Читать книгу Un siècle de vénerie dans le nord de la France - Édouard Guy Du Passage - Страница 15

CHOIX DES VALETS DE LIMIER, PIQUEUX ET VALETS DE CHIENS

Оглавление

Table des matières

Un homme, peu favorisé de la nature sous le rapport de l’intelligence, ne sera jamais qu’un médiocre second piqueux, valet de limier ou valet de chiens, et un très mauvais piqueux ou piqueux unique. La passion de la chasse pourra bien développer, à la longue, son intelligence, mais jamais suffisamment pour en faire un auxiliaire fort utile.

Le valet de limier peu intelligent, qui aime cependant son métier, pourra bien montrer une mémoire locale remarquable, revoir de l’animal d’une manière surprenante, mais il péchera par maints détails: ainsi, quand il fera le bois, où il donnera des saccades maladroites à son chien sans s’en apercevoir, ou bien il le laissera trop s’écarter de la voie sans avoir la pensée qu’il est très difficile de revenir juste où le limier a perdu et où il faut d’abord le faire travailler avec grand soin, pour deux raisons: parce que la voie est alors moins refroidie, et parce qu’il en est plus préoccupé ! Il en sera de même dans toutes les circonstances qui peuvent se présenter lorsque l’imagination sera appelée à jouer quelque rôle. Mais c’est surtout chez le piqueux d’un équipage de loup qu’il est essentiel de faire preuve d’intelligence; car, au premier défaut, il lui faut un esprit d’à-propos instantané qui n’est jamais le partage habituel, du moins, de l’homme de peu de moyens. Si vous ne voulez pas dépasser une certaine somme pour votre équipage, ayez plutôt un cheval de moins ou des chevaux moins brillants, ou bien encore quelques chiens de moins que des hommes peu capables. Vous récolterez plus de satisfaction et vous éviterez bien des retraites manquées, bien des désappointements d’amour-propre.

Un siècle de vénerie dans le nord de la France

Подняться наверх