lettre de sa femme (1672), puis de lui écrire et d'en recevoir des nouvelles deux fois par an 1674.—Lettre de Fouquet à sa femme (5 février 1675).—L'abbé Fouquet obtient la permission de revenir à Barbeau (1678), et madame Fouquet de se rapprocher de son mari.—Adoucissement à la captivité de Lauzun et de Fouquet (1679).—La famille de Fouquet vient s'établir à Pignerol.—Rupture entre Lauzun et Fouquet.—Mort de l'abbé Fouquet (1680).—Mort de Nicolas Fouquet (mars 1680).—Il est inhumé dans l'église des Filles de la Visitation (28 mars 1681).—Mort de madame Fouquet la mère (1681), de l'évêque d'Agde (1702) et de la veuve du surintendant (1716).—Vertus de madame de Charost, fille de Fouquet.—Fils et fille nés du second mariage du surintendant.—Le marquis de Belle-Isle (Louis Fouquet) continue la postérité masculine de la famille Fouquet.—Illustration de ses fils, le comte et le chevalier de Belle-Isle.—Légendes sur le surintendant Fouquet.

APPENDICE, Tome II.

I. Protection accordée par Fouquet aux lettres et aux arts dans les derniers temps de son ministère.
II. Portrait d'Anne d'Autriche par le cardinal de Retz.
III. Extrait des Mémoires de madame de la Fayette et du marquis de la Fare sur Fouquet.
IV. Cassette de Fouquet.—liste des papiers conservés par Baluze.
V. Confiteor de Fouquet.
VI. Résumé du procès de Fouquet, par Olivier d'Ormesson.
VII. Influences exercées sur les membres de la chambre de justice pendant le procès de Fouquet.
VIII. Chanson sur le procès de Fouquet.
IX. Conduite de Louis xiv a l'égard du rapporteur du procès de Fouquet.
X. La chambre de justice continue le procès des financiers après la condamnation de Fouquet.
XI. Convention pour la garnison de Belle-Île.
XII. L'amiral de Neuchèse et Fouquet.
XIII. Saint-Évremond et Fouquet.
XIV. Pellisson et la bastille.—Bessemaux gouverneur de cette prison d'état.
XV. Extraits des lettres de louvois sur la forest, Honneste et Valcroissant.
XVI. Mort de Fouquet—analyse de la dissertation de Paroletti.
XVII. Fouquet et le masque de fer.
XVIII. Surintendants des finances de 1594 a 1653.
XIX. Comparaison de l'administration de Colbert et de celle de Fouquet.

ADDITIONS ET CORRECTIONS, Tome II.

NOTES

Mémoires sur la vie publique et privée de Fouquet

Подняться наверх