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CHAPITRE PREMIER

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Tout mobile suppose nécessairement un moteur ; démonstration de ce principe. - Tout mobile est nécessairement divisible ; démonstration de ce second principe.

Tout ce qui est mu doit nécessairement être mu par quelque chose. Car si le mobile n’a pas en lui-même le principe de son mouvement, il est évident qu’il doit le recevoir d’un autre, et que c’est cet autre qui est le vrai moteur. Examinons la première hypothèse, où le mobile a le mouvement en lui-même, Soit AB un objet qui se meut en soi, et non pas seulement en ce sens que c’est une simple partie de cet objet qui soit en mouvement. D’abord donc, supposer que AB se meut lui-même parce qu’il est mu tout entier, et qu’il n’est mu par aucune cause extérieure, c’est absolument comme si KL, mettant LM en mouvement et étant mu lui-même, on allait nier que KM est mu par quelque chose, parce qu’on ne pourrait pas voir clairement lequel des deux corps est le moteur et lequel est le mobile. De plus, quand un corps se meut par lui-même, et non par un autre, il ne cessera pas nécessairement de se mouvoir, parce qu’un autre corps viendrait à s’arrêter. Seulement, si un objet en mouvement s’arrête parce qu’un autre objet s’arrête également, il faut que ce premier objet soit mu par un autre. Ceci étant clairement démontré, il y a nécessité que tout ce qui est mu soit mu par quelque cause. AB étant supposé un mobile en mouvement, il est nécessairement divisible ; car nous avons vu que tout ce qui est mu est divisible aussi. Admettons qu’il est divisible en tant qu’il est C. BC n’étant pas mu, AB sera nécessairement sans mouvement comme lui ; car, s’il est supposé en mouvement, il est évident que AC serait mis en mouvement, pendant que BC serait en repos. Donc, AB ne se meut pas par lui-même et primitivement. Mais on supposait d’abord qu’il se donnait son propre mouvement, et qu’il se le donnait primitivement. Donc il est nécessaire que, CB étant en repos, BA y soit de même. Mais quand une chose s’arrête et cesse de se mouvoir, parce qu’une autre n’est plus en mouvement, on convient que cette première chose est mue par une autre. Par conséquent, tout ce qui est mis en mouvement est mu nécessairement par quelque chose ; car tout mobile est divisible ; et quand la partie est en repos, le tout y est aussi. Mais si tout mobile est mu nécessairement par quelque chose, et s’il faut également que tout ce qui est mu d’un mouvement dans l’espace, soit mu par un autre mobile, alors le moteur est mu par un autre mobile, qui est mu lui-même ; et cet autre encore est mu par un autre ; et toujours ainsi de suite.

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