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VII.

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Il n’était pas possible de présenter l’Autriche sous un jour plus innocent, le Piémont sous un jour plus coupable.

Mais les hommes de bonne foi ne prirent pas le change et jugèrent à sa valeur ce plaidoyer diplomatique, rempli d’indulgence pour soi-même, de sévérité pour autrui, de dénigrement même, procédé peu fait pour appeler la confiance.

Il demeura constant, pour les cabinets de Paris, de Saint-Pétersbourg, de Londres, de Berlin, pour les gouvernements signataires des traités de 1815, que l’Autriche n’avait cessé d’humilier et de provoquer le Piémont, depuis 1848; qu’elle avait essayé, par la violence et la ruse, par les plus odieux moyens, d’agrandir en Italie son influence, que ces traités limitaient expressément; que vainement cette puissance, comme le lion de la fable, essayait de mettre tous les droits de son côté ; que, sous prétexte de sauvegarder les traités, elle les avait violés à son profit; qu’elle avait fait, des duchés italiens, des divisions militaires de l’empire d’Autriche; qu’enfin cet état anormal menaçait l’équilibre européen et que M. de Cavour n’avait été que l’organe éloquent et passionné des inquiétudes et des mécontentements de l’Italie et des grandes Puissances.

Tout en avouant qu’il y avait quelque chose à faire dans les gouvernements de l’Italie méridionale et de l’Italie centrale, M. de Buol éloignait le jour possible de cette concession à des temps plus tranquilles, c’est-à-dire à l’époque où l’Autriche jouirait sans conteste de ses usurpations.

Enfin, le comte de Buol affirmait que l’Autriche ne méditait aucun projet hostile au Piémont. Mais ici encore, les faits avaient plus d’éloquence que toutes les paroles:

L’armée autrichienne en Italie avait été portée de 50,000 hommes à 200,000.

150,000 hommes de plus parurent un argument plus solide qu’une phrase de circulaire diplomatique.

Histoire de la guerre d'Italie

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