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XVI.

Table des matières

VERTUS DES PLANTES.

Notons en passant que nous devons aux Arabes la connaissance des purgatifs anodins, tels que la manne, le séné, les pruneaux, le tamarin. Quelques médecins, alléguant que la nature devait donner à chaque contrée des remèdes pour tout, voulurent exclure les plantes exotiques; mais les herboristes intervinrent et prétendirent n’admettre que les simples ce qui causa un soulèvement universel des apothicaires.

Les plantes furent donc classées, non suivant leurs caractères anatomiques ou physiologiques, mais d’après leur utilité médicinale.

C’est ainsi que nous eûmes:

Les apéritives, que l’on employait pour ouvrir; les astringentes, qui servaient à fermer; les béchiques, qui facilitaient la toux; les céphaliques, contre les maux de tête; les diurétiques, les émollientes et les rafraîchissantes; les carminatives (vous vous rappelez bien que le malade imaginaire prend un petit remède carminatif); les fébrifuges, qui avaient le quinquina pour roi et pour reine la petite centaurée, jolie fleur rose de nos champs; les purgatives, où trônait le jalap; les vomitives; les vulnéraires, les antiscorbutiques, les détersives, pour déterger; les stomachiques, les spléniques, les maturatives; en un mot, des plantes pour tout faire.


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