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LETTRE CCXXVI
ОглавлениеA M. MURRAY
27 septembre 1815.
«Voilà qui est beau et généreux, digne enfin d'un éditeur dans le grand genre. M. Concanen, le traducteur, va être enchanté, et il paiera sa blanchisseuse, tandis que moi, en récompense de votre libéralité dans cette circonstance, je ne vous demanderai plus de rien publier pour Drury-Lane, ni pour aucun autre 10 Lane. Vous n'aurez de moi ni tragédie ni autre chose, je vous en réponds, et vous devez vous trouver heureux d'être débarrassé de moi pour tout de bon, sans plus de dommage. En attendant, je vais vous dire ce que nous pouvons faire pour vous; – nous allons jouer l'Ivan de Sotheby, qui réussira, et alors vos publications présentes et futures des drames de cet auteur se débiteront tant que vous voudrez, et si nous avons quelque chose de très-bon, vous aurez la préférence, mais on ne vous présentera plus de pétition.
Note 10: (retour) Lane signifie petite rue, ruelle.(Note du Trad.)
»Sotheby a dans sa pièce une pensée, et presque les mêmes paroles qui se trouvent dans le troisième chant du Corsaire, qui, comme vous le savez, fut publié six mois avant sa tragédie. C'est à l'occasion de l'orage qui éclate dans la cellule de Conrad. J'ai écrit à M. Sotheby pour la réclamer, et comme Dennis qui criait dans le parterre: «De par Dieu, voilà mon tonnerre!» ainsi ferai-je et m'écrierai-je: «De par Dieu, voilà mon éclair!» – Car c'est de ce fluide électrique qu'il est question dans ledit passage.
»Vous aurez, pour mettre en tête de la pièce, un portrait de Fanny Kelly, dans la Pie voleuse, qui vaut bien; en conscience, deux fois l'argent que vous a coûté le manuscrit. Dites-moi, je vous prie, ce que vous avez fait de la note que je vous ai donnée sur Mungo-Park.
»Toujours tout à vous.»