Читать книгу Programme des Épouses Interstellaires Coffret - Grace Goodwin - Страница 10

3

Оглавление

Roark

Je ne voudrais pas manquer de respect à ma mère mais je dois suivre les plans que je me suis fixé et faire comme je l’entends. « Elle est couverte, Mère, parce que tel est mon bon plaisir.

— Mais j’aimerais la voir, voir la femme qui me va donner des petits-enfants. »

Ma mère porte la tenue toute simple du Continent Sud, le tissu de sa robe est très fin.

« Vous aurez tout le temps de la voir, Mère. Mais pas nue. »

La doctoresse me jette un coup d’œil et baisse les yeux, notre conversation ne la concerne pas.

« Où sont les autres ? Elle regarde autour d’elle, comme si les hommes étaient cachés je ne sais où. L’accouplement doit se dérouler en présence de témoins. »

Je me fige. « Je vous assure, Mère, que vous n’y assisterez pas. Si vous voulez bien laisser la doctoresse poursuivre son examen. »

Mon père pose sa main sur son épaule, elle lui jette un regard noir, comme à son habitude.

« Ta possessivité est légitime mais je ne voudrais pas que quiconque puisse remettre ton union en doute. Tu connais les peuples des autres régions. Ils sont très attachés aux traditions. »

Il est hors de question que mes parents me voient en train de tringler ma partenaire.

« Elle n’est pas originaire de Trion et ne connaît pas nos coutumes. Mère, ça vous plairait d’arriver nue sur Terre et de vous unir à un inconnu en présence de témoins ? »

Elle fait la moue mais garde le silence.

« Je crois que tu aurais du mal. »

Le trait d’humour de mon père me donne envie de rire, je n’aurai aucun problème à baiser ma femme. Mes parents ont totalement oublié qu’il ne s’agit pas d’un accouplement à la mode Trion, même si c’était leur idée à la base. L’accouplement est lié au Programme des Epouses. Le pourcentage de compatibilité, tous nos points communs, ne sont aucunement comparables aux longues années de mariage de mes parents.

« Mais—

— Mère. Il s’agit du Conseiller du Continent Sud, pas de votre fils. Je vous demande de partir ainsi que Père, et de me laisser avec ma femme. Une fois que j’aurais terminé ce que j’ai à faire, je passerai la nuit à l’oasis de Mirana. Je ne compte pas m’unir à elle, ici. Je regarde ma mère. Inutile d’attendre. Vous l’avez vue, inutile de vous éterniser. Rentrez sur Xalia. Nous vous y rejoindrons demain, dès que l’union sera effective. Nous passerons la semaine ensemble. J’ai hâte d’y être. »

Mes parents acquiescent à contrecœur et quittent la tente. Ils ne saluent pas comme l’exige la coutume, je viens pourtant de leur répéter que je suis leur chef, mais ils me voient toujours comme leur fils.

« Poursuivez, Docteur. » Je suis soulagé de voir que mes parents sont satisfaits de l’arrivée de mon épouse et plus encore, qu’ils soient partis. Je n’ai plus besoin d’eux, ma femme est avec moi.

Elle acquiesce et écarte les pans de la robe pour achever son examen. Une fois terminé, elle range la baguette et me regarde droit dans les yeux.

« Elle est en bonne santé. La femme du Haut Conseiller est une Terrienne elle aussi, les capteurs ont été calibrés pour que les humains supportent le stress généré par un voyage

longue distance. Ils indiquent que pour une humaine, son rythme cardiaque, sa tension artérielle, ses fonctions neurologiques et motrices fonctionnent parfaitement. Le scanner ne détecte aucune insuffisance ou maladie. »

Je pousse un soupir de soulagement. Elle n’est même pas réveillée et je suis déjà hyper-protecteur.

« Pourquoi elle se réveille pas ?

— C’est la première fois que je rencontre un individu ayant effectué un si long trajet. En général, j’examine les citoyens de notre planète. D’après les résultats de ses tests, je présume que le voyage a été éprouvant. La Terre est située à des milliers d’années-lumière. »

Elle marque un point. Ma partenaire est plutôt petite, le voyage a dû être éprouvant. J’ai hâte qu’elle se réveille pour m’assurer qu’elle est vraiment en pleine forme après ce qu’elle a enduré. Et puis, j’ai envie de découvrir la couleur de ses yeux.

« Vous effectuerez le restant des tests d’accouplement vous-même, notamment l’examen de neurostimulation, » ajoute la doctoresse.

Ma bite se raidit contre ma partenaire quand j’y songe.

La doctoresse se lève et prend sa mallette, en sort le neuro-stimulateur, me montre comment ça marche et le pose sur la table voisine. « Vous vous assurerez qu’elle soit fertile et qu’elle réponde aux stimulations sexuelles.

