Читать книгу La Suisse entre quatre grandes puissances - Dimitry Queloz - Страница 26
2.3. L’instruction pour les états-majors des corps de troupes combinés du 4 juin 1888
ОглавлениеL’organisation du début des années 1880, générale et peu détaillée, subit quelques modifications et reçut diverses précisions. Une première instruction organisant officiellement, en détail et de manière claire, l’Etat-major de l’armée fut approuvée provisoirement en décembre 1886.49 Elle ne connut une approbation définitive par le Conseil fédéral que le 4 juin 1888, après que l’on eut ajouté à l’organigramme trois nouvelles subdivisions, le Service sanitaire, le Service vétérinaire et le Service judiciaire.50 Au chef de l’Etat-major général étaient ainsi directement subordonnées les neuf sections de l’Etat-major de l’armée:
– la Section de l’Etat-major général, avec la sous-section de la Chancellerie;
– la Section des étapes et des chemins de fer;
– la Section de l’adjudant-général;
– la Section de l’artillerie;
– la Section du génie;
– la Section du service sanitaire;
– la Section du service vétérinaire;
– la Section du service judiciaire;
– la Section du commissariat.
Certaines des modifications apportées par l’instruction de 1886/1888 étaient d’ordre mineur par rapport à l’organisation en vigueur depuis le début de la décennie. Ainsi, à l’Etat-major général, la Section technique était renommée Section des mémoires et des cartes. Cependant, le nouveau texte apportait aussi des améliorations fondamentales. Tout d’abord, la procédure de nomination du chef de l’Etat-major général était enfin clairement définie. Comme cela avait été souhaité, il était nommé par le Conseil fédéral sur proposition du général. Ensuite, l’ancienne Section des chemins de fer recevait aussi la mission de s’occuper du service des étapes. Selon le vœu de von Sinner, ce dernier n’était pas intégré à l’Etat-major de l’armée, mais dépendait directement du Département militaire fédéral. Pour exécuter sa tâche, la Section des chemins de fer devait donc collaborer étroitement avec le chef du Service des étapes qui mettait à disposition l’ensemble du matériel et du personnel des compagnies de chemin de fer et de navigation à vapeur, pour couvrir les besoins des transports de guerre et ceux du trafic civil encore autorisé. La Section des chemins de fer s’occupait également des constructions, réparations et destructions des voies ferrées, des dispositions pour les évacuations, des ravitaillements sur les lignes d’étapes, etc.
La Section de l’artillerie voyait par ailleurs sa structure se développer. Deux subdivisions furent chargées, l’une de l’artillerie de campagne, l’autre de celle de position. Une Direction du parc continuait à remplir les missions reçues auparavant, soit le service des munitions pour toute l’armée et le remplacement du matériel et de l’armement de l’artillerie, tandis qu’une Direction du train s’occupait de l’état des attelages dans les batteries de campagne, les colonnes de parc, le train d’armée et le train de ligne, ainsi que du remplacement des chevaux dans toute l’armée.
Enfin, un poste de colonel de la cavalerie fut créé, qui s’ajoutait aux neuf sections de l’Etat-major de l’armée. Sa tâche consistait à rendre compte de l’état des chevaux de la cavalerie et à présenter les mesures jugées nécessaires pour la remonte de cette arme.