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XIV

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L’Espagne peut revendiquer l’Arte de la Pintura de Francisco Pacheco, maître et beau-père de Velazquez. Elle cite, non sans orgueil, les écrits de Juan de Arphe y Villafane, orfèvre et poète, que ses contemporains ont surnommé le Cellini de l’Andalousie. Plus encore a-t-elle raison d’être fière de Pablo Cespédès, le plus érudit de ses artistes, peintre, architecte et chanoine de la cathédrale de Cordoue, où il a son tombeau. Son Poème sur la Peinture, son Traité de Perspective, ses Recherches sur le Temple de Salomon, ses Parallèles entre la Peinture et la Sculpture dans les temps anciens et chez les modernes, écrits en 1604, témoignent de son esprit ingénieux et profond.

Pacheco, qui sauva de l’oubli le Poème sur la Peinturé, place Cespédès au rang des premiers coloristes que l’Espagne ait possédés. Il fut pour l’Andalousie le révélateur de la science du clair-obscur.

Un siècle après Cespédès, un peintre d’histoire et de portraits, Antonio Palomino de Castro y Velasco, reprenant la tradition de son devancier, mettait au jour le Musée de Peinture et l’Échelle d’optique, qui lui valurent une grande renommée. A ces écrits sur la théorie de l’art se sont ajoutées plus tard des pages historiques, qui font de Palomino le Vasari de l’Espagne. Ses peintures se voient à Madrid, à Grenade, à Séville, à Cordoue, à Salamanque.

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