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Roark

« Réveille-toi, gara. T’es crevée à ce point ? » Allongé près de Natalie, je m’accoude et la regarde. Elle est belle quand elle dort, surtout que je connais la raison de son épuisement. C’est grâce à moi. Je l’ai épuisée à force d’orgasmes. On a trop baisé.

J’ai jamais éjaculé deux fois de suite comme ça mais la première fois que j’ai joui, ma bite en demandait encore. Je débandais pas, rien de rien, même après l’avoir inondé de sperme. Mon sexe en redemandait, alors j’ai remis ça.

J’enfouis mon nez dans son long cou, je respire son odeur et celle plus musquée de la baise. Elle murmure et se tourne vers moi alors que je continue, sans toutefois se réveiller.

« Comment tu fais ? » Je murmure à voix haute, je m’adresse à Natalie, à l’univers au sens large. Les médailles de famille suspendues à la chaîne reposent sur son ventre souple. Les voir me procure un sentiment de puissance très intense. Je n’aurais jamais imaginé être aussi possessif, aussi protecteur envers cette femme extraterrestre Terrienne que je viens tout juste de rencontrer.

Notre lien est incroyable. Notre union est si profonde que les besoins de mon corps en sont décuplés. J’ai besoin d’elle. J’ai besoin de ce qu’elle est la seule à pouvoir me donner, et baiser ? J’ai besoin d’être en elle. D’être une composante de son corps.

« Tu es à moi, Natalie Montgomery de la Terre. Je ne voulais pas me marier au début mais— »

Elle ouvre les yeux. Pile à ce moment-là.

« Ah bon ? » demande-t-elle en clignant des yeux, l’air inquiète.

Je lui caresse la joue. « Laisse-moi finir. Je ne voulais pas me marier. Ma mère m’y a poussé afin d’avoir une descendance. »

Elle fait la moue. « Ta mère ? Tu me parles de ta mère alors qu’on est à poil ? »

Je ne peux réprimer un sourire. « Laisse-moi terminer et après on n’en parlera plus. J’ai accepté de me marier car le temps passe, à condition que le Programme des Epouses me trouve la femme idéale, et ça a … marché. »

Elle rit et lève les yeux au ciel. « Et ça a marché ? »

Je prends ses cheveux dans ma main, je referme les doigts, tire dessus et l’attire vers moi. Elle ouvre grand les yeux devant ce geste dominateur.

« Arrête de lever les yeux au ciel, femme. La prochaine fois, t’auras droit à la fessée. » Je marque une pause afin qu’elle y réfléchisse à deux fois. Pour répondre à ta question, oui, ça a marché. J’avais besoin d’une femme qui puisse tomber enceinte et on m’en a livrée une. Toi. Mais je m’attendais pas à tomber sur la femme idéale pour ma bite, mon cœur. Mon âme. »

Son regard exprime la surprise et la joie.

« Toi … aussi ? Je craignais de te faire part de mes sentiments. Je craignais que ce soit prématuré, » murmure-t-elle.

Je lâche ses cheveux et me colle contre elle, je sens la moindre parcelle de son corps. Ses tétons durcis se pressent contre ma poitrine. Je sens les anneaux, la chaîne, les médaillons.

« Je le sens. Ce plaisir intense en toi. Ce besoin d’être ensemble. J’aimerais me fondre en toi et ne plus jamais en sortir. »

Elle rit, j’adore voir son visage s’éclairer et s’adoucir. « Tu y arriveras pas. » Elle caresse ma joue barbue. « Mais ta queue, oui.

— Et mon sperme. »

Elle rougit. « T’es pressé que ton sperme prenne vie. »

Je hoche gravement la tête. « Oui. Ça prouvera que tu es à moi, que tu m’appartiens. Qu’on se plaît mutuellement. Tu porteras bientôt mon enfant. Pour le moment, tout ce qui compte c’est que je sois profondément en toi, à ma place. »

Je m’assois, prends le collier que je porte autour du cou afin qu’elle le voie mieux.

« Ce disque porte mon symbole. » J’attrape le médaillon qui pend à la chaîne. Il n’est pas lourd mais il est massif. Les deux épées entrecroisées gravées dans le métal précieux sont mes armoiries. « Ceux de ta chaîne indiquent que tu m’appartiens, que tu es de ma famille. Personne ne remettra en doute notre union. Mais ça— » je fais glisser le médaillon de la chaîne, le jette en l’air, il retombe dans ma main, je le lui tends. Elle l’examine et je poursuis. « —c’est mon propre médaillon, je vais le passer à ta chaîne, on verra que tu m’appartiens parce que j’ai décidé de te l’offrir. Tu n’es pas originaire de Trion, tu ne peux pas comprendre sa signification. C’est bien plus qu’un simple médaillon, c’est toute ma vie. »

C’est la clé de la salle des coffres, une salle souterraine du Continent Sud. Le peuple Trion a choisi de vivre simplement, ce n’est pas une race primitive pour autant. Notre technologie et nos armes sont semblables à celles des autres races de la Coalition. La salle des coffres contient des richesses et des armes, la connaissance et les archives des anciennes lignées. Cette clé est le bien le plus précieux que je puisse offrir à Natalie. Elle est devenue un membre de ma famille, un membre influent, seuls mon père, ma sœur et moi avons accès aux coffres. La clé ne fonctionne qu’avec mon ADN, je veux que Natalie la possède. Je bande, mon cœur se serre en la voyant arborer le symbole de mon dévouement.

