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Genève au XVme siècle.

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Au commencement du XVme siècle, Genève était fort prospère au point de vue commercial. Il s’y tenait, quatre fois l’an, des foires renommées qui attiraient beaucoup de marchands venant de France, de Suisse et de Savoie. Il s’y faisait beaucoup d’affaires et les habitants en retiraient de grands avantages pécuniaires (voir 8me récit).

Nous avons déjà dit que la maison de Savoie aurait désiré posséder Genève, et en faire une des principales villes de ses Etats. Les citoyens s’y opposèrent et durent soutenir une longue et pénible lutte (elle dura plus de 200 ans), qui leur coûta beaucoup de sang et de sacrifices de toutes sortes.

Pour se venger des Genevois, un des ducs résolut de les ruiner. D’accord avec son gendre, Louis XI, roi de France, il interdit à ses sujets de se rendre aux foires de Genève; même défense fut faite aux Français par Louis XI, qui institua les foires de Lyon, pour remplacer celles de Genève.

Toutes les démarches tentées pour faire révoquer cet ordre demeurèrent infructueuses. Les foires ne furent fréquentées que par un nombre toujours plus restreint de marchands, et perdirent toute importance. Elles furent même bientôt complètement supprimées.

Pendant les guerres de Bourgogne, les Genevois, à l’instigation de l’évêque, avaient dû accorder des secours aux alliés de Charles le Téméraire, et encoururent ainsi la colère des Suisses. Une armée de Confédérés marcha sur notre ville, laquelle pour éviter un siège ou un assaut, dut payer une énorme rançon, qu’il fut bien difficile de se procurer.

Vers la fin du siècle, une disette effroyable se fit sentir dans presque toute l’Europe. A Genève, le prix du pain fut si élevé que les riches seuls pouvaient s’en procurer; beaucoup de gens moururent de faim.

En outre, une peste terrible s’abattit sur la ville et fit des milliers de victimes. Le nombre des malades fut tel, qu’on dut construire un hôpital pour les pestiférés, en dehors de la ville, sur l’emplacement du cimetière de Plainpalais. Pas une famille qui n’eût perdu plusieurs de ses membres; aussi les syndics défendirent-ils, vu la désolation générale, de jouer aux cartes et aux quilles, et de se livrer à aucun jeu bruyant.

Malgré toutes ces calamités, les Genevois avaient confiance dans l’avenir. Leur constante préoccupation était de conserver leurs franchises et leurs privilèges. Ils ne reculèrent devant aucun sacrifice pour maintenir intacte leur indépendance.

Petite histoire de Genève

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