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LETTRE CCXXV

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A M. TAYLOR

13 Piccadilly Terrace, 25 sept. 1815.

CHER MONSIEUR,

«Je suis très-fâché que vous vous affectiez d'une circonstance 9 dont je ne me tourmente nullement. Il m'est fort indifférent, si cela amuse votre journaliste, ses correspondans et ses lecteurs, d'être le sujet de toutes les chansons qu'il peut insérer dans sa feuille, pourvu, toutefois, que, dans les produits de ses veilles, il ne soit question que de moi.

Note 9: (retour) M. Taylor ayant inséré dans le Soleil (dont il était alors principal propriétaire) un sonnet adressé à lord Byron, en retour du présent que le noble lord lui avait fait d'un exemplaire de ses œuvres richement relié, il parut le lendemain dans le même journal (de la plume d'une personne qui avait acquis quelqu'autorité sur cette feuille), une parodie de ce sonnet, où il était fait allusion à lady Byron d'une manière fort peu respectueuse. C'est à cette circonstance, dont M. Taylor avait donné l'explication en écrivant à lord Byron, que se rapporte la lettre ci-dessus, qui fait tant d'honneur aux sentimens du noble époux.(Note de Moore.)

»Il y a long-tems que ces choses-là ne m'effrayent plus, et je ne sache pas qu'une attaque de ce genre pût m'exciter à me défendre, à moins qu'elle ne s'étendît à ceux qui me touchent de près, et dont les qualités sont de nature, j'espère, à les mettre à l'abri d'un pareil outrage, aux yeux même des gens qui ne me veulent aucun bien. En supposant qu'un tel cas se présentât, je dirai, renversant le sens des paroles du docteur Johnson, que si les lois ne peuvent me rendre justice, je me la rendrai moi-même, quelles qu'en soient les conséquences.

»Je vous renvoie, avec tous mes remerciemens, Colman et les lettres. – Quant aux poèmes, je me flatte que votre intention est que je les garde, c'est du moins ce que je ferai jusqu'à ce que vous me disiez le contraire.

»Très-sincèrement à vous.»

A M. MURRAY

25 septembre 1815.

«Voulez-vous publier la Pie voleuse de Drury-Lane, ou, ce qui serait mieux encore, voulez-vous donner cinquante ou même quarante guinées du manuscrit? Je me suis chargé de vous faire cette question dans l'intérêt du traducteur, et je désire que vous y consentiez. On nous en offre partout ailleurs dix livres sterling de moins, et connaissant votre libéralité, je me suis adressé à vous, et serai bien aise d'avoir votre réponse.

»Tout à vous.»

Œuvres complètes de lord Byron, Tome 11

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