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Ainsi qu’il l’avait annoncé, le colonel Bourgachard revint général.

En accourant au-devant de lui, la comtesse Renée portait dans ses bras un enfant, un fils.

–Eh bien! fit l’abbé Patience, que dites-vous de mon talisman?

–Je dis. je dis que très-réellement, à Austerlitz, il m’a sauvé la vie en recevant pour moi certaine balle autrichienne, dont il garde encore la trace. Voyez plutôt, mon oncle!

Entr’ouvrant son uniforme, il montrait le médaillon tout fracassé.

–C’est, ma foi, vraii! fit le vieillard, il vous a servi d’égide.

–Oh! mon. Dieu! s’écria la comtesse en pressant le médaillon contre ses lèvres.

Puis, tout à coup:

–Tienss! il s’est ouvertt!

–Tant mieuxx! fit le général, je ne serais pas fâché de voir.

–Regardez maintenant, mon neveu; regardez, je vous le permets.

La jeune mère ouvrit sa main, sur la paume de laquelle les deux parties du médaillon s’écartèrent ainsi que les deux valves d’une coquille.

Bourgachard fit un mouvement de surprise.

Pas le moindre fragment de bois, mais un portrait de Renée, au bas duquel, sur une petite bande de vélin, ces deux lignes écrites par l’abbé Patience:

Dieu en vain tu ne jureras,

Ni autre chose pareillement.

L’oncle et le neveu se regardèrent en souriant.

–Ainsi, vous vous êtes moqué de moi, monsieur l’abbé…

–M’en voulez-vous, général?

–Bien au contraire! je vous remercie, mon oncle… car, grâce à vous, je ne serai plus un épouvantail pour ma chère Renée, je no donnerai pas un mauvais exemple à notre fils… Vous m’avez radicalement corrigé… Je ne jure plus que par mon bâton… comme La Hire!

La loi de Dieu

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