Читать книгу Galopeurs et trotteurs : Hygiène. Elevage. Alimentation. Entraînement. Maladies - Edmond Curot - Страница 3
PRÉFACE
ОглавлениеL’élevage, l’exploitation du cheval de course ont acquis tant d’importance, de si grands intérêts matériels et sportifs, s’y attachent qu’on ne saurait — en dehors de l’amélioration de la race qui doit être le but ultime poursuivi — faire trop d’effort dans le domaine de la science et de l’observation pour en indiquer des directives scientifiques essentielles.
Sous l’influence des enquêtes de la physiologie beaucoup d’idées admises jusqu’à ce jour dans le training et le trotting ont été rectifiées; mais si ces découvertes ont contribué à faire la lumière sur certains points, elles ont aussi montré l’incertitude qui règne encore sur une partie de nos connaissances hippiques.
Plus que jamais, la diffusion des principes scientifiques sur lesquels reposent l’Hygiène, l’Elevage, l’Alimentation, l’Entraînement, la Pathologie, la Thérapeutique du cheval de course, s’impose car elle constitue un facteur essentiel de progrès et de l’amélioration de la race.
Trop souvent encore, les règles empiriques, les pratiques routinières sont utilisées; l’empirisme dans le milieu sportif semble se transmettre avec une fidélité atavique désespérante.
Particulièrement documenté par des ouvrages antérieurs et de nombreux articles de vulgarisation scientifique publiés dans divers organes sportifs, nous n’avons pas hésité — sollicité depuis longtemps par des propriétaires et des entraîneurs — à publier, — du fait de la diversité des sujets traités — une véritable bibliographie du cheval de course.
Ecartant systématiquement toute théorie d’ordre ultra-scientifique, — d’une assimilation laborieuse, même pour les initiés — nous nous sommes proposés, dans le présent ouvrage, de grouper les connaissances acquises, et d’en dégager les enseignements qui peuvent être utilisés dès maintenant, dans la pratique du training et du trotting.
Afin de ne pas être accusé d’émettre des idées doctrinales, nous avons eu le soin d’appuyer nos conclusions sur des données scientifiques vérifiées par la méthode expérimentale.
Réunir, condenser, classer, combler les lacunes des divers documents concernant l’hygiène, l’élevage, l’alimentation, l’entraînement, les maladies du cheval de course — publiés tant en France qu’à l’étranger — constitue un travail ingrat mais utile pour le lecteur.
La première partie de l’ouvrage est consacrée à l’Elevage; l’hérédité associée à la consanguinité et à la sélection, formant la base amélioratrice de la race pure, en constitue le préambule indispensable. Notre étude étant du domaine pratique, nous n’avons signalé que les théories biologiques acquises (hérédité normale — des caractères acquis — psychique — pathologique) applicables à l’élevage.
L’hygiène, l’alimentation des reproducteurs (étalons, gestantes, poulinières suitées, pleines et suitées), tenant sous leur dépendance directe l’avenir du sujet, ont fait l’objet d’une étude documentée.
Dans le chapitre réservé à la fécondation — après avoir indiqué les phénomènes physiologiques indispensables à connaître pour comprendre l’étiologie et la prophylaxie de la stérilité — nous avons montié — basant notre démonstration sur des données physiologiques — la relation étroite — souvent méconnue des éleveurs — entre la manifestation, la régularité, l’intensité, la période des chaleurs et l’aptitude procréatrice.
La gestation — véritable incubation interne — exerçait un retentissement sur toutes les grandes fonctions, en particulier la nutrition, a été longuement étudiée; après en avoir signalé les signes, la durée, les anomalies, nous avons montré que la croissance «intra-utérine» — fonction de la diététique maternelle — est le premier stade de la précocité.
La fréquence relative des accidents consécutifs à la parturition a motivé un chapitre documenté ; des photographies indiquent — mieux que le texte le plus clair — les principales présentations anormales du fœtus et les manœuvres obstétricales à utiliser. Les indications pratiques signalées permettront à l’éleveur de diminuer le nombre élevé de ces accidents qui s’attaquent à la source même de l’élevage.
