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L’HÉRÉDITÉ PSYCHIQUE CHEZ LE PUR SANG
ОглавлениеLe pur sang du fait de son origine ancestrale, de son hygiène artificielle est souvent un «névropathe, un «hypernerveux» présentant un terrain favorable à l’hérédité psychique.
L’hérédité psychique, comme l’hérédité physiologique, offre des manifestations anciennes ou nouvellement acquises; elle relève donc et dépend comme celle-ci de l’influence ancestrale, des conditions de milieu, de climat, d’éducation, etc; les lois de l’hérédité psychique nous sont encore actuellement bien mal connues; celle-ci relève des causes qui créent chez les sujets la prédisposition pouvant préparer le terrain psychopatique. Cette transmission se fait par les divers modes de l’hérédité, par l’hérédité directe ou individuelle, par l’hérédité en retour ou atavisme, par l’hérédité consanguine; elle n’atteint pas nécessairement tous les descendants; elle peut se présenter avec des omissions, des interruptions qui témoignent de la participation des procréateurs diversement doués et constitués; mais la transmission est évidemment continue.
Les causes des vices (peur, indocilité, rétivité, méchanceté, etc.) sont encore bien mystérieuses par suite de leur complexité extrême; la transmission héréditaire n’est pas douteuse, les ascendants transmettant à leurs descendants, outre la ressemblance physique, les qualités ou les tares morales.
L’influence psychique des procréateurs sur la qualité de leurs produits n’est plus à démontrer, aussi convient-il de faire une sélection sévère et d’éliminer les «dégénérés». Certains stigmates physiques indiqueraient des tares morales: BASSI a attiré l’attention sur la fréquence de l’asymétrie crânienne (région du pariétal) chez les chevaux immobiles, ombrageux, rétifs ou sujets à s’emporter.
La transmission du tempérament des sujets n’est pas douteuse; les produits résultant d’ascendants «hypernerveux» donnent un rendement énergétique très variable; la présence du public les impressionne, ils se livrent mieux à la «maison» que sur l’hippodrome.
Les animaux mordeurs — outre les accidents graves qu’ils peuvent occasionner — gardent généralement un mauvais souvenir de la cravache, leur crainte se mélange de colère et c’est un mauvais état d’esprit pour entrer en lice.
Dans le training et dans le trotting, il ne faut donc pas négliger l’importance — et nous ne saurions trop insister sur ce point — de la transmission des tares «morales» (hypernervosité, irritabilité, indocilité, rétivité) — triste apanage des «rogues» — vices qui s’opposent à l’utilisation normale des sujets et compromettent trop souvent leur carrière sportive.