Читать книгу Les vrais mystères de Paris - Eugène François Vidocq - Страница 14

Оглавление

L'aubergiste du Beausset l'ayant fait prévenir un jour qu'une battue générale devait être faite dans la forêt de Cuges par plusieurs brigades de gendarmerie, le chef convoqua toute la bande afin de lui faire part de cette nouvelle; Salvador et Duchemin, n'arrivèrent que très-tard à la maison du chef, ils frappèrent, personne ne leur répondit, cependant la pièce dans laquelle devaient avoir soupé leurs camarades, paraissait éclairée. La maison avait une seconde porte, connue seulement des affidés, et qui avait été pratiquée afin qu'ils pussent se sauver dans la campagne en cas d'alerte; cette porte était ouverte, ce qui surprit étrangement Duchemin.

—Entrons, lui dit Salvador, il doit s'être passé ici quelque chose d'extraordinaire.

—Entrons répondit Duchemin, après avoir examiné si ses pistolets étaient en bon état.

—Ils entrèrent dans la maison, et arrivèrent sans rencontrer d'obstacles dans la pièce éclairée.

—Le chef, sa femme, ses deux filles et leurs sept camarades, étaient étendus pêle-mêle sur le sol.

—Ils sont morts ivres dit Salvador et il s'approcha de l'un d'eux. Mort! s'écria-t-il; puis regardant successivement tous les autres:

—Morts! ils sont tous morts! que veut dire ceci.

—Cela veut dire, répondit Duchemin, qui avait à son tour examiné les cadavres, que notre ami Mathéo vient de faire la besogne du Taule[206].

—Salvador et Duchemin ne pouvaient plus rester dans ce pays: après avoir pris le peu d'argent qu'ils trouvèrent dans la ferme, ils dirent adieu à la Provence et se dirigèrent vers Paris où nous allons les retrouver.

Nous dirons plus tard ce qui arriva à Servigny.

Les vrais mystères de Paris

Подняться наверх