Читать книгу Pensées et fragments inédits de Montesquieu - Montesquieu - Страница 13
ОглавлениеDESCRIPTION DES MANUSCRITS
PUBLIÉS
DANS CET OUVRAGE
Comme nous l’avons dit dans notre préface, nous imprimons, sous le titre de Pensées et Fragments inédits de Montesquieu, le contenu des trois volumes in-4o, que l’Auteur lui-même désignait ordinairement ainsi: Mes Pensées.
Ces volumes furent confiés, vers1828, à M.J. Laîné, l’ancien ministre de Louis XVIII, pour qu’il en fît une publication, plus ou moins complète. Mais il mourut en1835, sans avoir exécuté ce projet. Il avait eu, cependant, le loisir de mettre en marge du texte une série de manchettes qui indiquent les sujets traités. De sa main sont également quelques corrections, dont on peut induire comment il eût entendu ses fonctions d’éditeur. Enfin, c’est lui qui, sans doute, a souligné la plupart des passages au-dessous desquels on remarque un trait à l’encre, et d’une encre tout à fait semblable à celle des manchettes.
Nous ne reparlerons point de ces surcharges diverses, en décrivant, l’un après l’autre, les trois tomes des Pensées.
I
Le tome Ier a vingt-trois centimètres en hauteur, dix-huit et demi en largeur, et cinq en épaisseur.
La reliure, assez fatiguée, est recouverte de cuir brun. Au dos, on discerne encore quelques ornements dorés, dont l’éclat est bien terni. Mais la pièce de cuir où devait être gravé le titre primitif a disparu. A la place qu’elle occupait se trouve, aujourd’hui, un morceau de papier blanc, sur lequel on lit ces mots: Mes Pensées, tome I. Ce nouveau titre, d’une écriture très moderne, est collé le haut en bas.
Il n’y a plus que284feuillets dans le volume. A l’origine il en comptait davantage: car, sans parler du feuillet coupé à la fin, on en a enlevé deux après la page265, un après la page275, et des dizaines après la page524.
Ce qui reste est coté très irrégulièrement, tantôt par folio et tantôt à la page, de la manière suivante: folio1; pages2à265, 270à275, 278à309; page sans cote; pages310à316, 314à316 (doubles), 317à420, 422à430; folios431à442, 444à459; pages460à520, 522à542; folio543.
Six pages sont restées en blanc: 152et153, 168et169, 367et368.
Aux pages écrites sont ménagées, du côté du pli des feuilles, des marges, dont la largeur varie de deux à sept centimètres.
Quant au texte, il est en grande partie de la main même de Montesquieu. Toutefois, de nombreux fragments ont été copiés par deux secrétaires successifs de l’Auteur. Le premier avait une écriture ronde, presque droite; le second, une écriture plus allongée et inclinée un peu plus.
Rien à relever de constant par rapport à la couleur de l’encre (bien pâle parfois), au nombre des lignes de chaque page et au nombre des lettres de chaque ligne: tout varie, en effet, d’article en article.
II
Le tome II a vingt-quatre centimètres en hauteur, dix-huit en largeur, et six en épaisseur.
La reliure, fatiguée comme celle du tome I, est également recouverte de cuir brun. Mais, au dos, où sont imprimés des ornements dorés, se trouve une pièce de maroquin rouge. On y voit, dans une sorte de cadre, le titre: Mes Pensées, tom. II.
Il n’y a plus que336feuillets dans ce volume, auquel on en a enlevé une dizaine après le quatrième feuillet.
Ceux qui restent sont foliotés de la manière suivante: deux folios sans cote; folios1à164, 155à164(doubles), 165à249, 450à496; 28folios sans cote.
Le nombre des pages qui n’ont pas été utilisées est considérable. Et, d’abord, celles des feuillets qui ne sont pas cotés. A ces pages s’ajoutent les versos des folios30et36, les folios 40à56, les versos des folios88et96, le folio140, les versos des folios168, 172, 178, 183et189, les folios190, 470, 472, et473, le verso du folio474, les folios475à490, et, enfin, les versos des folios492et493.
Notons, toutefois, qu’au332e feuillet, qui est déchiré en partie, quatre commencements de lignes sont encore visibles.
Les marges ont deux à cinq centimètres de largeur dans ce volume.
La plus grande partie des textes n’a pas été transcrite par l’Auteur, mais bien par ses secrétaires; spécialement, par celui qui a copié une vingtaine de pages à la fin du tome Ier.