Dans le chapitre consacré à l’avorte ment épizootique, nous avons indiqué les mesures prophylactiques permettant d’éviter les pertes élevées qui, trop souvent, réduisent à néant les bénéfices de l’exploitation et s’opposent, du fait de la mortinatalité et de la stérilité à la suite des lésions post-partum, à l’amélioration de la race.
La stérilité dans la race pure — dont le taux varie de 30 à 40 % — revêt une importance considérable tant au point de vue sportif que spéculatif; elle sollicite l’examen et demande une solution; aussi dans une étude technique (étiologie, diagnostic, traitement, prophylaxie) avons-nous envisagé ce grave problème économique. Après avoir fait la critique des procédés empiriques employés, nous avons indiqué les méthodes thérapeutiques — basées sur l’anatomie et la physiologie des organes sexuels — qui permettent d’abaisser l’infécondité.
Montrant que la fécondation artificielle n’exerce aucune influence néfaste sur la transmission fidèle de l’hérédité et sur la vitalité des produits, nous avons signalé — après en avoir relaté la technique opératoire des plus délicates — ses indications précises.
A l’hygiène de l’allaitement (maternel, artificiel, mixte, par adoption) — vu l’importance primordiale de la question — nous avons réservé de nombreux chapitres montrant son rôle étiologique important dans les affections gastro-intestinales qui constituent la dominante de la mortalité du jeune âge.
L’emploi de l’alimentation complémentaire — indispensable pour réaliser le bilan nutritif de la croissance — comporte des particularités physiologiques (volume stomacal réduit, état imparfait de sécrétions gastriques, etc.) dont nous avons indiqué toute l’importance; si elles ne sont pas réalisées — et le cas est fréquent — il en résulte des troubles digestifs graves entraînant fatalement des retards de croissance. Que de jeunes sujets — du fait de leur aptitude digestive réduite — sont victimes d’une suralimentation prématurée! Utilisée pour provoquer la précocité, elle n’entraîne souvent que la mortalité.
Le sevrage — phase aussi critique que celle de l’allaitement — tenant sous sa dépendance l’avenir du sujet, a été longuement étudié (modes, hygiène alimentaire, influence sur la morbidité et la mortalité).
Une étude documentée a été réservée à la croissance (bases physiologiques, croissance du périmètre thoracique, de la longueur du corps, de la taille — des arrêts de croissance, leurs causes, etc.); de nombreux tableaux et graphiques inédits synthétisent nos conclusions et mettent en évidence les variations du taux de la croissance pondérale et staturale de la naissance à l’âge adulte; ils constituent pour l’éleveur un critérium précieux des arrêts de croissance.
Au rôle spécifique dévolu à l’alimentation minérale à cette période dans la réalisation de la précocité — facteur indispensable au cheval de courses — nous avons consacré divers chapitres montrant que le besoin minéral est une impérieuse nécessité physiologique; la carence minérale, outre les retards de croissance (sujets malingres, tardifs, chétifs), peut provoquer des troubles organiques graves (avitaminose, rachitisme, ostéomalacie etc.).
Dans la partie réservée aux maladies des reproducteurs (étalons et juments) faisant une sélection sévère, nous avons borné notre étude à celles qui, par leur fréquence ou par leurs particularités étiologiques, revêtent un caractère spécifique; leur pronostic a été particulièrement envisagé au point de vue de la stérilité.
La pathologie des nouveau-nés (affections d’origine puerpérale, obstétricale, ombilicale), jouant un rôle dominant dans la mortinatalité a fait l’objet d’une étude documentée qui éclaire d’un jour nouveau la pathogénie et la prophylaxie de ces affections.
Aux maladies parasitaires — si fréquentes pendant la période du jeune âge — qui provoquent, en dehors de la mortalité, des arrêts de croissance, nous avons consacré divers chapitres au parasitisme, à ses nombreuses manifestations cliniques et à sa prophylaxie.
La deuxième partie — la plus importante — est réservée à l’entraînement du cheval de course, dont le dressage constitue le premier stade.
ROMAIN — dont la haute notoriété sportive était consacrée par de nombreuses publicat ons hippiques — écrivait avec sa grande compétence: «L’art du training est surtout une science perfectible; le prestige qui entourait les vieilles traditions est ébranlé, il va falloir progresser et sortir de l’ornière.»
