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PIERRE PUGET (1688)

Table des matières

LA STATUE DE LOUIS XIV

A Paris, ce 25 septembre 1688.

Mesieurs, il est de mon devoir de vous faire savoir de mon arivée à Paris; et aiant veu monseigneur l’intendent à Aix, il m’asura qu’on ne bougeroi rien de nostre entreprisse que je n’usse parlé a monseigneur de Colbert Croisy, et mesme qu’il en escriroit encorre par l’ordinaire: sela m’atandri beaucoup le ceour et je fus confus de son honnesteté. Je considera encorre a mesme temps le désir en general que ma patrie a d’avoir l’estatue du roy de ma main; j’ay résolu, mesieurs, d’acorder le pris a cent sinquante mil livres de set ouvrage, conforment le contenu de contrat passé, à la reserve que, sy, quand l’ouvrage sera en pied dens mon atelié, ne pouvoit tenir en pied en y metant et ajustant encorre dix ou douze quintal desus, entre le col du cheval et la figure, ne pouvant suporter le dict pois, je ne pourois retourner faire un autre asay sans une considérable despance, despance capable à m’accabler. A ce cas, je serois obligé de faire le roy et le cheval corne seux qu’on faict a Paris, car je ne conseille pas de metre rien soubs le vantre du cheval, de quelle maniere qu’on le fasse; car nous pourions metre quelque trophée soubs le vantre du cheval, si la machine ne povoit se soutenir, mes je ne l’estimeroit pas come autrement. Voila, mesieurs, ce que je me suis pancé de vous donner avis. En attendant l’honneur de vostre responce, je suis avect tout mes respects, mesieurs, vostre très humble et très affetiné et bien obeisant serviteur,

P. PUGET.

lert matin, j’ariva, le 24 du corant. Je me mest en estact qu’on me présente au roy, car il sé que je suis arrivé à Paris.

Cette lettre n’est pas inédite. On la trouve dans la publication Musée des Archives départementales, recueil de fac-similés héliographiques de documents tirés des archives des préfectures, mairies et hospices (Paris, Impr. nationale, 1878, in-4°). Mais, outre le prix élevé et la rareté du recueil dont nous donnons le titre, ce qui explique qu’il soit peu connu des travailleurs, ce volume ne renferme que des pièces étrangères aux questions d’art. Il n’est donc pas superflu d’en distraire la lettre qui précède et que les éditeurs du Musée ont insérée aux pages 380-381 (pièce 166, planche 60).

Les Maîtres peints par eux-mêmes, sculpteurs, peintres, architectes, musiciens, artistes dramatiques

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