Читать книгу Traité raisonné d'équitation, d'après les principes de l'école française - P.-A. Aubert - Страница 6
ОглавлениеDe la nécessité de la belle position.
Il est facile de prouver que la bonne assiette et la belle position sont inséparables et qu’il est impossible d’obtenir l’une sans l’autre. Si cette belle position est indispensable pour donner de la grace et de l’élégance au cavalier, elle ne l’est pas moins pour assurer sa solidité ; il est encore bien prouvé qu’un homme, bien à cheval, régulier dans sa position, a tort peu de chose à faire pour avoir de bonnes aides. (V. pl. 3. )
«La meilleure position que l’homme puisse avoir est celle qui, s’accordant
«le mieux avec les mouvements du cheval, laisse à ce dernier le libre
«emploi de ses forces. Il faut donc rechercher dans la conformation et le
«mécanisme des deux individus les moyens qui doivent opérer leur plus
«grande liaison, puis établir, d’après le résultat de cette recherche, la position
«du cavalier. Mais il ne suffirait pas d’expliquer l’arrangement que
«doivent avoir toutes les parties du corps à cheval, selon les règles de la
«bonne école et applicables seulement à un homme très bien fait, dont
«toutes les proportions seraient parfaitement justes; il faut nécessairement
«s’étendre et suivre les variations qu’offrent aux yeux des vrais connaisseurs
«la conformation particulière de chaque élève; indiquer les moyens
«les plus propres, relativement à ces variations, pour assouplir, affermir,
«placer avec le plus de grace possible les personnes qui veulent s’instruire
«dans l’art de conduire adroitement et sûrement toutes sortes de chevaux,» tant au manège que dehors, à la guerre comme à la chasse, en voyage comme en promenade. C’est ensuite au démonstrateur à modifier ses leçons selon l’âge, la force, le tempéramment de ses élèves, et c’est ce que je ne peux préciser ici.
Pendant long-temps j’ai cru, comme bien d’autres écuyers, qu’il fallait des milliers de paroles pour indiquer au juste la belle et bonne position du cavalier. L’expérience m’a démontré que Mottin de la Balme a eu raison de réduire toute cette longue démonstration à douze principes généraux que je fais entrer dans la leçon élémentaire. (V. leçon à pied ferme.)