Rien n’est plus vrai encore à l’heure actuelle; il semble surprenant que nous parlons de voies nouvelles à tracer dans le domaine de l’entraînement alors qu’il est paru, depuis une vingtaine d’années, un grand nombre de travaux, sur ce sujet; mais cet étonnement cessera si l’on songe que presque tous les auteurs — la plupart des entraîneurs — n’ont traité que le côté technique, négligeant complètement le côté physiologique qui — selon nous — doit en constituer la base essentielle.
De nombreux chapitres ont été consacrés à cette importante question (Gymnastique fonctionnelle des appareils nerveux — respiratoire — cirlatoire — excréteurs — musculaire — Dosage et progression du travail. Des galops et des essais. Entraînement des deux ans, des trois ans et des vieux chevaux — Entraînement du cheval de steeple — Adjuvants de l’entraînement (suées et médecines) — De la condition (signes physiologiques, morphologiques) — Inversion de forme — De l’hyperentraînement — Des «hypernerveux», etc.)
Pour ne pas être accusé d’esprit doctrinal nous avons fait précéder nos conclusions d’un exposé succint — mais suffisamment complet — des faits fournis par l’observation et l’expérimentation physiologique.
A l’entraînement «tel qu’il est» nous avons voulu substituer l’entraînement «tel qu’il devrait être», entreprise bien téméraire dans un milieu où trop souvent l’indifférence et l’inertie sont les dominantes. Nos efforts seront-ils stériles? L’avenir nous le dira; mais nous pensons que l’évolution pour être lente et tardive, n’en sera pas moins fatale.
Après avoir fait une étude comparative, physiologique et énergétique de l’entraînement actuel, nous avons consacré un chapitre spécial — souhaitons que son importance pratique n’échappe pas au lecteur — à une nouvelle méthode d’entraînement de l’appareil respiratoire, préconisée par M. MAGNE, le distingué Chef des Travaux de Physiologie à l’Ecole vétérinaire d’Alfoit, ayant pour but — par son action spécifique (inhalations d’un mélange d’air et d’acide carbonique) — de retarder, par une adaptation progressive des centres respiratoires, l’apparition de l’essoufflement et de la fatigue.
Cette méthode complètement inoffensive, basée sur des faits expérimentaux observés chez les athlètes, coureurs,cyclistes,etc., est digne par les résultats positifs obtenus, de fixer l’attention du monde sportif; selon nous, elle est appelée à constituer la base de l’entraînement moderne.
Regrettons que cette découverte émanant d’un laboratoire français ait reçu — hélas! le cas est fréquent dans le domaine scientifique — ses premières applications dans le training étranger.
Adoptant la formule d’un des doyens du plat nous dirons que «savoir nourrir» est plus difficile que de «savoir entraîner». L’alimentation du cheval de course tenant sous sa dépendance directe le rendement énergétique, a fait l’objet d’une étude documentée (Bases physiologiques — Bilan nutritif — Considération sur l’énergétique musculaire — Critique de l’alimentation exclusive à l’avoine — Des substitutions alimentaires — Valeur hygiénique et énergétique de l’alimentation sucrée, etc.)
Eviter les «brûlés et les «sucés» par l’avoine, favoriser le facteur appétence si souvent déprimé, apporter sous une forme assimilable le maximum de matériaux nutritifs, tel est le problème diététique dont nous avons indiqué la solution dans le cours de ces chapitres.
Moins que jamais, il convient de ne pas oublier que l’alimentation tant quantitative que qualitative est un puissant facteur d’amélioration de la race. Lutter par une alimentation rationelle contre les signes de dégénérescence actuelle du pur sang — dont la dia thèse ostéitique est l’expression de clinique — constitue une nécessité ethnique impérieuse.
L’abreuvement du cheval de course par l’action spécifique qu’il exerce sur le rendement énergétique a fait l’objet d’une étude spéciale (quantité, thermalité, modes de distribution etc.).
A la question si passionnante et si discutée du doping, nous avons consacré un chapitre documenté (propriétés physiologiques des alcaloïdes, — signes cliniques — modes d’administration — diagnostic médico-légal, nocivité etc.).
