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OU L’ON DOIT CHERCHER LES LOUPS

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Les vieux loups rentrent ordinairement au bois, le nez au vent pour mieux savoir s’il est prudent de se remettre plutôt dans un endroit que dans un autre. Les portées de louveteaux sont généralement à l’exposition du midi, et les vieux loups se trouvent souvent à cette exposition, surtout quand ils sont à l’abri du vent. Bien persuadé que les vieux loups rentrent au bois et se remettent comment je viens de le dire, j’ai eu l’idée un jour, après une promenade que je venais de faire pour obtenir des renseignements, d’indiquer à mon valet de limier et à celui de Monsieur Edouard de Morgan, quelle enceinte ils feraient le lendemain. Voici dans quels termes je parlais aux deux hommes, avec une prétention plus apparente que réelle: «Vous partirez à temps pour prendre sur votre route le garde Laboulaye et arriver au jour à la petite partie de plaine qui sépare le bois de Saint-Martin de celui de Cuverville; là, en face d’un trou, vous trouverez la rentrée de deux vieux loups dans le dernier de ces bois.» Cette enceinte décrite en présence de Monsieur Louis Estancelin, ancien représentant, et de Monsieur Pollet, le maire de Sept-Meules, fut effectivement faite, et les valets de limier n’osèrent pas dire où ils avaient trouvé, ni détourné, de crainte de moins bien rendre l’état des choses que je ne l’avais fait la veille. Une charmante, mais trop courte chasse s’en suivit. Les deux vieux loups furent lancés ensemble: l’un fut tué, après avoir été chassé par la meute environ une heure, et l’autre, qui avait été chassé par un seul chien, fut encore chassé par tous, à peu près autant de temps que le premier, et finalement tué aussi.

Un siècle de vénerie dans le nord de la France

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