— C’est ma femme. Je suis persuadée qu’elle y répondra favorablement, j’ai très envie d’elle. Je dévisage la doctoresse un bref instant. Vous avez déjà été mariée, Docteur ? »

Je parle au passé, je crois comprendre que ce n’est plus le cas. Elle travaille pour moi, je lis en elle comme dans un livre ouvert. Ça fait partie de mon boulot. J’ai l’habitude d’être seul, j’ai appris très tôt.

La doctoresse croise mon regard. « Oui. On s’entendait à merveille, il a été tué par la Ruche. Je comprends votre côté possessif et j’apprécie votre … sollicitude à mon égard. Je me souviens qu’au début j’avais un peu peur de le rencontrer, et pourtant, il était originaire du Continent Nord. Pour votre partenaire— elle incline la tête vers mon épouse, —comme vous l’avez dit vous-même à vos parents, c’est deux fois plus dur. »

Je souris à la doctoresse. « Voilà pourquoi je suis deux fois plus obsédé, deux fois plus possessif.

— Oui mais je ne suis pas sûre qu’elle adhère à nos coutumes. Elle peut faire montre d’une certaine résistance.

— Elle apprendra. » Je suis un Conseiller implacable, ça m’a échappé. La doctoresse se contente de glousser.

« On verra. Elle va bientôt se réveiller. D’ici là, faites preuve de patience.

— Merci, Docteur. »

Elle me salue et sort.

Je me retrouve seul avec ma partenaire et l’appareil qui va lui procurer un immense plaisir. J’écarte sa robe, contemple ma moitié, la déplace pour caresser sa peau chaude et douce. Ça n’a rien de sexuel, elle n’est pas entièrement nue mais ma bite se dresse à son contact, j’ai hâte de la caresser, de la toucher, de découvrir son corps. Je suis en admiration. Elle est à moi. Elle est parfaite en tous points. Parfaite pour moi.

Je sais bien que mes parents m’aiment mais ils sont trop attentionnés. J’ai grandi avec un père Conseiller. Diriger et être responsable de ses concitoyens a toujours coulé de source, je suis né dedans. Je n’ai jamais envisagé de jouer un autre rôle lorsque mon père a pris sa retraite. Obstiné et jouissant du soutien sans faille de mes parents, j’ai gravi les échelons du gouvernement. Mon parcours est singulier, je suis devenu le plus jeune Conseiller de la planète. Inutile de préciser que mes parents étaient tout excités et ont tout fait pour que la direction de la région de la planète dans laquelle nous vivons se retrouve sous la supervision de notre famille. Être Conseiller c’est aussi … être solitaire. Je devais à tout prix trouver une épouse pour Trion et mes parents ont commencé à s’inquiéter. D’où la présence de cette Terrienne. Tous mes a priori volent en éclats quand je la sens toute chaude contre moi.

Elle s’étire, gémit, cligne des yeux. Ses yeux bleus—bleus !—croisent mon regard sans me voir. Elle se contracte et s’assoit si brusquement qu’elle manque de heurter mon menton avec son front.

« Tout va bien, gara.

— Qui … qui êtes-vous ? » Sa voix est douce et séduisante. Raffinée.

— Roark, ton mari.

— Roark. » Elle écarquille les yeux et je la regarde fixement. Je n’ai jamais vu une couleur pareille. Bleu glacier, clair comme un ciel pur. Les habitants de Trion ont la peau mate, les yeux noirs et les cheveux bruns. Sa beauté exotique, ses yeux bleu clair et ses cheveux blonds vont susciter la convoitise. Elle essaie de se détendre mais je sens sa nervosité.

« Ça a marché, remarque-t-elle.

— Hein ?

— Le transport. Elle hoche la tête et se frotte imperceptiblement contre ma poitrine. Je suis bien sur Trion ?

—Oui. Nous sommes sur l’Avant-poste Deux au Continent Sud. Comment tu t’appelles ?

— Natalie. Natalie Montgomery. »

Natalie.

« Tu te sens bien, Natalie Montgomery ? »

Elle marque une pause comme si elle vérifiait la moindre parcelle de son corps. « Oui.

— Parfait. Je peux effectuer la suite des tests médicaux.

 La suite ? s’étonne-t-elle.

— Oui, tu dormais, le docteur a fait un scanner pour s’assurer que tu allais bien, on doit en faire d’autres maintenant que te voici réveillée. »

Elle a du mal à s’asseoir, je l’aide en la gardant tout contre moi. Sa robe glisse de son épaule, dévoilant un sein, elle pousse un cri.

Elle fait mine de se couvrir mais je l’arrête. « Ne te cache pas.

— Je suis toute nue ! » dit-elle en constatant l’évidence. Elle fait la moue. Elle écarte sa robe, se regarde, me regarde. « J’ai … des piercings aux tétons ! »

Je ne peux m’empêcher de sourire en voyant la perplexité qui se lit sur son visage. « Les époux n’offrent pas de bijoux à leurs femmes sur Terre ?

