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7me Récit. Quelques articles des Franchises.

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Table des matières

Le code d’Adhémar Fabri se compose de 77 articles, réunis à peu près sans ordre. Il est rédigé en latin. Nous donnerons a traduction de quelques articles pour faire comprendre toute l’importance qu’ils ont eue pour les anciens Genevois.

Art. 2. Tout clerc (ecclésiastique) ou séculier (laïque), tant citoyen qu’étranger, peut et doit demeurer sauf et en toute sûreté, avec ses biens, dans la cité et sa banlieue.

Si toutefois, dans lesdites limites, il était fait violence à qui que ce soit, les citoyens ont le droit de défendre l’offensé de tout leur pouvoir (totis viribus).....

Art. 6. S’il s’élevait tout à coup une clameur générale dans la ville, ou une attaque quelconque, il est permis à chacun de fermer les portes de la cité, et de tendre les chaînes dans la rue, de sa propre autorité, et sans pouvoir être puni de ce chef.

Art. 7. La garde de la ville et cité de Genève appartient tout entière (integre) aux citoyens, pendant la nuit, du coucher du soleil jusqu’à son lever, etc....

Art. 23. Les citoyens et bourgeois de la cité peuvent chaque année établir et ordonner quatre d’entre eux comme procureurs et syndics (procuratores et syndicos), et transmettre à ces magistrats toute leur autorité (omnimodam protestatem). Ces quatre syndics géreront les affaires de la cité et des citoyens, et feront tout ce qui sera utile à leurs intérêts.

(Cet article est le plus important de tous, car il constate le droit des citoyens de nommer des syndics et d’être administrés Par eux).

Les articles suivants donnent aux Genevois le droit d’être jugés par leurs pairs (égaux) c’est-à-dire par les syndics, nommés par les habitants. Le vidomne, comme nous l’avons vu, n’avait le droit de juger que les petits délits.

D’après ces mêmes articles, les habitants étaient tenus de payer régulièrement les impôts, qu’ils fixaient eux-mêmes, chaque année.

Art. 76. Pour qu’un changement puisse être introduit aux dits privilèges, ce n’est qu’autant que cela proviendrait du consentement des citoyens, des clercs et de toute la communauté de la dite cité. Les syndics, ni personne, n’ont le droit d’enlever, ni en partie, ni en tout, aucun de ces articles, pas même par une désuétude de 50 ans ou davantage.

On voit que l’évêque avait tout prévu pour que le germe des libertés ne pût être détruit sous une oppression momentanée. Il aurait fallu, pour cela, le consentement de tous les Genevois. Aussi la mémoire d’Adhémar Fabri doit-elle être honorée, comme celle d’un des grands bienfaiteurs de Genève.

En 1406, le cardinal-évêque de Brogny fit construire la chapelle des Macchabées, d’un style gothique si pur, chapelle qu’on vient de restaurer.

En 1407, Guillaume de Lornay, son successeur, fit placer dans une des tours de la cathédrale la cloche «la Clémence» ainsi nommée en l’honneur de l’antipape Clément VII.

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