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HÉRÉDITÉ PATHOLOGIQUE

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L’hérédité pathologique consiste dans la transmission des troubles fonctionnels morbides des ascendants aux descendants, suivant la prépondérance, la bilatéralité, l’atavisme, etc.

La part relative des sexes dans la transmission des maladies a été diversement interprétée; certains admettent la prépondérance de la mère, d’autres regardent l’influence du père comme principale. En matière d’hérédité normale, les éleveurs accordent la suprématie à l’influence paternelle; mais quand il s’agit d’hérédité morbide, dit DROUIN, il n’est pas douteux que l’influence de la mère ne soit prépondérante. Tout ce qui est susceptible de pénétrer dans le sang maternel peut pénétrer dans le sang du fœtus soit par simple filtration, soit par effraction. Néanmoins, malgré cette théorie, bien des auteurs — et nous sommes de ce nombre — admettent que le père ou la mère peuvent être aussi bien l’un que l’autre la source de transmission de toutes les maladies, indistinctement.

L’hérédité morbide, comme celle psychique, n’atteint pas nécessairement tous les descendants, elle peut être intermittente, mais la transmission est fatalement continue.

DECHAMBRE classe l’hérédité pathologique en: 1° troubles nutritifs; 2° maladies infectieuses; 3° troubles nerveux; 4° maladies organiques et tares; 5° anomalies.

Les troubles nutritifs se rapportent particulièrement chez le pur sang à la transmission de la diathèse, arthritique et ostéitique.

Les maladies infectieuses comportent la transmission par le placenta, d’affections contagieuses; certains bacilles sont exceptionnellement transmis de la mère au fœtus.

Les troubles nerveux concernent la transmission du tic, de la méchanceté, de la rétivité, de l’épilepsie.

Les maladies organiques comprennent la transmission héréditaire du cornage chronique, de l’emphysème pulmonaire, du tic et de la fluxion périodique.

L’homocromie, en tant que manifestation héréditaire spéciale, a été souvent constatée chez les chevaux. Des étalons, atteints de pousse, de cornage, d’éparvins peuvent engendrer des poulains présentant ces tares à leur tour à un certain âge; des chevaux, issus d’une même famille, fort doux dans leur jeunesse, peuvent devenir méchants à un âge à peu près identique. THIERRY a rapporté le cas d’une jument dont les trois produits succombèrent au même âge à une invagination intestinale et qui, elle-même, périt de cet accident.

Comme conclusion générale de notre brève étude sur l’hérédité, disons que les reproducteurs porteurs de tares organiques ou psychiques doivent être — quelles que soient leur origine et leurs performances — écartés systématiquement de la reproduction. Pour exercer un effet utile, cette sélection doit être bilatérale.

Origine et sélection constituent une dualité indispensable dans le training et le trotting; trop souvent, on sacrifie le dernier facteur — au grand détriment de l’amélioration de la race.

Ne pas abuser de l’in-breeding dont les signes de défaillance ethnique peuvent s’observer au bout de quelques générations, ne pas attacher une importance exclusive à l’ascendance de mère en mère ou de père en père, tenir largement compte de l’origine paternelle de la jument (Saint-Georges) , apporter aux étalons les courants de sang déficitaires, telles sont les directives d’un élevage moderne.

Formuler ces règles est facile, les réaliser constitue un problème dont la solution est des plus délicates.

Galopeurs et trotteurs : Hygiène. Elevage. Alimentation. Entraînement. Maladies

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