Il n’est pas sans intérêt de constater, aux folios202et203, que l’écriture des articles insérés par Montesquieu lui-même y grossit tout à coup. Ce changement correspond à l’époque où le grand homme faillit perdre la vue. Quelles angoisses ne permet-il point de deviner?
III
Le tome III a vingt-deux centimètres et demi de hauteur, dix-sept de largeur, et six et demi d’épaisseur.
La reliure en est dans un étrange état. Presque tout le dos et un des plats sont encore recouverts de cuir brun. Mais une toile grise et vernie, évidemment moderne, a été collée sur le reste.
Point de titre extérieur.
Outre une garde en papier coloré, le volume contient489feuillets de papier blanc. Mais d’autres ont été enlevés: 10à12 environ après le folio34, 6après le folio261, et un après le folio299.
Ce qui subsiste a été folioté ou paginé (non sans corrections) de la manière suivante: 3folios sans cote; folios1à107; pages 108et109; folios110à299, 301à335, 335bis à460, 460bis à485; un folio sans cote.
N’ont pas été utilisés le verso du premier feuillet et le troisième feuillet, les versos des folios158et159, les folios160à246, les versos des folios274et298, les folios299, 303à307, le recto du folio308, le verso du folio323, les folios324à327, le verso du folio329, les folios330à333, le verso du folio337, le recto du folio338, les versos des folios357, 358, 362et374, les folios 375à455, le verso du folio467, les folios468à471, le verso du folio479, et les folios480et suivants.
Dans ce volume, la largeur des marges varie entre un et quatre centimètres.
On n’y trouve, relativement, que peu de morceaux transcrits par Montesquieu lui-même: presque tout y est de la main de quatre à cinq secrétaires, dont l’écriture varie beaucoup.
C’est pourtant l’Auteur lui-même qui a mis, sur le premier feuillet, le titre: Continuation de mes Refflections (sic), troisième volume, et, sur le deuxième feuillet, les douze premiers des quinze renvois qui suivent, et qui forment une sorte de table des matières:
«J’ay mis ce qui n’a pu entrer dans mon dialogue Lisimaque (sic): p.354;
» Ce qui n’a pu entrer dans mes Romains: p.16et p.456; » Sur le Bonheur: p.18vers. et p.12verso, p.312;
» Ce qui n’a pu entrer dans l’Esprit des Loix: p.35, jusques à la p.115; après quoy est une continuation qui dure jusques à la p.158et ira plus loin (voy. aussi p.341);
» Doutes: depuis la p.247, jusques à la p.256;
» Refflections (sic) sur Le Prince qui n’ont pu entrer dans mes ouvrages: p.280;
» Quelques fragments d’un ouvrage qui n’est plus: p.301.
» Choses qui n’ont pu entrer dans ma Deffense (sic): p.309;
» Choses qui n’ont pu entrer dans mon roman d’Arsame: p.318;
» Apologie et Préface des Lettres Persanes: p.320;
» Fragments d’une dissertation: Différence des Esprits: p.328;
» Matériaux divers: p.356;
»* Littérature et belles-lettres: p.363;
»*Matériaux de dissertations pour l’Accadémie (sic) de Bord[eau]x, qui ne doivent point paroître: p.472;
»*Matériaux divers: p.475.»
Nous ajouterons qu’en parcourant le tome III on y trouve une feuille de papier qui porte la cote432, et sur laquelle Montesquieu a écrit un passage de son traité des Princes, avant qu’il eût arrêté e nom de l’auteur auquel il l’attribuerait:
«Non! Non! dit M. Maréja (?), etc.»
Quant au Spicilegium, auquel nous n’avons fait que de rares emprunts, nous n’essaierons pas de le décrire en détail; d’autant plus que nous avons inséré une note sur ce registre dans les Voyages.
Toutefois, nous allons reproduire ici l’observation que Montesquieu y a insérée, de sa main, au recto du6e feuillet:
«Vous remarquerés que, tout ou presque tout ce qui est dans ce livre, jusques à la page cent trente-six exclusivement, je l’ay compilé d’un gros recueil qui m’a esté prêté par le R.P. Demolets (sic), et qui avoit esté fait par un de ses amis. Le reste a esté recueilli par moy et est le fruit de certeines (sic) lectures. Je mettray à la fin de ce volume (p.–) quelques refflections (sic) que j’ay faittes (sic). On trouvera aussi, parmi ce que j’ay compilé, quelques refflections de ma façon. Il faudra que je les marque d’une (sic) astérisque.»