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LES POULINIÈRES

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Conformation. — Caractères sexuels. — Examen des organes génitaux externes. — Hygiène. — Alimentation.

Dans l’élevage du pur sang, le recrutement des poulinières comporte l’achat des pouliches destinées à la reproduction, des poulinières venant d’un autre haras, l’introduction au stud de juments provenant de l’entraînement ou de l’importation, particulièrement d’Angleterre.

Comme pour les étalons, le choix des poulinières est basé, non sur la conformation, mais d’après l’origine et les performances; dans la majorité des cas, la supériorité est accordée à l’origine dont la lignée maternelle comporte de bons vainqueurs.

Il ne faut pas accorder à l’étalon — comme trop souvent beaucoup d’éleveurs ont une tendance à le faire-une influence héréditaire prépondérante; baser la sélection des poulinières sur les éléments suivants: squelette bien accusé, membres bien trempés, bassin ample, mamelons bien développés et écartés, tempérament paisible et calme.

La poulinière, doit posséder au plus haut degré les caractères de son sexe (écartement des hanches, largeur du bassin, ampleur de l’abdomen, minceur de la poitrine (ce qui n’exclut pas sa profondeur), finesse de la tête et des tissus, etc.).

La jument qui présente des signes de virilité, en particulier des canines développées est souvent — et la pratique le confirme — une médiocre reproductrice.

De même que chez les étalons, les poulinières présentant des tares organiques héréditaires (cornage chronique, emphysème pulmonaire, fluxion périodique, diathèse ostéitique, etc.) et des tares psychiques (sujets rétifs, ombrageux, mordeurs, rueurs, etc.) devront être exclues — quelle que soit leur haute origine — de la reproduction.

L’amélioration de la race pure — les éleveurs ne devraient pas l’oublier — est fonction de cette sélection; pour exercer un effet utilitaire, elle doit être bilatérale c’est-à-dire porter à la fois sur les étalons et les juments.

EXAMEN DES ORGANES SEXUELS

L’examen des organes sexuels révèlera leur intégrité ou la présence d’anomalies congénitales ou acquises entravant soit la fécondation, soit la parturition et permettra d’éliminer les «inaptes» à la reproduction.

La vulve est l’orifice extérieur du vagin, elle est située dans la région périnéale, en dessous de l’anus. C’est une fente allongée verticalement présentant deux lèvres, tapissées en dehors par une peau fine, onctueuse et en dedans par la muqueuse; et deux commissures dont la supérieure est séparée de l’anus par le périné, et dont l’inférieure, arrondie loge le clitoris.

Les lésions externes de la vulve comportent les plaies des lèvres produites par les morsures ou pendant le part et la déchirure de la vulve et du périnée; cette lésion, assez fréquente chez les primipares peut être complète ou incomplète. Toute jument présentant cet accident doit être retirée de la reproduction.

L’atrésie vulvaire est caractérisée par son étroitesse et la rigidité des tissus qui la forment; dans certains cas, elle offre une assez grande résistance à la pénétration de la verge chez les primipares; assez souvent, l’étroitesse de la vulve coïncide avec l’inaptitude à la reproduction ou avec un taux de fécondité faible.

Parfois les juments qui ont déjà pouliné, présentent des plis longitudinaux sur la face externe et la partie inférieure des lèvres vulvaires. Ces plis — références précieuses de maternités antérieures — sont d’autant plus nombreux que les parturitions ont été plus répétées.

Chez les juments vieilles et très maigres, la région vulvo-anale, fort excavée, prédispose aux erreurs de lieu lors de la saillie.

Le clitoris, l’organe érectile de la femelle, peut être le siège de blessures, d’inflammation, de tumeurs. Son hypertrophie coïncide souvent avec la nymphomanie, cause fréquente de stérilité.

Parmi les anomalies congénitales, citons l’imperforation et l’atrésie de l’extrémité du mamelon. La première insoupçonnée pendant la période du jeune âge, ne se dénonce qu’après la première parturition; elle se traduit par un volumineux engorgement mammaire avec impossibilité d’obtenir du lait.

L’atrésie de l’extrémité du mamelon est une anomalie due à la contracture du sphincter s’opposant à la succion. Le traitement consiste dans la dilatation forcée du conduit exécutée au moyen de mandrins coniques métalliques à diamètre progressif.

L’examen des organes sexuels externes doit être complété par celui des mamelles qui, physiologiquement, en sont les annexes.

Il concernera le volume, la souplesse, la vascularisation de la glande. La mamelle chez les poulinières ayant déjà porté, doit être ample, faisant une saillie prononcée dans l’entre-deux des cuisses; la peau doit être douce au toucher, fine, peu adhérente aux tissus sous-jacents.

Une abondante irrigation sanguine est la raison physiologique d’un fonctionnement actif; le réseau des veines superficielles en fournissant la mesure de la quantité de sang qui circule, apporte un élément d’appréciation de premier ordre.

Les mamelons doivent être suffisamment gros et bien plantés de façon à ne constituer aucun obstacle dans l’allaitement maternel. Il est élémentaire, et toutefois indispensable, d’extraire par la pression quelques gouttes de lait pour s’assurer que les canaux galactophores ne sont pas obstrués et que les mamelles fonctionnent normalement.

Terminons en faisant remarquer — et la pratique de l’élevage le prouve — la relation étroite qui existe entre le développement des mamelles et l’aptitude à la reproduction; dans la plupart des cas chez les primipares, on pourra soupçonner l’infécondité au manque de développement de ces organes ainsi qu’à l’étroitesse de la vulve.

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