Mon pouvoir implique des responsabilités mais comprend également une part de danger. Ceux qui entendent renverser le gouvernement—moi—aimeraient connaître les secrets qu’elle renferme. Le fait de les partager avec Natalie signifie que j’ai trouvé mon alter ego, et pas uniquement une partenaire sexuelle. Elle ne peut pas encore le comprendre, mes explications ne serviraient à rien. Avec le temps, elle comprendra qu’elle incarne l’espoir et la confiance de tout le Continent Sud entre ses seins, à la place la plus intime de son corps.

« Assieds-toi s’il te plaît. Je lui tends la main et l’encourage à s’asseoir, la chaîne qui pend entre ses beaux seins se balance. T’es belle, » je murmure.

Je lui prends le médaillon des mains. « J’aurais dû attendre trente jours, Natalie. Pour te laisser le temps de décider comme le prévoit le Programme des Epouses. Mais j’ai pas envie d’attendre. Je sais que tu es la femme idéale. Je t’aime pour la vie, Natalie. Je t’attendrai si tel est ton souhait, mais je veux que tu le saches. Je sais que tu es la femme de ma vie. Dis-moi oui. »

Elle passe sa langue sur ses lèvres, m’observe, regarde les transformations qu’elle a subies pour passer de Terrienne à épouse Trion. Ma femme. La chaîne, les médaillons, la chatte rasée, mon sperme qui s’écoule de son vagin. C’est bien le signe extérieur qu’elle m’appartient. Mais au fond, elle doit encore faire son choix. Je la force, je sais mais je n’y peux rien. Je ne peux pas attendre. C’est tout à fait impossible.

« Tu veux être à moi et à moi seul ? Je peux te posséder ? »

Les larmes lui montent aux yeux et roulent sur ses joues.

« Bon sang, je pousse un juron et essuie sa joue. Non, c’est pas grave. Prends ton temps pour …

—Non. Enfin oui. Ce sont des larmes de joie. Oui, tu peux me posséder. J’ai pas besoin du délai de trente jours pour prendre ma décision. »

Elle m’adresse un sourire radieux qui me remplit de joie, je lui souris en retour. L’amour. Ça doit être ça. Elle rayonne, c’est magnifique, ça m’est adressé. Un cadeau précieux. Je lui donne mon médaillon en échange. Je prends la chaîne, y suspends mon propre médaillon, le fermoir se referme de lui-même grâce à mon ADN. Personne ne peut enlever le disque ou l’activer. Seule ma famille, porteur du même ADN, en est capable.

Je lâche le petit médaillon en or, la chaîne oscille, elle porte trois disques en pendentif. « Les marques sur les médaillons me symbolisent moi, ma famille et mon rang en tant que Conseiller. En gros, ils indiquent que tu es à moi, je serais prêt à tuer pour te protéger. »

Le médaillon supplémentaire, pas plus gros que l’ongle de mon auriculaire, pend au niveau de son ventre, son ventre qui portera mon enfant, l’or est synonyme d’avenir, il incarne la puissance et la richesse accumulées par ma famille depuis des générations.

Elle relève la tête et me regarde. « Mes mamelons sont hyper sensibles. Ils me … chatouillent constamment. Ça m’excite. »

Ma bite raidie se dresse vers elle. « Oui, je comprends ce que tu veux dire. »

Je m’approche d’elle, je la force à s’allonger. Elle s’appuie sur mes avant-bras, je la fais basculer sur le sol, je pèse sur elle de tout mon poids. Je sens la chaîne, les médaillons entre nos ventres. Je sais qu’elle gardera mes secrets, qu’elle sera en sécurité avec moi. Il ne lui arrivera rien. Je donnerais ma vie pour elle.

Je me penche et l’embrasse. Ses lèvres douces effleurent les miennes, je me demande comment j’ai pu me passer d’un contact aussi charnel. Pourquoi ne l’ai-je pas embrassée ? J’ai embrassé sa chatte mais là, c’est plus intime. Elle entrouvre les lèvres et ma langue découvre la sienne. Elle halète devant une telle évidence, ma bite palpite.

J’aimerais l’embrasser jusqu’au lever des deux lunes mais ma bite a d’autres plans. Elle est d’accord pour qu’on s’accouple, je ne pense qu’à ça.

