Читать книгу Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture - Henry 1841-1913 Jouin - Страница 26
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ОглавлениеMais, à l’heure où se publient les lettres, les poèmes, les traités que nous rappelons si brièvement dans ces pages, un grand fait s’est accompli. L’Académie royale de Peinture et de Sculpture a été fondée et des Conférences périodiques sur l’art sont prononcées par les plus illustres de ses membres.
Ces Conférences, ouvertes le 7 mai 1667, se poursuivront, à des intervalles irréguliers, jusqu’au 4 février 1792. La première est de Charles Le Brun, sur le Saint Michel de Raphaël; la dernière est un discours d’Oudry sur la Couleur, dont il est donné lecture aux Académiciens par le secrétaire de la Compagnie.
Un très petit nombre des Conférences de l’Académie nous a été conservé. Beaucoup n’ont pas été recueillies par les secrétaires chargés de ce soin. D’autres ont été refondues par leurs auteurs et publiées sous forme de traités. L’Histoire des Arts de Pierre Mosnier, n’a pas d’autre origine que ses discours prononcés devant l’Académie. Nous n’avons pas cru que la publication de cet ouvrage dût être reprise; mais les Conférences ayant conservé leur titre et leur forme, quel que fut d’ailleurs le rédacteur du texte qui nous était transmis, ont trouvé place dans notre recueil.
Encore que plusieurs de ces discours aient été sauvés de l’oubli par les éditeurs des Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des Académiciens, ils ne formaient pas, jusqu’à ce jour, un ensemble qui permît de les juger aisément. Il en est d’autres que Watelet avait recueillies. Les volumes du Cabinet de l’Amateur et de l’Antiquaire en contiennent plus d’un. Testelin s’est approprié les discours prononcés devant lui pendant qu’il était secrétaire de l’Académie. On les doit chercher dans son livre devenu rare, Sentiments des plus habiles peintres. Antoine Coypel a publié les siens. André Félibien, dans sa déférence pour Le Brun, Philippe de Champaigne, Van Opstal, Nicolas Mignard, Nocret et Bourdon, s’est fait l’éditeur des premières Conférences. Honneur à Félibien, car ses analyses sont les plus fidèles. Testelin, pas plus que Guillet de Saint-Georges, qui vint après lui, n’ont respecté, comme l’a fait Félibien, les improvisations des conférenciers.
Nous publions ici les discours qu’il nous a été donné de retrouver, et nous les faisons suivre de commentaires.