— Si, certains. »

J’émets une sorte d’approbation. « Les épouses Trion portent des bagues aux tétons. En tant qu’épouse, tu portes une chaîne en or qui indique que tu m’appartiens.

— Une chaîne ? »

Je déplace sa main sur la robe, le tissu tombe au niveau de sa taille. Elle baisse les yeux et pousse un cri. Je prends entre mes doigts la délicate chaîne en or qui pend et balance entre ses seins et la lui montre afin qu’elle voie les petits disques entrelacés entre les maillons. Chaque petit disque doré est frappé des armoiries de ma famille. « Ce symbole est la marque de ta nouvelle famille, Natalie. Tu m’appartiens, ce bijou permet à tous ceux qui te verront de t’identifier comme étant mienne.

— J’ai pas envie qu’on me promène comme un chien errant, comme si j’étais ta propriété. »

A mon tour de froncer les sourcils. « C’est quoi un chien errant ? T’es pas perdue, Natalie. Tu es la femme légitime d’un Conseiller. Tu seras traitée avec respect et déférence. Personne n’osera t’insulter ou te rabaisser. Tu es à moi, tu es placée sous ma protection.

— Waouh. Je ne rêve pas ? » Elle me regarde, l’intensité de ses yeux bleu clair me laisse sans voix.

— Tu ne rêves pas. Je vais te couvrir de bijoux, te protéger. Tu n’as plus rien à craindre. Je prendrai soin de toi, Natalie. Tu es désormais ce qui compte le plus pour moi sur cette planète. J’en fais le serment. » Je lève la main vers sa joue, incapable de la quitter des yeux. J’ai envie qu’elle me regarde. Je caresse sa joue le plus doucement possible, je me demande à quoi ressembleront ses yeux remplis de désir. De confiance. D’amour.

Elle détourne le regard la première. « C’est juste que … je sais pas. J’ai pas l’habitude de porter une chaîne qui pend entre mes tétons.

— Tu ne veux pas que tout le monde sache que tu m’appartiens, ici sur Trion, que tout le monde sache qui est ton maître ?

— Mon … maître ? » Ma bite s’agite désagréablement dans mon pantalon en l’entendant prononcer ce mot. Je veux l’entendre scander ce mot, si possible pendant que je pilonne sa chatte toute chaude. Nuance, je veux l’entendre hurler.

« Je t’appartiens, Natalie. Pour toujours. Et tu m’appartiens. Vous ne portez rien qui prouve que vous êtes mariés sur Terre ?

— Une alliance. Elle marque une pause et poursuit. Là, à l’annulaire. Elle montre sa main gauche et sa poitrine. Pas ici. »

Je n’ai pas envie de poursuivre cette conversation. Il est hors de question que j’enlève les bagues de tétons ou la chaîne. Jamais.

Je me lève, la garde dans mes bras et me dirige vers la table. Il ne s’agit pas d’une table d’examen mais elle est pile à la bonne hauteur. Je l’assois au bord et descends doucement la robe de ses épaules jusqu’à ce qu’elle lui tombe au niveau des hanches. J’ai hâte de savoir quel effet ça va me faire de me retrouver dans ses bras, j’écarte ses jambes et me place entre ses genoux.

Natalie me regarde avec un mélange de choc et d’incertitude, d’autres choses également. De la curiosité ? Du désir ? De l’espoir ?

L’espoir me semble incongru en un pareil moment, mais je n’entre pas dans ces considérations et appuie mon front contre le sien. « Je dois terminer l’examen que la doctoresse a commencé.

— J’arrive pas à croire que j’ai dormi pendant l’examen. Son souffle chatouille ma lèvre inférieure, je pousse presque un grognement.

— Oui. Le Docteur Karran est venue mais je lui ai demandé de nous laisser seuls.

— Pourquoi ? T’as dit que j’étais pas malade. J’ai un problème ? » La robe lui arrive à la taille, ses hanches et son sexe sont cachés. Sinon, elle est nue. Sa gêne, si tant est qu’elle en éprouve, s’est envolée, mes paroles lui ont fait peur. « Non, femme. Non. Je ne permets pas à qui que ce soit de terminer les tests.

— Pourquoi ? »

Je la touche, je ne peux plus résister à la tentation. Je pose mes mains sur sa taille et l’embrasse sur la joue. Une fois. Deux fois. Encore. Elle me rend accro. « Parce que j’ai pas envie qu’on te voit, qu’on soit témoin de ton plaisir.

— Mon plaisir ? De quoi tu parles ? Natalie a l’air gênée, ma patience est à bout.

— Allonge-toi sur la table, femme. Plus vite l’examen médical sera terminé, plus vite on partira. J’ai une surprise pour toi. »

Programme des Épouses Interstellaires Coffret

Подняться наверх