Je relève la tête, nos souffles se mêlent, je regarde ses yeux clairs. J’ondule des hanches et me cale contre les siennes, ma verge se niche à l’entrée de sa vulve glissante. Elle est chaude et humide, elle m’invite à entrer. « M’acceptes-tu, Natalie Montgomery de la Terre, en tant qu’époux ? Tu acceptes que je m’unisse à toi, que je devienne ton maître ?

— Oui. Elle se cambre, fait en sorte que ses hanches se collent contre les miennes afin que mon sexe la pénètre. Oui, prends-moi. J’en ai envie. J’ai envie de toi. Maître. »

Je ferme les yeux, la sensation de cette femme qui m’appelle maître me submerge. C’est entêtant, ce mot est lourd de sens. Je suis responsable de Natalie, sur tous les plans. Sa joie, son bien-être, sa santé, sa sécurité. Tout.

Je la pénètre lentement, je l’accepte.

« Tu es à moi, » je grogne tout en la dévisageant. Elle est torride, trempée, je la pénètre sans effort. Elle garde les yeux ouverts, ne détourne pas le regard tandis que je la pénètre le plus doucement possible, je fais en sorte qu’elle sente mon membre dans son intégralité. La fièvre de la passion ne nous dévore pas, nous nous étourdissons de tendresse.

« Tu es à moi, » murmure-t-elle, elle ondule des hanches pour m’accueillir plus profondément, et s’immobilise.

Nous ne faisons qu’un. Elle jouit par saccades, les parois de son vagin se contractent, je jouis à mon tour.

« Natalie, » je pousse un grognement, je m’abandonne.

Nous restons longuement dans l’oasis, nous apprenons à nous connaître. Je la lave dans le petit étang et la nourrit de fruits frais venus du Nord, je goûte le jus des baies sur ses lèvres.

Je la pénètre à nouveau, je me délecte de son accueil enthousiaste, de ses petits gémissements et ses cris de plaisir. Une fois entièrement inondée par mon sperme, mes médaillons marquent son appartenance, son visage rayonnant est la preuve flagrante du bonheur qu’elle ressent à l’idée d’être ma femme, nous retournons à la civilisation, j’ai hâte de lui montrer sa demeure à Xalia, la capitale.

Je prends une longue robe couleur ivoire, des affaires que j’ai laissées ici et arrange le tissu doux sur son corps nu. Les piercings de tétons sont bien visibles sous le tissu, je suis fier comme un paon en la regardant. Ses cheveux blonds et souples lui arrivent aux épaules. La peau claire de son décolleté resplendit, elle me contemple avec une confiance et une dévotion totales. Je me prends à penser qu’elle m’aime.

Nous sortons de l’oasis. Un contingent de ma garde personnelle, dont Byran, émerge de l’oasis, ils assurent notre intimité et notre sécurité.

« Conseiller. Byran me salue, les sourcils froncés. Je ne voulais pas vous déranger, on nous signale la présence de Drovers à la frontière du territoire. On suppose qu’ils se préparent à attaquer. »

Natalie se raidit et se rapproche, elle se colle contre moi, elle me fait instinctivement confiance pour la protéger. Sa confiance me fait chaud au cœur, même si la menace que constitue les Drovers me fait bouillir de rage. Les Drovers n’ont pas attaqué d’avant-postes depuis des années, ils s’en prennent aux caravanes ou à des personnes isolées, en bons pillards et pirates. De la vraie pourriture.

« Rassemble les hommes. On doit éliminer cette menace avant de rentrer. On ne peut pas laisser l’avant-poste sans protection.

— Oui monsieur. » Byran fait signe à six hommes de rejoindre les autres, des guerriers postés de façon stratégique autour de l’avant-poste. Je suis à l’Avant-poste Deux, tout comme trois chefs de tribus de mon territoire. Nous sommes cent guerriers en tout et pour tout. Pourvu que ce soit suffisant.

Je regarde ma femme, sept valeureux guerriers nous entourent. « Ne t’inquiète pas. Les Drovers ne peuvent rien contre nous.

— C’est qui les Drovers ? » Son regard se voile de peur, j’aimerais revoir dans ses yeux l’expression de tout à l’heure. L’envie. La confiance. L’amour. Ce sont les seules émotions que je veux lire dans ses yeux clairs.

Un garde me tend mon épée et mon pistolet laser. Je me force à éloigner ma partenaire afin de fixer les armes à ma taille, sa chaleur me manque instantanément. « Viens, femme. Je t’expliquerai en temps voulu. Je vais te conduire dans le terminal de transport. Tu y seras en sécurité avec la doctoresse, je m’occupe des envahisseurs. »

On n’a pas fait deux pas que deux explosions ébranlent le campement, résonnant comme une tempête du désert. Il ne s‘agit pas de sable … mais de feu.

Programme des Épouses Interstellaires Coffret

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