La ferrure du cheval de course (influence du poids du fer sur le rendement énergétique et la vitesse), les formes cliniques du surmenage (fatigue, courbature fébrile, myosite, dyspnée carbonique, épuisement nerveux, intoxication etc.), observées si fréquemment dans le training et le trotting, terminent les nombreux chapitres réservés à l’entraînement.
La troisième partie, dont la portée pratique est considérable, est consacrée à l’étude des maladies et des boiteries observées le plus fréquemment chez le cheval de course.
L’entraînement — du fait de la suractivité fonctionelle imposée à l’organisme — imprime au pur sang — nous ne saurons trop insister sur ce point — des modalités physiologiques, psychiques qu’il ne faut pas confondre avec des états morbides.
L’ «hyperentraîné » est un «névrosé », un «névropathe» qui présente au point de vue clinique des particularités symptomatiques nécessitant, dans bien des cas, une thérapeutique spéciale. Calmer la douleur, combattre la réaction fébrile constitue — en dehors du traitement spécifique de l’affection causale — des indications impérieuses à réaliser.
En outre, la nature, la posologie des médicaments administrés pendant la période de l’entraînement présentent une importance primordiale car certains d’entre eux,exerçant un effet dépressif accusé sur la condition, sont nettement contre-indiqués ou ne doivent être utilisés que temporairement et à dose minime.
Nous avons consacré de nombreux chapitres aux maladies de l’appareil digestif, respiratoire, circulatoire, nerveux urinaire, etc. Vu le caractère technique de notre ouvrage, en dehors des symptômes, du diagnostic, du traitement, de la prophylaxie, nous avons insisté particulièrement sur le pronostic sportif, certaines affections par leur passage à l’état chronique pouvant compromettre l’intégrité respiratoire ou cardiaque.
Aux cardiopathies, fréquentes dans le training et reconnaissant comme causes le surmenage ou des localisations infectieuses (gourme, pasteurelloses etc.), nous avons réservé un chapitre spécial montrant leur rôle étiologique important dans les inversions de forme; nous basant sur de nombreux faits d’observation, nous pouvons affirmer que bien des «rogues» ou des «éternels placés» sont des cardiaques méconnus.
N’est-il pas paradoxal de constater qu’à l’entraînement on surveille attentivement l’appareil locomoteur, voire même l’appareil dentaire et qu’on fait preuve d’une négligence coupable envers le cœur, organe essentiel, dont l’intégrité — la simple ogique l’indique — devrait être vérifiée dès l’arrivée et pendant les diverses périodes de l’entraînement.
Le «claquage du cœur» — souvent méconnu — devrait, au même titre que celui des tendons, fixer l’attention des entraîneurs.
Les maladies contagieuses (gourmes, affections typhoïdes, horse-pox, etc.) par leur fréquence et leur gravité au stud et à l’entraînement ont nécessité de nombreux chapitres; l’indication des modes de contage, les mesures prophylactiques signalées permettront d’éviter l’apparition ou l’extension des foyers contagieux.
La désinfection — base rationnelle de la prophylaxie des maladies contagieuses — a fait l’objet d’une étude spéciale (valeur microbicide des désinfectants, technique opératoire); nous avons montré qu’appliquée d’une façon irrationnelle — et le cas est fréquent — elle ne donne qu’une fausse sécurité ainsi qu’en témoignent, malgré les mesures d’isolement, la persistance des foyers épidémiques.
Les maladies de l’appareil locomoteur du cheval de course — dont les lésions articulaires, tendineuses, osseuses constituent la dominante clinique — tiennent sous leur dépendance directe la durée de la carrière sportive des sujets; nous leur avons réservé de nombreux chapitres.
Diversifiées dans leur manifestation, ces affections reconnaissent dans le training et le trotting une étiologie commune, le surmenage et chez le pur sang, une diathèse héréditaire spécifique, l’ostéisme, grand facteur étiologique des exostoses des fêlures, des fractures spontanées.
Aux maladies des tendons, nous avons consacré, du fait de leur fréquence et de leur gravité, une étude documentée; après avoir indiqué le mécanisme, le siège, le diagnostic différentiel, le traitement préventif et curatif des claquages, nous avons formulé le pronostic sportif basé sur les changements de classe.
