Читать книгу Traité sur l'éducation physique des enfants - Charles Joseph François Richard - Страница 10

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On sait assez que le nouveau-né ne peut se tenir debout; il repose sur le dos, attitude qui décèle toute son impuissance; les genoux sont ramenés vers le ventre, les pieds tournés en dedans; les membres peuvent s’étendre et se fléchir sans rien changer à cette position; ses yeux seuls se dirigent vers sa mère, comme pour lui demander de suppléer à l’insuffisance de ses forces.

Deux choses expliquent cette faiblesse: c’est d’abord l’imperfection du système musculaire, et ensuite l’indétermination de la volonté. Les premiers mouvements sont sans but: l’enfant, en effet, se fait un jeu d’agiter ses Jambes; il porte ses mains au hasard, touchant et saisissant les corps qui l’entourent, se heurtant même la face, ce qui oblige à lui enfermer les bras pendant son sommeil, de peur que, dans ses mouvements désordonnés, il ne s’éveille lui-même. Exceptons les mouvements des muscles qui président à la respiration, et les mouvements du cœur; ceux-ci sont réguliers, mais ce n’est pas la volonté qui les règle, ils obéissent à une force plus puissante, et qui briserait la volonté de l’homme, si elle avait à lutter avec elle.