Читать книгу Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture - Henry 1841-1913 Jouin - Страница 28
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ОглавлениеLa critique, j’ai prononcé le mot qu’il convient d’appliquer aux Conférences de l’Académie. Ce sont des œuvres de critique. Soit qu’ils parlent en face d’un marbre antique, d’un tableau de Raphaël ou de Poussin, soit qu’ils traitent de la lumière, du dessin, de la couleur, les conférenciers, avec des tempéraments distincts, apportent dans leurs entretiens des discussions pleines de bon sens, des observations ingénieuses ou savantes, que les artistes écrivains venus avant eux n’avaient pas formulées avec le même talent.
Il convient donc d’admettre que la critique d’art, telle qu’on l’entend aujourd’hui, date de plus loin que le XVIIIe siècle. Ce n’est pas Diderot, comme on le répète trop souvent, qui, le premier, a tracé la voie; ce sont les membres de l’Académie royale de Peinture, dans leurs Conférences sur l’art. Qu’on relise les discours de Nicolas Loir ou de Michel Anguier, leur méthode d’examen ne diffère pas de celle que suivra Diderot.