Les maladies du pied qui compromettent par la sensibilité diffuse de cette région, l’étendue, la souplesse, l’élasticité, la puissance des allures, la sureté de l’appui chez les chevaux d’obstacle, et handicapent les sujets en terrain dur — ont été étudiées tant au point de vue préventif que curatif.
Signalant brièvement la chirurgie du cheval de course, nous avons indiqué les opérations les plus courantes (cautérisation, castration, névrotomies etc.) en insistant particulièrement sur les soins post-opératoires.
La quatrième partie de l’ouvrage est consacrée au trotting, branche sportive des plus intéressantes et dont le brillant avenir n’est pas douteux.
Après avoir fait un rapide exposé des courses au trot, de l’origine des trotteurs français et étrangers, nous avons abordé l’étude technique du trotting.
La course au trot, n’étant pas seulement une lutte entre «essoufflés» mais surtout entre «équilibrés», nous avons réservé un chapitre documenté à l’équilibre du trotteur dont l’embouchure, l’enrênement, le guêtrage, la ferrure constituent les facteurs essentiels; nous avons indiqué leur importance respective dans la répression de la «faute», l’écueil redoutable du trotting.
Basant notre étude sur des données d’hippomécanique, nous avons montré que l’emploi des «poids» — méthode utilisée d’une façon systématique dans le trotting américain — constitue, au même titre que la ferrure, un palliatif efficace des irrégularités d’allures.
Les bases physiologiques de l’entraînement du galopeur trouvent leur application chez le trotteur, cependant le degré de sang différentiel du dernier, la résistance moins grande à la fatigue nécessitent des variantes dans la progression du travail. Les chapitres consacrés à l’entraînement proprement dit, précisent les particularités de la mise en muscle, de la mise en souffle, les signes de la condition, de l’hyperentraînement, des inversions de forme, etc.
Ce résumé analytique — bien qu’incomplet — indique la complexité des sujets traités du domaine de l’Anatomie, de la Physiologie, de la Biologie, de l’Hygiène, de l’Elevage, de l’Alimentation, de l’Entraînement, de la Pathologie, de la Thérapeutique, et montre nettement que ce livre constitue une véritable Encyclopédie du cheval de course. Il évitera aux éleveurs, propriétaires, entraîneurs, sportsmen de longues et ingrates recherches dans les ouvrages techniques précités où ces multiples questions sont envisagées exclusivement au point de vue scientifique et non sportif.
C’est aux sources fécondes de l’expérimentation et de l’observation directe que nous avons puisé les matériaux qui composent ce livre. En substituant à l’empirisme doctrinal, des données scientifiques auxquelles sont liées l’avenir et la prospérité du training et du trotting, nous pensons avoir fait œuvre utile.
Nous n’ignorons pas que les partisans inféodés à la routine — et ils sont nombreux — accueilleront avec indifférence et un doux scepticisme les nouvelles données exposées dans cet ouvrage. Qu’ils n’oublient pas qu’en science, l’utopie de la veille est souvent la vérité du lendemain.
Avant de terminer, il nous reste un agréable devoir à remplir; adressons l’expression de notre reconnaissance à Messieurs les Présidents de la Société Sportive d’Encouragement, de la Société de Steeple-Chases, de la Société d’Encouragement pour l’amélioration des chevaux de demi sang, qui, en nous permettant le libre accès de leurs hippodromes, nous ont permis de recueillir au paddock de nombreux documents sportifs.
A M. le Directeur du Sport Universel illustré qui a bien voulu mettre à notre disposition une documentation photographique des plus intéressantes.
A Messieurs les Entraîneurs qui nous ont fait profiter de leur expérience ou ont facilité nos recherches expérimentales.
A nos éditeurs MM. Vigot frères qui se sont imposés les plus lourds sacrifices pour donner à cet ouvrage le caractère de luxe des publications sportives.
Puisse cette étude — résultat d’une longue pratique professionnelle et sportive — contribuer à l’amélioration du Galopeur et du Trotteur, puissants facteurs améliorateurs de nos races chevalines!
Ed. CUROT.