Читать книгу Petite histoire de Genève - Louis-Joseph Thévenaz - Страница 12
1er Récit. Genève allobroge et romaine.
ОглавлениеL’origine de Genève est inconnue. Toutefois on est autorisé à penser que sa fondation remonte à quelques centaines d’aunées avant Jésus-Christ.
Jules César, écrivain aussi distingué qu’habile général, est le premier auteur qui fasse mention de notre ville: «Genève, dit-il, est la dernière ville (oppidum) des Allobroges et la plus rapprochée du pays des Helvètes. Un pont la réunit au pays des Helvètes.»
Ainsi, 58 ans avant J.-C., au début de la guerre contre les Helvètes, Genève était une bourgade fortifiée (oppidum) des Allobroges, peuple gaulois, qui avait été soumis une première fois par les Romains, 120 ans avant J.-C., et définitivement après une révolte, 62 ans avant J.-C.
La position de Genève, frontière des Helvètes et de la province romaine, en faisait un point stratégique de véritable importance; aussi était-elle fortifiée, comme l’indique César.
Les Romains, habiles colonisateurs, construisirent de belles routes et encouragèrent beaucoup le commerce. Genève devint florissante par ses foires et ses marchés. Tout porte à croire que la ville se trouvait entièrement sur la rive gauche du Rhône sans trop se rapprocher du fleuve, par crainte des brigands qui infestaient les bords des lacs et des rivières.
Un temple, consacré à Apollon s’élevait sur l’emplacement occupé depuis par l’église de St-Pierre. Un autre temple, dédié à Jupiter, à Mars et à Mercure, était situé sur les Tranchées, non loin de l’église russe actuelle.
L’histoire ne nous a transmis que peu de choses sur ces temps reculés. Nous savons seulement que Genève fut d’abord gouvernée comme les autres municipes romains; plus tard, sous les empereurs, elle devint une station militaire, une cité (civitas) romaine. Elle est mentionnée (vers l’an 400) au nombre des cités de la province viennoise, avec le titre de Civitas genevensium (cité des Genevois).
Elle embrassa le christianisme vers la fin du IVme siècle, grâce aux efforts des évêques de Vienne en Dauphiné, et devint le siège d’un grand évêché, dont le premier titulaire fut, croit-on, Diogène, qui vivait vers l’an 400.